mercredi 30 novembre 2011

Similan - Jour 6: dernières plongées

Et voilà déjà notre dernier jour. Lever à 6h pour une première plongée à 6h45, histoire de nous laisser le temps de souffler (et de dégazer!) avant la 2ème à 9h. Le but étant de pouvoir filer dès la fin de cette 2ème plongée pour aligner les 9h de navigation pour le retour à Phuket!

La deuxième session est surtout marquée par notre décision de partir avec les enfants plutôt qu'avec notre "guide" habituel, Charly qui achève de nous courir sur le système… Il va trop vite, et nous voulons prendre du temps pour voir ce qu'il y a à voir plutôt que de courir après ce qui manque désespérément pour certains: le gros poisson! Nous on est encore émerveillés par les couleurs et les myriades de formes des petites choses, comme les nudibranches, sorte de limaces multicolores, ou les immenses bancs de petits poissons dans lesquels on aime se frayer un chemin.

Le seul problème de nous séparer pour l'occasion est de nous "découpler" de l'ordinateur de plongée de Charly, qui a accumulé nos profils de plongée et permettra de calculer nos temps de désaturation en azote après la dernière plongée. Comme on ne va, ni prendre l'avion, ni replonger de si tôt, nous pensons que l'argument ne vaut pas tripette et sommes assez expérimentés pour plonger avec un autre instructeur!

La plongée en famille est magnifique, et on passe du temps à partager ses impressions, avec la lenteur qui caractérise la communication sous l'eau: avec les mains et très peu de signe, on s'exprime lentement, surtout que notre champ visuel est fortement réduit et qu'on perd le fil dès que l'interlocuteur nous quitte des yeux! Un autre rythme, quoi!

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Sur le retour, nous nous remettons à faire un peu d'école, et je termine la partie préliminaire en fait de ma formation "Rescue" avec une formation de premier secours qu'on a zappé jusqu'ici étant donné mon métier. C'est marrant mais je dois suivre une formation de premier secours mis en place par l'American Heart Association, d'un cursus qui est suivi normalement d'un cours dit Basic, puis d'un cours dit "Advanced" pour le quel je suis instructeur au boulot. Les gens sont tellement verrouillés que je suis obligé de m'y plier… De bon cœur, et c'est quasiment moi qui donne le cours, à toute la famille, du coup! Par contre c'était payant et là c'est un peu l'arnaque tout de même!!

Le long trajet est aussi l'occasion d'apporter notre touche au carnet de bord du bateau que Charly nous amène. Evidemment comme chacun, on lit ce qui précède, et on tombe sur les innombrables messages de clients passablement saoulés par le caractère égoïste et macho de notre vieux capitaine! Un breton aigri, ça peut rester sympa, mais il faut quand-même mettre beaucoup d'énergie pour le supporter… Heureusement que Medic, l'instructeur des enfants, était beaucoup plus cool et nous a permis de partager sa passion et sa patience dans la recherche des petites merveilles sous-marines!

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Pendant le trajet notre équipage pêche à la traîne et ils ont la chance d'attraper coup sur coup un beau barracuda et une dorade, qu'ils feront sécher plus tard (c'est leur goût!!)... Charly est un peu triste pour la dorade... car ces poissons vivent en couple! Et voilà notre dur qui semontre avec un coeur tendre...

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Medic et Jolan admire la prise que Titouan a bien du mal à tenir: ça glisse!!

C'est petit à petit également la fin de notre croisière gastronomique qui nous donne envie d'apprendre à cuisiner Thaï... la meilleure cuisine du monde...

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Et de finir nos partie de UNO... légendaires...

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Pendant que Julie essaie de récupérer de son otite qui met du temps à "décrocher"!!

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Vers 17h un bon coup de vent se lève, et les 3 dernières heures se passent plus ou moins accrochés au bastingage! Chap qui est habituellement malade au moindre remous, ne ressent plus rien, preuve qu'elle a finalement réussi à s'amariner, grâce à quelques pilules… Julie qui a pris le relai de Titouan avec une otite externe, est assez mal, et souffre passablement. On a presque plus d'antalgique, ou du moins pas assez puissants, et je ne peux pas faire grand-chose pour elle, sinon la mettre sous antibiotique, elle aussi. On a quand-même eu trois otites externes sur trois enfants, même si Jolan s'en est tiré avec un peu de citron!

Arrivée au port dans une mer démontée, vers 20h… Au-revoirs rapides sans effusions et nous voilà de retour à notre hôtel qui tangue désespérément! On a juste fixé rendez-vous avec Medic pour une visite du marché en fin de semaine!

mardi 29 novembre 2011

Similan - Jour 5: Christmas Point – West of Eden

Bonne nuit grâce à un mouillage calme, tout le monde a la forme hormis quelques problèmes d'oreilles de-ci de-là…  C'est vrai qu'après 3-4 plongées par jour, les oreilles sont LE point sensible et chacun y va de son truc pour éviter le blocage.

Le retour aux Similan est aussi le retour à la réalité… Les fonds sont définitivement moins beaux qu'à Richelieu même si l'on trouve aussi de beaux paysages sous-marins avec de grandes cavernes et des forêts de gorgones. Toujours pas de gros poissons à observer malgré un grand espadon que j'ai vu sauter "toutes voiles dehors" pendant qu'on prenait le petit-déjeuner!

L'après-midi nous partons à la découverte d'un îlot tout proche et snorkelons une bonne heure et voyons finalement la même chose qu'en plongée, à coup de quelques secondes sous l'eau.

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Au retour, on retrouve les enfants à côté du bateau qui font leurs derniers exercices avant d'être certifiés "Advanced"! Chouette progression pour ces gamins, et sacrée chance! On espère sans vraiment en douter, qu'ils sauront mesurer cette chance et auront appris à respecter et à faire respecter leur planète et ceux qui l'habitent!

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La piscine des Similan's me permet aussi d'achever mes exercices pratiques de sauvetage et de faire l'examen pratique de Rescue Diver… Je me disais qu'avec mon métier j'étais presque obligé de passé par cette étape de formation. Et accessoirement nous avons passé un bon moment avec Jolan comme mannequin!

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Similan - Jour 4

Après une bonne nuit de sommeil dans le mouillage le plus calme de la semaine, nous découvrons Richelieu. Pour nous souhaiter la bienvenue, une bande d'une dizaine de dauphins traversent la zone entre les quelques bateaux de plongeurs, mais ils ne resteront pas, car ils n'aiment pas nos bulles… Le jeu de mot serait facile mais Richelieu est vraiment l'endroit le plus riche que nous visitons. Un groupe de rocher de granit en fer à cheval, dont un tout petit morceau dépasse à peine à marée basse, et qui reçoit les courants de plein fouet. C'est donc un récif alimenté en permanence et qui a déjà presque complétement récupérer des outrages météo d'il y a 2 ans lorsqu'un mois durant la température de l'eau était restée à 32°, tuant tout le corail de 0 à 15-20m. Dans toutes nos plongées nous avons constaté les dégâts, un peu déçu forcément, mais ici c'est l'explosion florale! Des chou-fleurs en corail mou aux gorgones majestueuses en passant par des champs d'anémone anthracite à la base bleu fluo, c'est vraiment incroyablement beau! Le site est également d'une richesse folle au niveau de la faune même si nous ne voyons pas de gros poissons. Dans les curiosités nous avons la chance de pouvoir observer longuement à deux reprises un couple de poissons-fantômes et un hippocampe de la même famille. C'est vraiment des animaux fascinants! Par chance nous les retrouverons lors d'une deuxième plongée et même les enfants pourront les admirer.

L'ensemble des scènes que nous voyons est simplement féérique! En levant la tête on voit des dizaines de bancs de millier de poissons de tous types et de toutes couleurs, se mêlant aux gorgones, s'échappant dans le corail ou dans des passages sous des rochent dans des chasses incessantes, puis reprenant leurs "balades". Ce monde du silence est magique. Mon seul regret et d'avoir envoyé mon boîtier étanche en Australie et de ne pouvoir ramener quelques souvenirs en image. Medic, notre instructeur était sensé comblé ce manque mais il a bêtement noyé son appareil le premier jour en faisant une minuscule erreur lors de la fermeture de son boîtier. Comme quoi, même les pros font des bourdes et voilà Julie un peu soulagée d'avoir noyé notre appareil en Grèce…

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Parmi les bonnes nouvelles du jour, Titouan a pu replongé, son oreille guérissant lentement! Quel soulagement! Et le voilà ragaillardi et remplit d'énergie comme à son habitude. Seule Julie a dû sauter une plongée, une oreille ne passant pas.

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Après la plongée du soir c'est l'heure du retour en arrière, 7h de navigation jusqu'aux Similan où nous ferons notre dernier jour avant le retour après demain.

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lundi 28 novembre 2011

Similan - Jour 3: Koh Bon puis Koh Tachaï

3 plongées à Koh Bon Manta Point, puis à Koh Tachaï Pinnacle et Koh Tachaï Reef.

Titouan toujours HS et cela commence à lui porter de plus en plus sur le moral. Il se réjouissait tellement... On ne peut malheureusement pas grand-chose et heureusement sa deuxième journée de quarantaine se déroulera sans rencontre majeure sous-marine.

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Après la dernière plongée à Koh Tachaï Reaf, on navigue 4h pour Surin, à la limite de la Birmanie, pour passer la nuit dans un mouillage calme avant de tirer 1h30 au large sur le rocher immergé de Richelieu, paradis sous-marin si on en croît sa réputation.

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L’ile de Surin est aussi l’habitat des "Moken" (Gitans de la Mer). Ce peuple de pêcheurs a vécu le long des côtes de la Mer d’Andaman durant des milliers d’années. Traditionnellement nomades, les Moken sont chasseurs-cueilleurs, vivant en harmonie avec la nature. Charly a d'ailleurs travaillé avec Cousteau à bord de la Calypso pour faire un film sur leur vie. Ces hommes plongeurs commencent dès l'enfance à chasser sous l'eau à tel point qu'ils sont capables de vision sous-marine nette grâce à une adaptation de leur cerveau. S'ils s'arrêtent ils perdent cette capacité!

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dimanche 27 novembre 2011

Similan - Jour 2

4 plongées à Koh Bangu, Elephant Head, Donald Duck Bay et Rocky Point

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Le soir Chap me prend à part et lâche un peu de ses inquiétudes sur la suite. Titouan a une otite, Jolan possiblement aussi, tous sont à peu près malade de la mer et peinent à s'amariner (avouons que ça bouge pas mal quand même!) et les plongées sont un peu décevantes pour Chap qui fantasmait sur ses souvenirs de voyage de noces à Madagascar, et les coraux multicolores qui commençaient dès la surface et entraient quasiment dans notre bungalow.

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Charly a cette attitude qu'on a souvent rencontré chez les expat' ayant monté une structure dans un petit paradis… Un peu l'homme qui a découvert la Thaïlande avant les Thaïlandais, et une façon de donner des leçons en jouant de la modestie selon les réactions mais en contredisant systématiquement son interlocuteur. Pas toujours agréable, c'est clair. Du genre, "eh Charly, y a d'la houle aujourd'hui!" …. "Ben ouai, c'est ça la mer…! Oh pis c'est rien, mais c'est clair que quand t'as jamais mis les pieds sur un bateau"… Bref, le genre de commentaire qui cassent plutôt qu'ils ne rassurent. Et quelques heures plus tard, une petite phrase laisse entendre qu'une grosse tempête sévit au large dans l'océan indien et qu'elle nous vaut cette bonne houle, inhabituelle! Ça aurait été sans doute plus empathique et en tout cas plus sympathique de le dire tout de suite…

Ou alors des commentaires sur l'état des fonds marins, qui vont du "ici ça fait partie des plus beaux endroits du monde" au "de toute façon ici, y a plus que des cailloux", réponses distillées en fonction de nos remarques mais en contredisant systématiquement. Un genre en soi, parce que dans le fond le type est assez sympa. Mais cela nous rappelle quelques connaissances du même moule, rencontrées au Cap Vert ou en Egypte par exemple…

Véronique a donc un plaisir modéré pour l'instant, surtout ternis par son mal être, à bord d'un bateau. "Qu'est-ce que je suis venue faire dans cette galère???" Tout est un peu sombre alors que le fond de la carte postale est le paradis de la plongée… Comme quoi, les cartes postales c'est bien, mais sans la température, les odeurs, la moiteur, l'ambiance, les petits bobos, ce ne sont que des cartes postales… et l'herbe est toujours plus verte chez le voisin et sur les cartes postales jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'est du gazon artificiel!

A part ça c'est toujours assez paradisiaque quand-même et on a même droit à une visite de notre bateau par une tortue qui malgré des traces d'hélices sur la carapace, n'a pas l'air d'être très effarouchée et le laisse nourrir  de bananes à la main!!! (attention les doigts tout de même)

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samedi 26 novembre 2011

Similan - Jour 1

La petite famille se réveille plus ou moins mal, pas encore amarinée, et je suis seul à me sentir bien ce qui contraste avec mes deux derniers jours… On a passé la nuit bercés par le ron-ron de la génératrice et des moteurs des climatiseurs qui permettent de respirer dans les cabines en fond de cale. Hormis une légère odeur de gasoil, les cabines sont parfaites, 2 lits superposés confortables et propres dans 5 cabines plus une de 4 lits.

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Charly fait un rapide briefing puis Medic qui doit quand-même assumer de partir en palanquée avec les 3 enfants qui ont juste 5 plongées chacun en lac! Il y aura donc bien du nouveau sous l'eau!!!

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vendredi 25 novembre 2011

Similan - Voyage Aller

Après les préparatifs d'usage et la reddition de notre chambre d'hôtel, on appareille à 15h à bord de l'Adaman Seafarers, bateau spécial plongée de 22m. Notre famille est seule à bord avec Charly, un français de 60 ans, vieux loup de mer et plongeur, Medic, notre instructeur PADY, un züriquois-bosniaque à Phuket depuis 5 ans, 3 membres d'équipage et un cuistot (le beau-frère Thaï de Charly). Sur un bateau construit pour accueillir 40 plongeurs pour un jour ou 14 pour des croisières, on est assez tranquilles!

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9 heures de bateau par une mer pas si calme en guise de cadeau d'anniversaire… Chap aurait sans doute souhaité et en tout cas mérité mieux!!!

Bref chacun passe son pensum comme il le peut… De mon côté, victime probablement d'une intoxication alimentaire la veille du départ, j'ai passé la nuit à faire des pics de fièvres et j'ai le ventre en pagaille, mais raisonnablement, colmaté à la banane et à la soupe de riz. Je suis surtout inquiet pour la suite du voyage et des plongées et comme à mon habitude, je cache la maladie par le sommeil. Au lit à 15h10… réveil à 7h30 "rénové"!! 16h de sommeil, j'avais sûrement plus fait ça depuis 30 ans et je me lève frais et guérit. Autant ça que passer la nuit, la tête dans un sceau! Pour les autres, la traversée s'est faite sans gros traquas, seul Titouan a été un peu malade mais c'est aussi le seul à ne pas s'être traité préventivement contre les maux de mer n'étant habituellement jamais touché!

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On arrive aux Similan peu après minuit et on passe la nuit dans une petite baie plus ou moins abritée de la houle.

 

Phuket - Chalong

Mardi 22 - Vendredi 25 novembre

Nous transitons par Bangkok et le survol de l'agglomération, même de nuit nous permet d'appréhender l'étendue des inondations. Les rues couvertes d'eau s'étendent à l'horizon où qu'on regarde! On a bien fait de décider de ne pas s'arrêter, et les images passées en boucles sur les écrans TV continuent à nous en convaincre.

Après l'attéro à 18h30, c'est la course en règle, pour traverser tout l'aéroport afin d'essayer d'attraper "Mamy-Marlyse" qui a posé, par le plus grand hasard, 15 minutes avant nous, avant de repartir pour Zürich. Malheureusement à notre arrivée, elle a déjà franchi un des gates, qui nous empêche d'aller lui faire un bec, et il lui faudra venir le chercher ailleurs… (en Australie???). On est content de récupérer nos bagages car c'était un peu le souk à Katmandou, et d'est quand même toujours un soulagement de savoir qu'on repart sans laisser un sac ou deux en déshérence…

Le check-in s'avère un peu moins facile de qu'habitude, la faute à une petite erreur à la réservation: je n'avais pas réalisé que le standard de poids était à 15kg par personne et non les 20 habituels. On est donc coincé avec un sac alors que le reste est déjà enregistré! Ni une ni deux on décide de prendre le sac à dos de Julie en bagage à main et "évidemment" on oublie l'essentiel: "pas de lime à ongu'e, ni de 'tit canice de jus de raisin!!" Et 30 minutes plus tard, c'est le sketch devant le contrôle de sécurité… Julie doit y laisser 2 couteaux suisses et une paire de ciseaux, capables de tailler les oreilles en pointe aux pilotes!

A 21h30 on redécolle donc "bredouille de grand-maman et moins couteaux-suissés qu'avant" pour notre destination finale, Phuket, ou plutôt Chalong, au sud de Phuket town.

On débarque vers minuit dans l'hôtel que Chap avait réservé depuis Katmandou et le choc est immédiat. On étrenne un nouveau type de réservation par internet avec l'opérateur Agoda.com, et outre le fait que le prix était canon (37.- au lieu de 90.- en réservation directe), présente un site bien fait et complet! Bonne adresse (pas forcément l'hôtel, mais le système!). C'est le super luxe, super propre, super grand pour le même prix que notre dernier lit au Népal. Notre lit double est si grand qu'on a de la peine à s'y retrouver! On s'imagine rapidement y rester quelques nuits, mais dès le lendemain il nous faut trouver autre chose car c'est complet!  Internet nous aide à dénicher un autre hôtel parmi les centaines possibles, mais c'est plus simple que de faire la tournée en taxi avec nos 85kg de bagages et surtout plus simple que d'essayer de se faire comprendre des gens ici qui parlent PAS l'anglais et en plus qui articulent comme on en a pas l'habitude et on ne comprend RIEN!

On se retrouve donc pour la deuxième nuit à "The One Phuket" Hôtel qui, comme sur leur site internet à l'air nickel.

L'hôtel est dans une zone silencieuse à 10min de la plage par la route et dans un quartier à 80% occupé par des boxeurs. C'est "the-place-to-be" pour tout les pratiquants d'arts martiaux, surtout boxe thaï et kick-boxing, car c'est là que sont les meilleures écoles, de renommées internationales, comme par exemple le MMA Tiger. Ce n'est pas dans cet hôtel qu'on va trouver des fêtards et des touristes sexuels; ici ça tape la journée et la nuit, ça se repose!

Nous constaterons dès le premier jour qu'en effet la rue dans laquelle nous nous trouvons est bordée de multiples centres d'entraînements et de rings ouverts et que les clients de notre hôtel sont à 100%, soit très baraqués, soit très tatoués, soit les deux!! C'est amusant de voir le genre d'ambiance qu'on a à nos camps d'entraînement de bad mais pour de la boxe thaï.

Dès le premier jour, nous louons 3 scooters pour la famille: on a pas réussi à connaître ni la limite d'âge pour conduire, ni le nombre maximum par scooter, seulement qu'en cas d'arrêt par la police un bon arrosage suffisait. C'est donc plein de nouvelles découvertes pour nous 5, le scooter (je suis le seul à avoir un permis de moto!!), l'île, mais surtout la conduite à gauche: gasp!!!

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Les forums sont plein d'avertissement sur les dangers de la conduite en Thaïlande, car ils roulent comme des fous et que le moindre accident est forcément de la responsabilité du touriste riche! La corruption n'aidant pas, on a aucune chance en cas de pépin! N'empêche que c'est le moyen idéal de visiter et notre seul stress est du côté des enfants… L'autre moyen aurait été de louer une voiture, tout aussi dangereux en terme d'ennuis, mais moins sympa, ou de tout faire en taxi, franchement pas drôle!

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Nous sillonnons donc le sud de l'île de Phuket dans tout les sens, visitant quelques temples et notamment le gigantesque "Big Buddha", de son vrai nom Phra Puttamingmongkol Akenakkiri Buddha. Cette construction récente est ni plus ni moins que le plus grand Buddha du monde, avec ses 45 mètres de haut!!! La structure est en béton et la "peau" est faite de millier de tomettes de marbre blanc d'environ 10cm x 10cm (135 tonnes), collées les unes aux autres, et qui, compte tenu de la taille de la construction, donne un aspect très lisse au tout! Très beau et très impressionnant!

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Outre l'aspect titanesque de l'ouvrage (qui n'est pas encore terminé, après 10ans de travaux) le Buddha domine toute la pointe l'île de Phuket car il est situé sur une des collines au centre de la langue de terre et la vue est donc splendide tout azimut!

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Nous profitons de nos motos pour traverser rapidement le front de mer et les plages "paradisiaques" de Patong, Kata, Karon… qui sont pour nous l'archétype de la plage à fuir… Couverte de parasols et de chaises longues, bordées de millions de scooter et de voiture, infestées d'activités nautiques de tous acabits, genre, parasailing, jetski, bouée tractée, etc etc… Nous qui aimons la solitude, c'est idéal! On fait quand-même un minimum de shopping t-shirts et ce sera tout pour la découverte de ces villes-plages surtout connues pour leur activité de tourisme sexuel!

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lundi 21 novembre 2011

Bye Bye Népal

Nous profitons du dernier matin pour retourner de jour au temple visité la veille et nous baignons dans la vie du marché en traversant la partie "non-touristique" de la ville, dans laquelle nous ne nous serions peut-être pas risqué sans Chitra… Par peur de nous perdre, et aussi ne nous sentant vraiment pas à la maison! Les enfants sont restés à l'hôtel… dommage!

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Les ruelles qui la veille étaient engorgées et embouchonnées sont maintenant couvertes de marchands et d'échoppes provisoires qui sont montées sur le parvis de magasins réguliers. Des policiers font le ménage à grand coup de sifflet et écartent les marchands qui prennent trop de place sur la rue, empêchant le flux des passants.

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Un poulet rôti?? ça vous dit??

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A 9h tapantes c'est le repli en règle et la circulation reprend très vite ses droits! La visite de la place des temples de jour et en pleine effervescence donne une autre image à cette partie de la ville, avec ses innombrables pratiquant qui viennent prier et faire des offrandes, donnant du même coup vie à tout un trafic de fleurs, de bougies, d'encens en tout genre. Nous entrons dans quelques temples et nous nous laissons remplir des senteurs multiples de la ville: fleurs, encens, friture, diesel, parfums divers...

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Nous rentrons à l'hôtel pour finir nous bagages et le tri des choses qui resteront là en cadeaux aux porteurs et à Chitra (en plus des 25 kg de vêtements, jouets et sacs déjà laissés et des pourboires). On doit se rendre à l'évidence… on est encore trop chargés par rapport à nos besoins pour l'Asie et il nous est difficile d'évaluer la suite du voyage en Australie par rapport au froid notamment la nuit! Qu'à cela ne tienne, on s'allège tout en faisant des heureux, quitte à racheter plus tard un bout de tissus pour compléter!

A 11h30 c'est déjà l'heure des adieux à Chitra après avoir laissé Balman sur le trajet, et nous décelons comme souvent une pointe de tristesse dans ses yeux, comme si lui, mesurait mieux que nous, notre chance. Il nous décore de foulard de soie pour nous porter chance et nous nous quittons. Il aura été un guide bien attentionné et prévenant. Modeste aussi, nous rappelant souvent sa condition de guide de montagne sans connaissances culturelles et avec seulement une scolarité basique.

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dimanche 20 novembre 2011

Retour à Katmandou

Dernier jour à Pokhara, nous avions prévu une excursion matinale sur un des becquets avoisinants pour admirer le panorama. On se lève dans le brouillard et Chitra nous laisse le choix de tenter le coup ou non. Je vote pour, car le ciel semble plus clair par endroit et j'ai l'impression que la couche est fine. On part donc à 7h avant le déjeuner pour San...(?) en taxi. Dès les contres-forts de la ville le ciel commence à se dégager et on pressent le bon coup et après une demie-heure on découvre l'arrière plan, limpide en hauteur et fait d'une infinité de plans qui se succèdent dans la brume en bas. C'est grandiose!

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Nous terminons la route à pied en 30min, et nous arrêtons pour admirer le panorama. On est "juste" sous les sommets qui s'alignent les uns après les autres à perte de vue, depuis le Dhaulagiri à gauche jusqu'au Buddha Himal à droite.

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De retour à l'hôtel, on a juste le temps de s'enfiler un petit déj avant d'aller prendre notre avion. Check-in à la fraîche, comme souvent ici… et on se retrouve dans un petit cou-cou à hélices pour 45min le long des hauts sommets. On survole la vallée du Langtang, un des treks classique depuis Katmandou et on se retrouve en début d'après-midi à l'hôtel qu'on avait quitté 15 jours plus tôt. Là les arrivés du jour sont là, propres comme des sous neufs, et on se sent plus népalais qu'eux!!

L'après-midi nous repartons pour visiter à nouveau le temples aux singes, car le ciel clair nous donnera une meilleure vue sur la vallée de Katmandou qu'à notre arrivée sous la grisaille. Le stupa resplendit sous le soleil et le contraste avec les dorures et d'autant plus saisissant. Le départ est proche en on commence à avoir envie d'acheter quelques souvenirs… moulins à prière, drapeaux etc… tout en connaissant nos limites de poids. Il y aura plus de souvenirs dans la boîte à pensée que dans les valises!!!

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Le soir venu nous faisons un détour particulièrement embouchonné par le temple de… (??) et le palais royal. Superbe avec l'éclairage minimaliste de nuit et la vie grouillante du début de soirée. On est là comme souvent à se demander ce que peuvent bien faire tout ces gens qui s'agitent et s'affairent dans cette ville…

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Nous sommes invités pour le dîner à une réception en l'honneur du Everest Sky Trophy que co-organise Chandra, le troisième frère de Chitra qui nous est présenté pour l'occasion. Nous passons donc la soirée avec des français pour la plupart, fans de Népal et de course à pied, qui viennent de faire 23 jours de courses à pied, avec 5 cols à plus de 5000 et un sommet à 6500m. A part le sommet, tout en courant et en autonomie complète sauf l'eau!!! Bluffant. La deuxième sur le podium (après un népalais) est une petite anglaise, Lydie, qui l'air de rien est championne du monde multiple de marathon en altitude et détentrice du record du monde de distance en 24h… soit 240km et des brouettes! On est scotché! Tout ces gens ont surtout l'air amoureux de la montagne et du Népal en particulier et nous montre une autre façon de découvrir cette montagne. Certains y viennent 2 à 3 fois par an depuis plus de 25 ans, et "commencent" à connaître!!! Ils ont depuis longtemps passé par-dessus les aléas du manque de confort et des couchages minimalistes, mais reconnaissent que cette année est parmi les plus froides en pareille saison qu'ils ont rencontrés. Course en pantalon et en pull parfois, pour éviter de prendre froid au moindre passage à l'ombre, et difficulté à se doucher le soir par peur de la bronchite, synonyme, sinon d'échec, au moins de mauvais temps!!

Retour de trek à Pokhara

Nous voilà donc de retour... à la civilisation!

Chacun a besoin d'eau courante, de lit confortable, et changer de menu et de reprendre contact avec la famille et les copains!

L'hôtel est correct, sans fioritures et calme si on excepte la vache d'en face qui se manifeste bruyamment aux 5 minutes (des contractions, Madame???)

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On passe donc chacun son tour un temps considérable sur notre petit PC et sur nos iPhone, à chater, skyper, mailer, écrire etc... et aussi à refaire un peu d'école et à préparer un peu la suite des hostilités!

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Ecole sur la terrasse

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Centrale de communication

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Julie en plein chat... : sujet "tabou"!!

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Titouan retrouve le foot

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et Chap les copines...

La météo nous aide, il fait gris et froid. Les prévisions étant meilleures à trois jours nous tablons sur le retour des éclaircies pour repousser les visites à thèmes "belle vue" jusqu'à la veille du départ. Mais les 3 jours passés dedans ou presque, sont bienvenus quand-même!

Et nous passons des heures à nous balader en ville. Une visite aux Davy's fall, bien décevante, nous permet de voir la vraie vie de la ville d'un peu plus près car nous traversons la vieille ville à pied!

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Boucherie Sanzot!

Samedi 19, le ciel s'éclaire et nous partons pour une petite excursion au Stupa qui surplombe la ville.

A l'embarcadère, nous nous mêlons à une foule hétéroclite qui attend comme nous de traverser ou de s'arrêter à mi-chemin sur une île-temple.

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Nous faisons la traversée du lac en bateau à rame et passons à côté de l'île.

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On s'amuse des règles locales...: pour traverser le lac il faut être au max 5 par bateaux alors que pour aller sur l'île (1/3 du trajet), il n'y a pas de limite et les boat people se succèdent près à couler!

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Après une bonne montée on arrive au temple dominant la vallée de Pokhara. La vue y est à couper le souffle, malgré une petite brume, le panorama s'étendant du Dhalaugiri au Buddha Himal en passant par les Annapournas et le Manaslu.

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Des sommets à plus de 7000m et 3 des 14 sommets de 8000 sont devant nous! Impressionnant!

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Ici le FishTail, ou Machapukkre, montagne sacrée interdite d'accès, culminant à 6993m.

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Le stupa est moderne mais la simplicité et la pureté des lignes de ces monuments bouddhistes nous touchent comme chaque fois et l'ambiance, pareille aux autres temples, mêle ferveur et agitation ... Devant le temple se tient un stage de formation bouddhiste pour enfants et on assiste à une sorte de quizz ou chacun peut gagner de petit prix en répondant aux questions du lama (qui les pose par personne interposée d'ailleurs!!)