Le but du jour est de se rapprocher de Bögö d'où nous prévoyons de prendre un car-ferry pour Moskenes sur les Löfoten.
Non loin de chez les Johansen se trouve un des glaciers les plus bas d'Europe, le glacier de Svartisen. Nous dormons face à lui, de l'autre côté du fjord par une nuit étoilée et glaciale. La température de la nuit et du matin contraste brutalement avec la journée de hier et on estime avoir perdu une quizaine de degrés… dommage…
Vers onze heures (à la sortie de l'école) nous prenons un petit bateau pour nous rendre à pied au glacier. La bouche semble minuscule mais nous savons qu'elle s'ouvre à trois kilomètres.
Nous parcourons rapidement la marche d'approche puis escaladons seuls le petit sentier préparé pour les hordes de touristes. Nous étions les seuls à bord du bateau et probablement les seuls sur le pied du glacier. Le sentier serpente sur un immense plateau formant l'ancien socle du glacier. Le fond de roche est formé d'un mille-feuille de strat de roche multicolores lissé par la passage de la glace.
Arrivé à la fin du sentier "officiel" nous continuons à grimpoter pour accéder à la bouche du glacier… Et bien nous ne sommes pas déçus…
Le trou béant de glace bleu est immense et magnifique. Malgré le temps sec, il pleut abondamment sous la voute en raison de la fonte de la glace. Des séracs basculés sur la tranche bordent le côté gauche et s'avancent vers le lac formé sous la glace. Nous sommes ébahis par tant de beauté. Encore une fois nous nous sentons éloignés et petits… mais heureux! Le vent glacière et le froid ajoutent à la majesté de l'endroit. De mon côté je suis heureux de voir ma famille sensible à ce spectacle, moi qui ait si souvent demandé/proposé sans succès en Suisse des excursions proche des glaciers.
Nous regagnons le bas au pas de charge pour attraper le bateau et nous continuons par la route. Nous nous arrêtons en fin de journée à Saltstraumen, curiosité naturelle à 30 km de Bodo. Ce détroit très étroit de 150m sur 1500m joint deux fjords. Au changement de marée le fjord le plus éloigné de la mer se vide dans le plus proche avec un délai provoqué par l'étroitesse de la passe. Il se crée alors le plus fort courant de marée du monde, avec des vitesses de 20noeuds lors des gros coeff'.
C'est époustoufflant! Le centre forme un rivière lisse très rapide alors que dans un des bords on assiste à la formation de rapide avec de fortes vagues.
De l'autre côté l'eau forme des remous impressionnants, sorte de monstres chaudrons de 10m de diamètre qui sortent comme des champignons. Nous restons 2h00 à observer ce bouillon tumultueux!
2 commentaires:
ces images sont impressionnantes.. Adi demande comment vous avez réussi à photographier ces images spectaculaires... A part ça il a l'air de faire froid, non? ( Les Z)Là, chez nous toujours Tiède...:-=
Bon Dieu ces couleurs !?!
C'est Julie qui repasse tes photos à l'aquarelle ???
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