Déjeuner sous les perruches géantes dans ce parc magnifique au pied du bloc granitique qui abrite le Wave Rock.
Nous partons relativement tôt pour affronter les 400km qui nous séparent de Kalgoorlie que nous souhaitons atteindre dans l'après-midi. Mais la route est longue et formée d'une portion de 150km de piste. C'est l'occasion pour Julie de conduire une heure de suite, sans grande difficulté au niveau conduite, mais tout de même, sur une piste et sa tôle ondulée et avec une bonne poignée de croisement avec des road train, qui soulève un tel nuage de poussière que la visibilité chute pendant un bon moment. Il faut dire qu'ici ces monstres ont jusqu'à 3 remorques, ce qui fait 55m de long avec 5 essieux à 4 roues par remorques!!! Par chance, le vent nous aide, et l'aveuglement ne dure que quelques dizaines de secondes, mais c'est largement trop pour croiser sans précaution. On s'arrête donc pour les laisser passer!
La nature est sauvage à l'extrême, et on longe pendant des heures des étendues vierges, faites par endroit de sorte de steppes, par endroit de maquis à la Corse, et par endroit de grandes étendues de lacs salés asséchés. En se rapprochant des "centres" la campagne se cultive de plus en plus et ce sont de gigantesques exploitations agricoles qui se suivent avec leur équipement spécifique à la taille du pays: immenses tracteurs, machines agricoles démesurées, silo qui engloutiraient un village… etc!
Nous arrivons à Kalgoorlie en fin d'après-midi après avoir longé plusieurs entrées de zone minières pendant les kilomètres à la ronde. Les sites sont tous fermés, exploitation oblige… Surtout qu'ici c'est le plus grand gisement aurifère d'Australie, sinon du monde. On ne plaisante pas avec les visiteurs indélicats! Mais la ville s'est aussi tournée vers le tourisme et possède de nombreuses activités pour occuper son monde. Plusieurs musées… de la guerre, de la mine, de la conquête de l'ouest… on peut même visiter la plus ancienne maison close encore en activité d'Australie! Toutes ses possibilités sentent un peu l'attrape-touriste et nous nous contentons d'une courte balade engrillagée au sommet du trou principal nommé le Super Pit! 500m de profondeur, excavé en terrasses, grouillant comme une fourmilière, mais avec des fourmis d'une taille inimaginable...
Quelques chiffres s'imposent et en diront plus long que tout les descriptifs…
Deux excavatrices (= pèle mécanique): à 10 millions de $ la pièce! Elles pèsent 685 tonnes et une "pelée" ramassent 60 tonnes de gravats!!!
Les camions qui charrient le précieux gravier aurifère ont des roues de 3m de diamètres et transportent des bennes géantes pouvant porter 225 tonnes (soit 6 de nos 40 tonnes plein, camion compris).
La visite non-payante nous suffit et disons que nous essayons toujours de rester économe. L'offre est omniprésente et nous avons une année à tenir... Rien de bien frustrant toutefois!
Nous passons la nuit dans le bush au bord d'une voie ferrée, sur une aire de repos où le camping est autorisé. En camping car nous nous sommes toujours arrêté sans soucis, sachant qu'il est facile de partir le cas échéant, même au milieu de la nuit. En version camping sous tente, la manoeuvre est moins agréable et nous privilégions les endroits officiels, d'ailleurs souvent gratuits!
Les cieux en plein bush sont magnifiquement étoilés et nous profitons des "longues" soirées pour observer étoiles et la croix du Sud notamment que l'on n'avait jamais vue si bien.
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