vendredi 16 décembre 2011

Melaka

Impossible de prolonger notre séjour dans notre hôtel du jour. Plus de place, et accessoirement tellement bruyant que Chap ne veut plus y "dormir"… on devrait dire séjourner.

On profite du wifi pour trouver un autre hôtel et on se déplace à pied en plein quartier du marché de la veille dans une guest house séparée en plusieurs sites assez charmants bien que rudimentaires.

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La "réception" située au café du coin offre le wifi et on re-commence la dure recherche d'un endroit "payable" à Singapour.

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C'est tellement difficile que cela nous fait un argument de plus pour rester à Melaka et visiter un peu la ville. Pour le bus ça a l'air plus simple et bon marché, mais dormir à Singapour est une gageur pour celui qui n'a pas 100$ la nuit à dépenser… On trouve de tout mais les dortoirs à 20 lits sont à 30 CHF la nuit par PERSONNE! On est donc soulagé quand on trouve une opportunité d'un mini dortoir qu'on peut espérer obtenir sur place pour la famille. On se prépare donc à devoir se balader dans Singapour avec nos sacs à dos! Inch Allah, on verra plus tard!

Melaka est une ville marchande avec une histoire tarabiscotée entre les influences portugaises, hollandaises, anglaises et orientale de tous types.

Elle a toujours été au carrefour de la route vers la Chine et on trouve en ville des traces de toutes ces cultures. Ici un vieux mur portugais, ici une église, et là un moulin hollandais et des bâtiments de briques rouges, en plein China Town. Plus loin un temple Chinois, jouxte un temple Hindou et tout ce petit monde fait ces emplettes en encens, bougies, baguettes, lampions en tout genre dans des magasins voisins.

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A midi nous mangeons pour rien dans une micro échoppe tenue par un chinois "charmant, souriant et courbettant" (pléonasme??) et nous avons droit à un poulet aux épisses délicieux suivi d'un met typique local, un Larka, sorte de soupe aux nouilles, extrêmement épissé, dans la quelle gaugent des œufs, des morceaux de viandes, des boulettes aux goûts de poisson, des bouts de tofu et de pain. Délicieux mais très fort! Le type "charmant, souriant et courbettant" arrive encore à nous convaincre de tester une glace locale. On se laisse amadouer, mais prudemment, on ne demande qu'une portion dont on testera chacun un très petit peu… en se regardant d'un air perplexe… Une sorte de hâchi de glace à l'eau avec un glaçage brûlé de coco, le tout très sucré et pas très bon.

Avant la mousson du jour nous passons quelques heures à nous balader en ville, et à renoncer à tout achat en raison du manque de place et du poids déjà conséquent de nos bagages! Puis nous nous retranchons à la guest house pour attendre la fin de l'averse. Sama Sama est une vieille petite maison au grand hall d'entrée, pleine de recoin autour d'une cour intérieur en bas d'une galerie en bois qui donne accès aux chambres toutes simples.

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L'auberge est dans le genre baba cool, avec de vieux meubles, poster, inscriptions et peintures murales, guitares et déco improbables comme cette capsule de bouteille de bière suspendue au bout d'un fil de nylon et d'une pincette en bois. Un best of des Beatles tourne en boucle et finit de donner son charme à ce lieu.

Après deux mois d'Asie on commence à avoir besoin de retrouver des goûts "standard" et on fantasme sur un sorbet citron "Moewenpick"!! On se rend compte qu'à part au Népal où le Daal Bhat était roi et où notre guide limitait le choix, nous n'avons fait que de tester des plats totalement inconnus en essayant juste de choisir le type de viande, par ex du poulet, et en se laissant surprendre. Dans nos assiettes-buffets nous trouvions donc de tout, avec souvent un ou deux goût très bons mais impossible à retrouver ailleurs, plusieurs goûts moyens, et parfois un goût qu'on ne souhaitait pas retester, mais là aussi impossible de ne pas le retrouver… Au final, on ne sait jamais à quoi s'attendre à part au riz et ce "doute" permanant commence à peser à tout le monde! Seul Jolan trouvait plus ou moins toujours son bonheur grâce au French Fries… et au Coca! Vivement un bon steak d'autruche avec un paquet de chips! (j'exagère un peu... en Thaïlande les gens cuisinent tous au minimum très bien!)

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Fort de cet état d'esprit, nous mangeons occidental le soir, et profitons d'une télé dans le bistrot sensé être italien, pour regarder un match de bad avec deux de nos stars préférées: Lin Dan, le chinois ex-n° 1 et Peter Gade le "vieux" danois, stars parmi les stars, sorte de Federer du bad, ex n°1 aussi! Mine de rien, le badminton nous manque à tous et contrairement à ce que nous avions imaginé nous n'avons joué qu'une seule fois depuis notre départ en août! Le bad, comme ça en voyage, sans moyen de transport privé, sans matos, et sans connaître personne qui nous introduise, n'est pas si facile! On a bien trouvé quelques clubs, mais la seule fois où nous avons décidé d'aller jusqu'au club (en camping-car à ce moment-là), nous nous sommes retrouvé en plein quartier villas, devant la boîte aux lettres du secrétariat du club. Pas suffisant pour nous remettre à jouer. Et ici en Malaisie, pays du bad… nous ne trouvons pas le temps de passer une journée entière à chercher un terrain. Le match de ce soir fait donc renaître nos envies et toute la famille est scotchée à l'écran!

Melaka qui est déjà pas mal animée la journée, explose pendant la nuit et le marché et couvert de monde, et pas seulement de touriste, qui d'ailleurs ne ressemblent pas à des touristes puisqu'ils sont chinois, malais, indonésiens, philippins etc etc… Les rues sont pleines et les rickshaws sont rois: ils se suivent presqu'à la queue leu leu chacun avec sa propre musique distillée par un ghetto blaster ou carrément par une installation avec woofer, ampli, et enceinte de course! Le niveau sonore est assourdissant. Va pour le son, mais la lumière est presque plus criante! Des centaines de diodes, de fleurs (en plastique) illuminées, de babioles de goût parfois douteux, de gadget, on se croirait en face de chars du carnaval de rio… les Brésiliennes en moins, les conducteurs étant plus souvent de vieux malais édentés.

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Nous nous couchons après une chasse aux moustiques conséquente, l'intérieur des moustiquaires étant déjà bien habité! A 2h du matin, on se retrouve tous, sauf Titouan, malades et à faire un chassé-croisé aux toilettes… Première intoxication du voyage! Impossible de savoir d'où vient le problème! Le chinois de midi?? Trop loin… L'italien du soir?? Menu varié! Alors juste peut-être un problème d'hygiène! Pas grave mais il va falloir que cela cesse avant le voyage en bus de demain... On colmatera les fuites à la banane ou à l'Immodium, faudra voir!!

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