Un minimum d'école et c'est les aux revoirs à nos charmants voisins. Avec de tels partenaires, on serait bien parti pour un bout de désert, mais notre timing ne le permet pas et d'ailleurs ce n'était pas leurs plans non plus.
Nous entrons dans la ville de Katherine comme pour illustrer la discussion de la veille… Les Aborigènes sont partout, assis ou couchés par terre, à la station essence, sur les trottoirs, dans le centre commercial. Ils sont là, par dizaines, ne faisant rien ou discutant simplement autour d'une bouteille en pet, vraisemblablement sans alcool.
Nous assistons à la mise en cage de l'un deux, un vieil homme probablement éméché, embarqué par un couple de policier et enfermé dans la cage à l'arrière du pickup de police! La scène choque d'autant plus que nous croisons une dizaine de ces "paniers à salade" patrouillant dans la ville témoignant de la problématique et de l'ambiance d'insécurité qui en découle!
On ne peut que s'attrister d'une telle situation quand on sait que la culture aborigène est partout autour de nous, que les communautés regorgent de centres artistiques (plus ou moins attrape-touristes), que la nature autour est couverte de peintures et de marques de cette civilisation qui se noie dans l'inactivité induite par la tutelle gouvernementale et l'alcool… Comment peuvent-ils changer cela???
Décidemment l'histoire se répète et se ressemble, les sauvages sont d'abord de bons sauvages, souvent pacifiques mais ne tardent pas à se révolter contre le vol de leur terre et là, l'ambiance tourne et c'est le massacre et la barbarie. L'histoire des aborigènes est peut-être la dernière des grandes civilisations volées et la tentative de rachat de bonne conscience du gouvernement australien, un échec de plus, la prise de conscience arrivant en général bien après que la situation soit perdue et que la fortune soit faite! Au lac Argyle par exemple, une stèle marque fièrement l'ouverture des travaux dans les années soixante, et un panneau explicatif signale que les terres ont été inondées sans l'avis des propriétaires aborigènes, et que des accords furent signés 25 ans plus tard pour tenter d'effacer l'ardoise! Le mal étant fait!
Mais la culture aborigène c'est surtout ce qu'on ne voit pas, ou ce qu'il faut aller dénicher dans les galeries et les musées... et c'est un art d'une grande pureté...
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