D'après nos plans, nous avions décidé de quitter le parc aujourd'hui… Mais il est difficile de se décider à partir tant le coin nous paraît parfait. On a du mal à imaginer mieux… Camping idéal, proche de la mer, calme, avec le minimum d'ombre, équipé (mangue juste l'électricité) et plein mais sans en avoir l'air, car il n'y a pas vraiment d'emplacement pour les tentes, juste une grande place réservée où tout le monde trouve son coin;
chacun cherche son coin d'ombre
côté nature on ne peut pas rêver mieux, entourer d'animaux originaux mais sans les mouches et sans les moustiques, au milieu de la verdure et à 50m d'une des plus belles baies qu'il m'ait été donné de voir, qui de surcroît est un spot de kite juste parfait dans le quel on navigue seul! So, What else, Georges?
La famille sur la plage... C'est magique
La suite se prépare en regardant la météo qui prévoit un gros week-end d'orages précédant une vague de chaleur avec plus de 40° en Western Australia. Dans notre coin où on a plutôt un peu frais par moment (il faisait 19 hier soir), on accepterait volontiers 5° de plus, mais repartir au nord pour avoir 43° sans vent dans le bush, on est un peu réticent! D'autre part la pluie va certainement nous gêner un peu, mais autant la subir dans un coin où l'on est déjà installé confortablement, plutôt que de se retrouver coincé dans un camping désagréable où on ne pensait rester qu'une nuit, bloqué par du matériel trempé et des inondations; ou pire, bloqués dans notre voiture et repoussés à l'hôtel, comme c'est le cas plus au nord où la tempête a provoqué de telle inondations que les campings ont été fermés! Et finalement notre but de scolariser les enfants le plus tôt possible est atteint puisque les voilà entourés d'autres enfants à parler anglais des heures durant tout les soirs! Evidemment cette situation n'est possible que grâce au fait qu'on est en pleines vacances d'été! Voilà donc pourquoi nous allons finalement rester ici plus longtemps que prévu. Nous sommes juste limité par les règles du parc… 28 jours maximum! On a de la marge!
Nous avons sympathisé avec un couple formé d'un polonais et d'une française, tous deux très sympathiques, et échangeons plein de petites astuces de voyageurs australiens, surtout dans un sens d'ailleurs car ils sont là depuis bien plus longtemps que nous et font route vers la Tasmanie! Ils sont également débutants en kite et Lydie me demande quelques conseils qui se transforment en une matinée de cours dans la baie de Lucky Beach. Difficile d'imaginer des conditions plus parfaites, sinon le petit inconfort de quelques petits rouleaux qui viennent jusqu'à la plage, rendant l'apprentissage plus difficile, et du fond de l'air qui est finalement trop froid pour la saison. Finalement en fuyant la chaleur torride du nord, nous avons atteint une bulle d'air froid qui est assez inhabituel ici. Du coup nos nuits sont agréables mais les soirées sont fraîches et nos 4-5 heures dans l'eau sans bonne combi se terminent avec quelques frissons.
Pendant ce temps les kids sont à l'école, mais ne tardent pas à nous rejoindre pour notre session en famille. Julie est un peu stressée par la taille des vagues qui petit à petit ont pris une belle hauteur (jusqu'à 2m?) et par le vent franchement de plus en plus fort. Nous sommes bien surtoilés avec Titouan et nos sauts se transforment en vols de plus en plus long et nos gamelles de plus en plus grosses… Jolan, quand à lui, semble sans peur, et envoie n'importe quoi finissant en vrac un bon nombre de fois et avec une belle amplitude parfois!
Premières vagues, premiers impacts... Ici Jolan à la correction...
Il fait même ses premières rotations arrières (back flip) qu'ils posent d'ailleurs du premier coup… Véronique fait une courte sortie, malheureusement handicapée par une mauvaise chute au petit déjeuner, alors qu'elle s'est assise … à côté de sa chaise… Toujours très amusant sur le moment pour le public, mais un caillou mal placé pourrait bien lui avoir cassé le coccyx! M… !!! Pourvu que ce ne soit qu'un mauvais coup sinon, ce sera quelques mois de grimaces! C'est le deuxième mauvais pas de Chap qui, la veille, a réussi l'exploit de finir sur le dos sur la plage en glissant comme sur de la glace alors qu'elle essayait de smasher une guêpe avec un linge. Résultat: le livre qu'elle tenait à la main a fini à la flotte, l'iphone-dictionnaire a failli y rester et la guêpe se marre encore! J'aurais donné pas mal pour avoir filmer cette scène! Mais le coup du coccyx risque d'avoir plus de conséquences! Zut!
Sur la plage de Cape Arid, Chap profite d'un moment de ... tranquillité avant l'arrivée de la "bête"
Nous finissons la journée à jouer aux cartes et aux échecs avec nos voisins australiens, qui voyagent pour une année aussi, d'abord chez eux puis en Asie et en Europe avec leurs trois enfants de 4, 7 et 9 ans. Bien des points communs donc avec ces ex-babas, tous deux enseignants. Excellent apprentissage aussi en anglais pour les enfants et pour nous, Katie, d'origine hollandaise étant prof d'anglais et ne rechignant pas sur une ou deux corrections et Josh ayant un accent australien juste extrême, me poussant dans mes derniers retranchements en matière de concentration pour le suivre… Sa belle-mère, totalement bilingue en anglais, ne le comprend d'ailleurs pas depuis 10 ans… Je me rassure et me dis que si j'y arrive, je pourrais engager la conversation avec n'importe quel bushman!!!
Le soir une petite discussion avec un local me permet de tirer l'affaire de notre 4x4 au clair… Contrairement à ce que je pensais, le bouton "Lock-Free" sur nos roues avant ne sont pas un blocage du différenciel, mais un moyen de libérer la roue de l'engrenage pour économiser du carburant, si bien que même en configuration 4x4, nous ne faisions jusqu'alors que du 2x2… Et nous avons labouré les plages depuis des jours, en 2x2 comme des touristes niais… Cela dit ce n'était pas évident de le savoir et cela nous a quand-même permis de nous sortir pas si mal de nos plages de sable mou…!!!
Plus tard nous avons droit à une de ces petites scènes de la vie de camping quand l'"événement" attire tout le monde comme si nous étions une petite communauté. A chaque fois des barrières cèdent et des liens se tissent. Il y a 3 jours, un couple de jeunes Parisiens dormant dans leur voiture se sont retrouvés enfermés dehors juste au moment de se coucher, avec les clés dans la voiture. Seuls, la nuit à la belle étoile et sans couverture était garantie, mais avec l'aide de tout le monde et les idées qui foisonnent on a fini par ouvrir la voiture. Non sans avoir essayé des trucs à la Mc Gyver, genre de pulser de l'air comprimé par une balle de tennis trouée à travers la serrure… En voyant cela je ne pouvais pas m'empêcher de sourire un peu! De mon côté nous avons travaillé au fil de fer et réussi à ouvrir un loquet mais pas la porte, et finalement l'équipe d'en face à gagné et réussi, également au fil de fer, à crocheter la serrure le long de la vitre. Le jour d'après c'est un Goana, varan d'un bon mètre qui a tenu la vedette. Il erre régulièrement dans le camping de sa démarche pataude, en se faisant attaquer, on ne sait pas trop pourquoi, par les oiseaux qui le chargent agressivement.
Scène de vie à 5m de notre tente...
Là, il a été vu grimpant dans un arbre pour aller finalement manger le contenu d'un nid qui s'y trouvait! Et voilà pourquoi les passereaux tentaient de le distraire et de l'éloigner de leur nid!!! Et ce soir c'est un serpent (python??) d'un bon mètre cinquante qui a été trouvé à côté de la cuisine ouverte, à 3 m de la table commune, rampant le long du mûr. Un des courageux sur place l'a pris avec deux bâtons et reconduit plus loin dans la forêt, sous les flash des photographes! A chaque occasion, nous rencontrons des gens et partageons, par bribes, nos expériences.
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