Fini la poussière??

Petit déjeuner au chant des perroquets et on arrive même à re-nourrir à la main plusieurs loris, pas farouches!

Le démarrage est difficile, dictée et vaisselle prennent tout le matin, dénotant une certaine lassitude à faire et défaire le campement. Mais le but est proche et les pieds dans l'herbe, nous sentons que la poussière rouge est derrière nous, pour notre plus grand soulagement.

Nous voilà de retour à la civilisation! D'abord les cultures, immenses champs de bananier, d'orangers (on en achète 15kg pour 10$ à un self-service au bord d'un champ), de citronniers, de canne à sucre etc etc…

Puis ce sont les voitures et la circulation qui ont vite fait de nous énerver… On avait presque oublié les joies des bouchons et des stop-and-go!! Les villes se font plus denses, plus jolies aussi, avec des maisons plus soignées, plus boisées et, à la grande joie de Chap, enfin des barrières entre les propriétés qui ne soient plus en tôle ce qui nuisait vraiment au paysage de l'ouest. Nous sommes manifestement maintenant du côté habité de l'île, même si c'est un continent. 23 millions d'habitants, dont 3 à l'ouest, et un centre vide, pour un continent, ça fait une densité virtuelle à peu près partout! Et le retour à une ambiance citadine "normale" nous perturbe un minimum! On n'est encore pas à Sydney, il n'y a toujours pas d'autoroutes, ni de sirènes de voiture, d'avions partout dans le ciel, d'usine, etc etc. Le retour à la civilisation est lent, histoire de ménager nos yeux…

Pour le souper nous visons un camping gratuit pas trop éloigné des points de départ pour Fraser Island, notre prochain trip. Le jour avance vite décidemment, et la nuit nous surprend une fois encore, nous obligeant à chercher le camp et à monter la tente dans l'obscurité. Toujours pas fans de ce genre d'arrivée tardive, mais disons que sans moustiques on y arrive très bien. Une grande zone de travaux sur la route principale nous empêche de trouver le chemin visé, mais finalement le GPS nous amène à bon port et nous tombons sur un de ces free-camps magiques, au calme, au bord d'une anse de rivière, sur du gazon sous d'immenses eucalyptus. La zone est équipée des commodités minimales, sans douche, mais on a l'essentiel pour un campement sans prise de tête, et surtout sans poussière! On se met à côté d'un couple de grey nomads, impressionnés par la densité du rangement à l'intérieur de notre coffre et qui viennent tout de suite se présenter, à l'australienne… C'est vrai qu'on aurait du mal à rajouter une paire de chaussures…!