Après une nuit sans eau, ni pour la douche, ni pour les toilettes, des trous grand comme des hublots dans les moustiquaires et des draps qui sentaient le vieux, on obtient péniblement un rabais de quelques centimes dans notre palace… Ici le peu de concurrence et la situation de monopole rend les gens particulièrement passifs et cela contraste avec l'accueil irréprochable qu'on aura eu partout ailleurs en Asie.
Nous commençons par une petite balade sur la presqu'île avec une vue magnifique depuis le sommet d'un des pains de sucre et visite d'une des nombreuses grottes creusée par la mer.
Le paysage est lunaire et d'innombrables stalactites "déchirées" tombent des parois et des plafonds des grottes. La roche est volcanique et c'est probablement des coulées de lave figées qui créent cet aspect de guenilles. Une famille de singe s'amuse entre les lianes et les pics et nous admirons leur numéro de trapéziste. Nous sommes sous le charme de tout petits qui jouent à la courate verticale sur des lianes fines comme des herbes tombant du ciel.
Sur la plage ouest, une école d'escalade propose des initiations pour les touristes débarqués sur l'île. Le site est grandiose, dans une immense voûte et nous nous laissons tentés pour une longueur.
Un petit 6+ en moulinette pour moi, qui me redonne aussi l'envie de chercher un peu de difficulté et un joli 5 pour Julie et Jolan qui peuvent admirer la vue en dominant la plage de 25m.
Julie, sous l'immense voûte
Il est onze heure et le soleil tape fort, mais la grotte nous donne une ombre et une fraîcheur bienvenues. A midi nous mangeons sur la plage et prenons notre "fried rice chicken" à une échoppe flottante dans un des longtails qui accostent directement dans le sable.
L'eau turquoise, le sable et le cocotier, ainsi que les îles pain-de-sucre qui parsèment l'horizon forment un décor de carte postale. Cet endroit est vraiment paradisiaque. On profite ensuite de l'après-midi pour aller faire un petit tour en kayak entre ces îles qui semblent posées comme des "Têtes au choco" sur un grand plat bleu.
Le dessous des îles est creusé par le ressac et c'est un dédale de petits couloirs et de caves que nous empruntons à la rame. Par endroits le plafond est juste assez haut (en espérant qu'une vague ne vienne pas nous coller au plafond!!) et ailleurs nous entrons sous de gigantesque voûte.
Partout les coulées de lave forme des stalactites menaçantes et j'ose à peine imaginer les dégâts si le moindre morceau venait à tomber.
La roche est irrégulière et agressive, coupant comme du rasoir! Quel contraste avec nos derniers coups de pagaye au Naerofjord en Norvège!
L'eau et l'air ont chacun 20° de plus et on cuit sous le soleil, tout juste un peu rafraîchit par une jolie brise dont certaines rafales arrivent à contourner les îles.
Titouan en back flip depuis un rocher isolé
Un coup d'œil sous l'eau avec un masque pour être sûr de ne rien louper, mais le fond est un peu vaseux et pas très riche en poisson. On est loin des explosions de couleurs des Similan ou surtout de Richelieu, mais j'ai encore des souvenirs plein les yeux… Mon préféré? Une famille clown en pyjama orange, dans leur anémone, vert-gris anthracite, posée sur un socle violet fluo! En dépit de tout ce qu'on a vu sous l'eau, ces "Némos", que l'on rencontre assez facilement garde de loin ma préférence!
Nous consacrons la fin de la journée à nous rapprocher l'île de James Bond que nous avions prévu d'aller visiter. Il s'agit en fait d'un rocher pareil au pain de sucre déjà rencontré à Rai Lay, où une scène de Golden Eye a été tournée. Du coup l'endroit est devenu culte, et le prétexte à de multiples activités touristiques. Réflexion faite, ce coin ne nous apportera pas beaucoup plus que ce que nous avons déjà vu et nous choisissons finalement de retourner à Sunset Beach pour surfer un peu.
Nous passons la nuit à 30 min de l'aéroport dans un motel local très classe à un prix modique. Ça a toutefois été difficile d'obtenir une chambre car les gens ne parlaient tellement rien d'autre que Thaï et n'avaient tellement aucune idée de ce qu'un étranger pouvait bien venir faire chez eux qu'ils ne comprenaient pas qu'on veuille une chambre… Etonnant…
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