jeudi 15 décembre 2011

Batu Cave

Les parents consacrent la matinée à aller chercher des billets de bus pour notre déplacement suivant, à Melaka, 200km au sud. L'occasion de tester une fois de plus le système de transport public impeccable, entre bus, métro, monorail et train. "Malheureusement" depuis aout 2011, une nouvelle gare de bus est entrée en fonction pour les bus intercités, et nous devons aller chercher les billets à près d'une demi-heure de train. Le trajet n'est pas inutile, car il nous permet de nous rassurer et de réserver des places pour les 2 heures de bus qui nous attendent en fin de journée. Seul, cette précaution aurait été inutile, mais à 5, on ne voulait pas prendre le risque de se pointer à la dernière minute. Pendant ce temps les enfants travaillent et font un dernier tour au marché chinois.

Nous partons ensuite au nord de la ville visiter le temple hindou de Batu Cave, situé dans une immense grotte. Le site est intéressant par sa taille, la vue qu'il offre du haut d'interminables escaliers, et par le site naturel qui pourrait abriter une cathédrale.

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La sortie nous réserve une surprise imprévue quand un orage éclate alors que nous sommes encore à l'abri de la grotte.

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Valse hésitation pour la famille… On achète des parapluies… des ponchos en plastique, ou on attend que ça passe… Notre timing étant assez serré, on finit par craquer pour les ponchos et on se lance sous la douche. Les escaliers se sont transformés en torrent avec à leur pied un lac en devenir. Par respect, j'y avais laissé mes chaussures et mes chaussettes, qui par chance ont rapidement coulé, me permettant de les retrouver facilement, mais ceux qui y avaient laissé des tongs, les ont retrouvé plus ou moins vite, flottant à la dérive! Nous partons donc à pied nus dans l'eau jusqu'au mollet, en pensant à ce que nous avons "loupé" en évitant Bangkok et le centre-nord de la Thaïlande.

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Après avoir récupéré nos sacs, nous nous rendons au terminal des bus, construit exactement comme un aéroport national, les dérives sécuritaires en moins: des dizaines de terminaux avec des hall d'attente et des escaliers roulant plongeant presque directement dans les bus qui se succèdent dans des "gates" comme des avions, mais à un rythme d'un bus toutes les dix minutes. Les passagers sont invités à embarquer dès l'arrivée du bus vide, une hôtesse, vérifiant les cartes d'embarquement. Les passagers chargent eux-mêmes leurs bagages et le bus part à la minute près!! A 2.5 CHF le trajet de 2h30, on ferait certainement plus appel aux transports publics chez nous! Le prix du train est similaire, de 1 à 2.- CHF pour des distances d'une heure. J'espère qu'on comprendra un jour en Suisse que la mobilité verte doit être à la limite de la gratuité si on veut la privilégier!

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Arrivés tard dans l'hôtel Ming, un motel entrée de gamme périphérie de China Town à Melaka, nous profitons de la soirée pour faire un tour au centre ville car le marché de Jonket Street est intéressant. En plein China Town c'est un quartier entier qui se transforme en marché, les stands ambulant emplissant les rues dès le soir. C'est un festival de couleurs, d'odeurs, de sons… dans une ambiance complétement chinoise, langue et écriture comprise. Tout le monde parle néanmoins l'anglais "Ching-chang-chong" mais avec l'accent, et communique à grand coup de "could you repeat please!!" On fait donc "rewind" et ils nous repassent la bande son; là on attrape un mot de plus, puis à force, on finit par comprendre. Le vrai problème c'est que cette culture entière ne connaît pas le "non"! Donc c'est forcément "oui" mais ça ne veut pas encore dire que c'est juste!

Du genre:

-"vous avez des piles?"

-"oui"

-"où??"

-"Ching-chang-chong!", en nous montrant une direction du doigt…

Là on comprend que c'est pas gagné, on fait 100m et on recommence… Au bout de quelques "oui" on finit par trouver nos piles… Pas les bonnes, mais c'est des piles! Et on recommence! Ça s'appelle "visiter"!

Quand soudain la première goutte de pluie arrive, c'est le branle bas de combat. Le principe de la pluie est celui de la douche avec un bouton poussoir ON-OFF. Donc tous les marchands ont de quoi couvrir leur trésor et en moins de 30'' on se retrouve sous un marché couvert, sous la douch! Efficace… mais cela ne donne pas envie de sortir. On s'installe donc pour manger un truc en chinois, choisi en chinois sur une photo qui donne une vague idée de ce qu'on va recevoir… Finalement, une fois frit, très très très épissé et accompagné de riz, tout se ressemble un peu!

Fourbus, cassés, on se couche vers minuit en essayant de trouver le sommeil. Le zig-zag-zug du jour m'avait désigné comme vainqueur et c'est donc moi qui dort par terre… toujours ce problème de chambre à deux grands lits quand on voyage à cinq! Quand les lits sont vraiment king size, on arrive à mettre les trois enfants en travers, mais c'est parfois plus difficile et là c'est la courte paille!

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