Debout avant le soleil pour être à l'aéroport à 6h et rendre notre voiture de location qui s'est finalement avérée un très bon plan pour la famille. Pas sûr que l'option ait été raisonnable seul ou en couple, mais à cinq et avec les bagages, on était bien plus mobile comme ça!
Départ donc à 8h pour une heure et demi de vol sur Kuala Lumpur, en Malaisie.
On débarque dans notre petit hôtel réservé par Chap dans Chinatown après une petite balade à travers la ville, à pied, avec tout le chargement, ce qui nous conforte dans de constat qu'on est pas très mobile!
L'hôtel est simple, pas entretenu, mais correct et tenu par deux chinoises qui ont l'air assez strictes! Nous avons la chance d'avoir deux chambres avec fenêtre ce qui n'est de loin pas la majorité dans ce clapier! Air conditionné, eau chaude, douche-wc dans la chambre, lits superposés et semblant de Wifi font que nous sommes comblé, le luxe en moins!
Nous sortons rapidement pour un petit tour du marché et du quartier chinois et nous arrêtons dans un restaurant buffet chinois où nous mangeons très bien, même si j'ai quelques doutes sur la propreté…
A côté de nous, trois étrangers, deux filles, un gars, échangent dans un anglais "international" et je les apostrophes pour savoir les glaçons sont compatibles avec des estomacs européens. Les filles sont sœurs et françaises, et viennent de débarquer et de faire connaissance avec le gars, un italien. Les trois sont de passage et se sont rencontrés dans une auberge de jeunesse. L'itinéraire des filles est génial! Voyageuses depuis quelques années, elles ont bourlingués dans toute l'Asie pour la plus jeune, Lucie, en autostop et dans le monde pour la plus grande, Emilie, qui par ailleurs est une équipière de l'Hydroptère, bossant notamment pour la logistique! Le sujet est abordé car elle nous mentionne être venue naviguer en suisse romande sur l'Hydroptère.ch!! Evidemment ces aventures me passionnent, et nous passons une bonne partie de l'après-midi à chatter sur la voile, les voyages, et leurs projets de travail à l'étranger. Jusqu'à 35 ans il est possible d'obtenir des visas de travail sous forme de visa touriste prolongés à une année dans plusieurs pays dont la Nouvelle-Zélande, où elles comptent chercher du boulot. Le plan s'appelle PVT, Programme-Vacances-Travail et s'adresse à des Français (Belges, Canadiens ou d'autres peut-être) qui souhaitent se rendre pour maximum une année à l'étranger afin d'y travailler. Les deux sœurs partent donc à l'inconnu et verront sur place si elles peuvent trouver une activité rémunérée.
Nous nous quittons en espérant peut-être se recroiser en Nouvelle-Zélande et nous continuons la rue en direction du Central Market, le bazar couvert du coin… couvert? Ça tombe bien car dehors aussi… ça tombe bien: façon mousson! Et on est bien content d'entre à l'intérieur pour quelques minutes au moins. Les filles font les boutiques, les garçons cherchent des t-shirt au prix le plus bas, et de mon côté, je m'offre un massage de pied bienvenu après toutes ces heures passées à déambuler dans les rues.
Le soir, l'ambiance du quartier chinois tourne. Les rues se couvrent de commerçants ambulants et nous plongent en plein Blade Runner (pour s'y replonger c'est ici)… Le fond sombre et pluvieux, la crasse, la foule grouillante cosmopolite entre les échoppes de nourriture improbable, les tatooeurs en pleine rue, les vendeurs de tout, les salons de massage, le tout dans un décors sonore emplis de klaxons, de bruits de moteur, d'air conditionné, de marteau piqueur, de sirène de police, de radio, de sonneries de téléphone et l'omniprésence de musique de Noel façon "I wish you a merry Christmas", en version: philharmonique, fichier MIDI, anglaise, thaïlandaise, arabe etc etc…, on est vite submergé! On re-mange dans le "resto" chinois de midi, mais j'ai le même sentiment de pas très propre caché sous les épices que quelques heures plus tôt alors qu'il faisait jour. Quand on voit traverser trois gros ras par l'ouverture de la cuisine, à peine dérangés par le passage d'une serveuse, la coupe est pleine et il ne manque que la musique de Vangelis et un ou deux répliquants et les fumées des bouches d'aération pour compléter le décors.
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