Savannah Camp

Les nuits sont fraîches dans l'outback et ici en particulier. 8° au lever du jour et toute la famille est recroquevillée dans son sac de couchage en attendant les premiers rayons du soleil. Notre remontée vers l'équateur nous donne quelques minutes de soleil en plus mais les journées restent courtes et les soirées très longues. On a beau jouer aux cartes il est difficiletenir plus tard que 21h et nous dormons 9 à 10 heures par nuit, quand ce n'est pas 12!

Hier soir de nouveaux voisins sont arrivés, en 4x4 bien sûr, tirant une remorque spéciale "outback", haute sur roue, et qui s'ouvre en deux comme un coquillage, laissant sortir un bloc "salle à manger" décalé sur l'arrière, mais avec un plancher et une chambre sur le dessus, la cuisine se logeant dans un tiroir latéral.

C'est le genre typique que l'on rencontre ici, la plupart des gens voyageant à deux, et pour ceux qui n'ont pas de remorque, la solution est souvent celle d'un lit-tente sur la galerie de toit qui s'ouvre en hauteur et latéralement faisant du même coup un abri à côté de la voiture.

Evidemment chacun adapte tout cela en fonction de ses besoins et s'il faut transporter un bateau en plus, il trouve sa place sur le toit ou sur la remorque. Certains vont même jusqu'à tirer une caravane derrière un camion qui transporte la voiture avec le bateau par-dessus. Tous les goûts sont dans la nature! Mais ce qui est indispensable c'est le 4x4, ne serait-ce que pour mettre le bateau à l'eau depuis les plages. Le but de tous ces stratagèmes? Eviter les araignées, les serpentes mais surtout les fourmis! Si on se demande souvent pourquoi la terre australienne est rouge, c'est peut-être pour ça! Ce pays, ce continent n'est qu'une énorme fourmilière, et partout nous sommes envahit de fourmis! Heureusement pas toutes des énormes inch-aunts, dont la piqûre est très douloureuse, mais des fourmis de toutes les tailles qui semblent parfois partager les mêmes entrées. Nous nous plaisons donc souvent à observer ces colonies et leur travail est absolument fabuleux. Il y a quelques jours par exemple on s'étonnait de voir une entrée à même le sol et des individus qui faisaient des allers retours extrêmement rapides du trou en direction de l'extérieur d'un cercle de 10-15cm de rayon.

Evidemment en parfait incultes et mauvais observateurs, on a mis un certain temps à réaliser qu'à chaque trajet, les fourmis déposait une petite boule de terre à la périphérie, évacuant en fait les gravas de leur travaux souterrains. Souvent, c'est le même dessin qui se représente avec ces petits amas de terre en périphérie de l'entrée, mais avec une couronne dorée encore plus loin, et à c'est la poubelle et le dépôt des cosses non comestible j'imagine, des grains amenés à l'intérieur. Cette organisation parfaite est à chaque fois fantastique à observer, et comme pour les araignées, on apprécie cette vie… tant qu'elle ne pique pas!

La gorge de Weano est notre première vraie gorge. Avertis au sommet que la course doit être prise au sérieux, et arrivés un peu tard (16h00) on hésite à rebrousser chemin pour revenir mieux préparés le lendemain. On part donc avec l'idée de "juste" voir et finalement on ira au bout de cette magnifique balade, en bien moins de temps que prévu et en ayant pris le temps de bien nous baigner sur cet itinéraire de easy-canyoning bien préparer pour les touristes.

Mains-courantes, jolies marches en pierre dans les endroits limites, et itinéraire bien signalé. En fait toutes les pistes sont très bien décrites et chaque passage quotté en fonction de sa difficulté, de 2 en tenant les enfants par la main, à 6 en équipement spéléo-canyoning. Nous nous cantonnons au niveau 5, qui permet de passer partout presque sans mettre les mains mais en acceptant de réfléchir où on met les pieds et de faire quelques passages à la nage.

La fin de la balade débouche sur une belle piscine et un petit tronçon qui amène au début de la partie réservée aux expéditions autorisées.

On ressort avec juste assez de temps pour voir le soleil descendre sur les gorges avoisinantes.