mardi 31 janvier 2012

Enfin une nouvelle video!!!: Plongée aux Similans BY JO

Hello!

petit événement pour nous, on a enfin réussi à publier une grosse video (grosse à uploader en wifi en tout cas)! Celle de notre croisière aux Similans...

Alors fonçez sur le blog de Jolan en cliquant ici et mettez-lui vos commentaires car IL A FAIT CE MONTAGE TOUT SEUL!!!

Moi je suis scié!!... et content, ça nous fait de jolis souvenirs!

;-)

PS: et merci à Medic pour les images de vidéos sous-marines!!

 

lundi 30 janvier 2012

Retour du chaud

La température remonte gentiment et nous atteignons même les 35 ° nettement plus de saison. Notre voiture passe un peu de temps au garage pendant que nous profitons pour naviguer dans la baie de Princess Royal Harbour. Toujours cette eau lisse, idéale pour progresser et un spot qui devient le favori des enfants!

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Titouan commence à bien monter...

Screen capture 1

Jo envoie BackFlip sur BackFlip

Screen capture 3

.. et Julie commence à attaquer dans les jibes... parfois un peu près du cameraman...

Malheureusement notre voiture revient avec un diagnostic moins léger que prévu et si on veut être prudent, il nous faut faire des frais. On s'attendait un peu à quelques frais en achetant une voiture d'occasion, mais pas si vite. Cela dit, une fois cela fait, on sera tranquille pour un moment. Le garagiste nous rend un rapport super complet et détaillé de tous les petits travaux à faire ou à négliger et c'est assez rassurant de se sentir en confiance. Seul un pneu doit être remplacé, le reste est à discuter. Mais nous préférons faire faire le travail et nous devront donc attendre encore un jour ou deux. La surprise vient surtout du marchand de pneu qui nous apprend que nos roues ne peuvent pas être déposée avec les outils de bord (heureusement qu'on a pas crevé dans le bush!!) et que de toute façon la roue de secours n'est pas compatible avec la voiture… Alors là c'est le ponpon…! On achète une nouvelle roue de secours d'occasion, et je me fend d'un mail de circonstance à notre vendeur qui du coup perd un peu en crédit! Partir pour traverser l'Australie avec une roue de secours inutilisable, une clé à tube de la mauvaise taille, un radiateur fendu, et un roulement de train avant qui fuit, ça aurait été limite dangereux! Bref!

Nous voilà donc scotché pour deux nouveaux jours à Albany. Le spot de kite préféré des enfants nous aide à patienter, mais la météo s'annonce vraiment moche à nouveau pour les prochains jours et on commence à avoir envie de se décaler un peu vers l'ouest et le chaud.

dimanche 29 janvier 2012

Albany ... again

On a plusieurs raisons de tourner autour d'Albany. La première c'est que c'est entouré de jolis coins et ça été la raison de nos aller-retour de ces derniers jours. La deuxième c'est que la marraine de Kim y habite et qu'elle a eu la gentillesse de nous servir de boîte aux lettres depuis notre arrivée en Australie et que nous avons du courrier en attente. La troisième c'est que nous devons nous trouver un garage capable de faire le service de notre 4x4 pour que la garantie reste valable; à faire tous les 5000km… c'est beaucoup, mais la garantie nous paraît très utile… Le rendez-vous étant pris, il faut encore pouvoir "habiter" pas trop loin du garage pour éviter de devoir monter la tente sur le parking…

Enfin, on a trouvé juste de l'autre côté de la baie, en fait à moins d'un kilomètre de notre contact… le fameux spot de kite d'eau plate… que les enfants ADORENT!!! C'est l'occasion pour chacun de progresser incroyablement vite et on a de la peine à leur en vouloir…

On quitte donc Waychinicup alors qu'on était pratiquement les seuls encore présents après la désertion de la fin du WE de l'Australia Day. Seuls deux copains français restaient encore. Arrivés tard la veille, on leur avait fait l'"accueil" et les présentations du lieu en leur disant notamment de faire attention où ils mettaient les pieds… On ne croyait pas si bien dire mais le lendemain matin ils se sont retrouvés nez-à-nez ou plutôt main-à-nez avec un vrai Tiger Snake!! Par chance, la main a pu être retirée à temps…

On laisse derrière nous un bien joli coin, préservé grâce à la sagesse des Aussies qui en ont fait un parc national et un campement tellement basique que cela maintient les hordes des campeurs à distance, sélectionnant du même coup plutôt les paisibles et les amoureux de la nature. Bravo! Pari réussi, surtout quand on voit la masse d'animaux d'habitude plutôt difficile à dénicher que nous avons pu voir de près!

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Arrivés à Albany, nous prenons rapidement rendez-vous pour notre service heureusement pas trop à distance, puis allons nous installer dans le camping le plus proche. Big4, une chaîne de camping luxe installés partout en Australie, et qui se trouve juste à côté ou "sur" la plage de Mindleton, un des spots de surf du coin. A priori trop cher pour nous, nous faisons demi-tour mais sommes rattrapés par la patronne qui nous propose un rabais… Du jour au lendemain on entre en saison morte… manifestement! Tant mieux pour nous et les -20% nous font craquer! Le luxe n'est pas forcément utile et on a pas forcément besoin de la salle de jeux et de la piscine chauffée… même pas de la plage d'ailleurs puisqu'on ira presqu'à coup sûr ailleurs, mais eau chaude, électricité et herbe sous les pieds plutôt que poussière et cailloux rouges, sont assez séduisants… En rajoutant la salle de bain "famille" et sa baignoire géante... on dira qu'on est comblé!

Nous finissons la journée par une session sur "notre" spot d'eau plate et on se régale malgré le froid. 20°C et 30 nœud de vent, ça a le don de rafraîchir… surtout en shorty! Chap nous fait le plaisir de venir tirer un bord ou deux surtout pour aller tâter de la moquette sur le coin du spot qui est couvert d'algue et malgré sa réticence de départ, elle est conquise! Conquise mais toujours trop handicapée par son c…occyx pour apprécier franchement et elle abandonne donc assez vite! 10 jours déjà et toujours aussi mal… ! Mince alors!

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Nous rentrons à la tombée de la nuit, frigorifiés et plein d'espoir que le réchauffement annoncé pour le lendemain soit bien réel! Notre soirée ressemble à s'y méprendre à nos soirées norvégiennes, emmitouflés dans nos plus grosses vestes. Il faut dire que depuis la Norvège et le Népal on a perdu l'habitude du froid et qu'on est bien loin des déjeuners en t-shirt à 15°. Vivement demain!

samedi 28 janvier 2012

Grosse tempête du sud

WE étrange… Alors qu'à 3h de route un petit peu au nord, les gens étouffent sous 44°C sans vent, nous sommes sous le coup d'une dépression australe qui nous envoie de l'air glacial (20 par rapport à > de 40!) et humide. La côte sud de l'Australie borde les mers du sud, et c'est donc une météo influencée par de l'air plutôt froid alors que 100km plus à l'ouest, c'est les courant de l'océan indien qui dictent la température. La région de Margaret River et du cap Lewin sont juste à la frontière, et nous un tout petit rien du côté froid. Le temps est donc maussade, mais les campeurs du coin sont aux anges quand-même, bien plus heureux avec un pull, qu'à essayer de dormir avec des t-shirt mouillés sortis du congélateur. Le contraste sur une distance aussi courte est saisissant: 1°C tous les 10km…!

A regarder le bout de mer que l'on voit à la sortie de la baie à 200m, on imagine la taille des vagues. Les embruns passent par-dessus les rochers de 15m qui barrent la portion droite de l'ouverture et les plus grosses vagues entre jusque dans la baie. On a tous envie de voir des grosses vagues déferler et on consacrera la journée à ça: chasseur de vague!

Avant de partir on fait nos adieux à la famille Farnbath avec les quels on vient de passer 2 semaines, et qu'on risque de recroiser un peu plus loin sur le terrain vague qu'on nous a proposer de squatter près de Margaret River, à Yallingup. On a vraiment eu du plaisir à les côtoyer, tant côté adulte que du côté des enfants. Nos routes se séparent et se sépareront sûrement le 14 février date de leur vol pour NewDehli.

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Tour en 4x4

On commence notre petite journée d'excursion par une boucle rikiki, mais marquée "4WD-only" dans le parc. Début tranquille dans les cactus et les blocs de granit, avant une descente très raide sur une piste ensablée en direction d'une grande baie isolée.

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La "boucle" a intérêt à ressortir ailleurs car pour moi c'est clair, on ne remontera pas! L'itinéraire devient ensuite assez rapidement plus technique et un certain stress monte à bord…

Julie: "Papa, t'as mis le 4x4??"… "et toi t'as mis ta ceinture…??"

Jolan: "Papa c'est grave si il pleut??" et il commence effectivement à pleuvoir…

Et… "Jolan… ETEIND cette musiQUE!!"

Bref… on est concentré!

De plus en plus technique, piste de plus en plus pleine de sable mou, et nous voilà bientôt planté dans le gros sel, à la montée…! La rampante n'y fait rien, on passe donc au dégonflage des pneus…: chacun un et je compte… 1,2,3 pfffffff…. STOOOP… histoire d'avoir une pression équivalente partout sans sortir à chaque fois la jauge. On essaie à 20 PSI, et avec nos gros pneus "ballons" on sort facile de la semoule! Magique!

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On ne tarde pas à croiser d'autres 4x4 qui ont l'air équipé "Grand Sport" avec treuil, plaque de désensablement, CIBI etc etc… On est des gamins de talus!!

Plus loin encore on traverse un passage plein de gros trous… et il faut commencer à réfléchir où poser ses roues, mais avec un peu de motivation, on finit par sortir en se disant qu'on a encore beaucoup à apprendre et à gagner en maturité! Probablement aussi beaucoup à gagner à partir à deux véhicules!!! Reste que la nature est magnifique et la route bien sympa!

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On quitte ensuite le parc à la recherche de nos grosses vagues et on retourne finalement au "Blowholes" déjà visité la veille. Aujourd'hui le trou marche "à fond" et chaque vague projette un puissant jet d'écume à plus de 3m, sonnant comme une corne de brume de remorqueur! Impressionnant; comme le sont aussi les vagues sur le spot de surf juste à côté! Mais la direction des vagues n'est pas encore parfaite et il s'avère ensuite que le coin marche surtout en conditions d'ouest et que cela arrive plutôt en hivers. Sur le retour, on rate de peu un gros Tiger-snake sur le chemin…

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Le tour des spots nous permet de rencontrer plein de gens, de surfeurs, de kiteurs et de spectateurs, et de discuter! Les gens continuent à être tellement ouverts et agréables que le contact est facile partout!

Notre retour au campement et un peu tardif (on nous avait avertit de ne pas rouler dès la tombée du soleil) et on compte 12x des kangourous dont le plus grand troupeau avec plus de 30!, 4x des chouettes et 2x des lapins! C'est le safari tour!

vendredi 27 janvier 2012

Affaires courantes

La journée commence par un joli cadeau… Une troupe d'une vingtaine de dauphins est entré dans la baie que borde le camping. Tout le monde se met à s'agiter pour aller les voir, mais ils sont quand-même assez loin et seuls Titouan et moi partons jusqu'à l'entrée de la baie où ils se trouvent. On est encore pas "juste à côté" mais à 10-15m on arrive à bien les observer. C'est toujours un bonheur de voir ces animaux et même si on a pas droit à un show total, et que les images de la session de surf à Lucky Bay resteront gravées à jamais, on passe un bon moment à deux à les regarder d'un peu au-dessus, avant qu'ils ne s'éloignent. Imbécile heureux je suis partis en hâte avec mon appareil de photo dont j'étais entrain de décharger le contenu dans l'ordinateur… Je me suis donc retrouvé sans carte-mémoire, avec DEUX photos stockables dans la mémoire interne!!!!! RaAAhhhaHHH! J'ai donc pris une à une des photos de ce spectacle en gardant toujours la meilleure et en effaçant l'autre, pour faire tournus et m'occuper un peu. Tout à coup les dauphins ont changé leur cap et se sont tournés vers Titouan qui tapait des pieds dans l'eau. M'imaginant réussir LA photo souvenir avec Tit et les dauphins juste à côté, j'ai supprimé les DEUX photos d'un coup pour me laisser de la place… Et voilà… ça a suffit pour que les dauphins plongent et ne réapparaissent pas… Comme si ils avaient décidé de ne pas se laisser prendre…! Je n'ai pu que sourire de ma bêtise et de ma précipitation… qui manifestement ne s'améliore ni avec l'âge, ni avec les "vacances".

A force de se la jouer " famille Bushman-Pierre-à-feu" dans nos campements successifs, on ne fait pas que de manquer d'eau, d'électricité, de confort, de propreté, de tenue et de manières (?)… La suite de notre voyage s'organise peu et nous avons passablement de petits travaux à faire sur le net, si bien qu'un aller-retour dans un coin avec une couverture réseau s'impose! Le plus important, c'est de recharger notre compte courant australien, du quel sont débités tous nos payements, et pour ce faire il n'y a qu'un moyen: internet! Génial, encore faut-il ne pas être trop paumé!

Nous partons donc pour Albany, à une petite heure de route à l'ouest où nous étions déjà hier et nous nous retournerons demain. Un peu bête en terme de trajet, mais nous nous sentons bien dans notre petit écrin de tranquillité qui par ailleurs ne nous coûte presque rien. Alors une ou deux heures de voitures, surtout ici, ne nous font pas trop mal même écologiquement on est pas bons!

La journée est banale, course, achat divers pour de menu travaux sur la voiture, sur la tente, et après-midi McDonald, seul endroit où définitivement on trouve du WiFi gratuit! Notre connexion 3G marche toujours assez bien, mais pour les gros fichiers et skype c'est quand-même un peu bête sachant qu'on a une limite mensuelle. Or on a un gros truc à uploader: le montage video de Jolan sur notre plongée aux Similans! C'est très gros mais super joli et on a très envie de le partager! Malheureusement, c'est manifestement trop gros pour la connexion poussive du Mc qui de surcroît est squatté tous azimut par la moitié des clients Face-de-bookeur…

A part l'échec de l'upload (mais on y arrivera!) on a quand-même réussi 2-3 trucs importants, comme de téléphoner un peu, par ex à la famille…

jeudi 26 janvier 2012

27 janvier

Jour un peu spécial, le 27 janvier c'est "notre" jour, à Chap et à moi et on se rappelle comme chaque année ce jour d'hiver 1989 où l'on s'est trouvé… pendant une séance de cinéma. Et depuis, 23 ans de bonheur et ce voyage à la clé. L'occasion aussi de se reposer comme chaque année la question: "on continue??" Finalement avec un billet commun, une voiture commune, et une tente commune, on va faire simple et continuer au moins jusqu'à 24!

Nous avons décidé de partir avec Kyttie et Josh pour la journée visiter un parc près d'Albany, à une heure de route. Ce parc, sans camping, est donc idéal à visiter depuis un autre coin, et probablement moins couru ce WE que les coins avec camping. En plus chacune des deux familles est à cour de carburant et il est grand temps de faire quelques courses!!

Départ donc de bonne heure et journée OFF pour l'école.

Le parc de Tornedirrup est situé en bord de mer et offre une côte somptueuse faite d'immense rocher de granit qui forment de multiples coins à balade. Nous marchons donc le long de la côte et grimpons de-ci-delà, admirant la beauté du paysage et la puissance de l'océan.

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A bien des endroits les vagues ont sculptés des formes improbables, des trous et des gorges, de fontaines et des arches. Partout la puissance de la mer impressionne, comme au "Blowhole" où une fissure dans la falaise permet d'entendre et de sentir (parfois de voir) le souffle d'air propulsé vers le eau à plus de 30 mètres dans la roche lorsque plus bas de grosses vagues viennent s'écraser contre la falaise. A un endroit la roche est polie comme un tuyau témoignant de la force du jet qui monte de temps à autre. On passe donc un moment à attendre de se faire décoiffer et terroriser par le bruit incroyable du souffle. Evidemment pas très malin… et en lisant la pancarte à la sortie on apprend que des cailloux sont parfois également projeter à plusieurs mètres en l'air…

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Les cheveux de Julie donnent une idée de la force du souffle...

On s'est quand-même bien amusé!!

On pique-nique sur la plage à proximité à l'abri du vent qui fait rage et on mange une gâteau d'"anniversaire" avec nos copains pour l'occasion. C'est surtout un manque de sucre qui nous rongeait depuis quelques jours!!!

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En revenant sur Albany nous nous arrêtons sur un plan d'eau repéré à l'aller, où l'on avait vu quelques kiters…

Quelle bonne idée!!!

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Le plan d'eau d'Albany est complétement incroyable. Sur une immense surface (plusieurs kilomètre de large) la mer est très peu profonde, de l'ordre de un mètre, et le fond sablonneux est couvert d'algues jusque vers 30cm de la surface. Ce phénomène provoque l'aplatissement complet des vagues qui sont réduites à un mini-clapot digne d'un étang de chez nous. On se croirait à l'étang de la Palme à Leucate, en 100 fois plus grand, avec un vent fort parfaitement régulier et un fond sans coquillages… Le site est absolument parfait! On part donc en famille toujours malheureusement sans Chap (qui aura la gentillesse d'aller faire les courses pendant que nous jouons…), pour une des meilleures sessions de ma vie! Les enfants sont parfaitement à l'aise et progressent chacun à son niveau! Julie fait de jolis jibes et ses premiers sauts! Jolan multiplie les backflip et les frontflips. Quand à Titouan, il découvre les doubles rotations et enchaîne les sauts! Je suis comblé!

Je découvre un peu après une zone du plan d'eau que je croyais être un banc de sable et qui s'avère être en fait une zone où les algues atteignent la surface, bloquant complétement les vagues et présentant une surface faisant penser à une moquette. Je force prudemment le passage à travers une zone d'une centaine de mètre; en revenant sur mes traces le passage ainsi créé forme un chenal où l'eau est lisse comme un miroir! La sensation est fantastique et certainement le plus improbable spot de vitesse qui soit: taillé dans les algues! Fabuleux! Je rapatrie les enfants qui se régalent également. Seul risque… en cas de grosse gamelle, le paquet d'algues qui s'accumulent dans les lignes peut se transformer en vraie galère! Heureusement seul Jolan a droit à un avertissement, finalement assez vite réglé sur l'eau sans dommage!

Deux heures plus tard on retrouve Chap et chacun raconte sa session de rêve en regrettant de ne pas avoir pu la partager avec elle! Demain il faut qu'elle se force quitte à souffrir un peu!

De retour au campement, on est tous cuits! On se fraie un passage entre les tentes jetées ça et là sur le chemin d'accès à notre tente, par des gens qui n'ont pas eu notre chance de trouver un grand coin isolé (ET PLAT!!!). A 9h sans souper… on est tous au lit, trop cassés pour nous faire à manger!

mercredi 25 janvier 2012

Australia Day

Aujourd'hui c'est la fête nationale australienne, l'Australia Day! Initialement on avait prévu d'être de retour à Perth pour ce jour de fête afin de profiter du feu d'artifice exceptionnel sur la rivière Swan. Mais notre timing souffre un peu de lenteur. D'abord Lucky Bay nous a un peu retenu, et ensuite nous sommes maintenant un peu coincé par plusieurs arguments!

Dans le désordre, il y a le fait que nous devons faire un service urgent à notre voiture si l'on ne veut pas perdre notre garantie australienne (on doit faire un contrôle tout les 5000km et on est entrain de les dépasser!). Ensuite notre camping est entrain de se remplir furieusement et on se rend compte que ce WE prolongé (je-ve-sa-di) de l'Australia Day est un WE très prisé par les Australiens qui profitent de fuir les grandes villes. Et puis d'ailleurs tout le sud-ouest continue d'être bondé comme la côte d'Azur en plein été. Ce WE marque la fin des vacances scolaires et après tout ira mieux. Nous sommes donc très contents de notre petit spot secret, à l'abri des foules qu'on ne fait ainsi que deviner. Accessoirement à 14$ la nuit pour les cinq, on est exactement dans ce qu'on recherche. Pas d'eau, pas d'électricité mais une paix royale! Enfin la foule qu'on pressent est également le fait d'une fuite générale du nord en raison d'une vague de chaleur historique! Alors que nous frissonnons dans le vent occasionnellement en sortant de l'eau, et que nos nuits à 20° sont bien agréables, Perth vit son 8ème jour à plus de 40°C, ce qui est historique! Nos voisins de droite ET de gauche par ex, ont fuit la ville et le feu d'artifice, en raison de l'étouffante chaleur. Qui plus est, il semble que le vent soit absent actuellement des régions ouest et nord, ce qui augmente la sensation d'étouffement, renforce la présence des mouches et rend les kiters nerveux!

Ah, ce qu'on est bien ici!!!

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Notre camp est dans les arbres au milieu un peu à gauche...

Nous partons l'après-midi de l'autre côté du parc, à Cheyne Beach, qui est la "plage" du parc. Balade en famille, donc, avec nos amis et leurs enfants.

En arrivant à la plage, le vent est on-shore, les vagues sont magnifiques, et l'envie de kiter un peu prend tout le monde (à vrai dire je commence à ne plus être celui qui bringue pour naviguer, ce qui me change un peu, et me disculpe!!). On part donc le long de la plage juqu'à un endroit un peu isolé, sans toutefois amener nos amis trop loin ce qu'ils ne souhaitaient pas. Là on passe un moment à se baigner surfer et naviguer un peu. Le vent étant finalement plus faible qu'attendu, Julie, Titouan et moi abandonnons et seul Jolan passe tout l'après-midi à jouer dans l'eau lisse du bord de plage, entre les rouleaux! Véronique est toujours scotchée au bord par son coccyx en pagaille… même si cela va discrètement mieux après une semaine.

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De retour nous vaquons à nos occupations de voyageurs, lessives pour les uns ...

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...et préparation du souper, à ceci près que cela se fait avec un publique inhabituel!

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La soirée de la fête nationale est calme, nos voisins ayant vraisemblablement aussi choisi ce coin éloigné pour se tenir à distance des festivités bruyantes et alcoolisées de la fête. Idéal pour nous qui sommes lit de très bonne heure.

mardi 24 janvier 2012

Waychinicup

Nous partons juste après l'école pour une promenade façon canyoning à la Corse avec les Kitty & Josh en amont de la rivière qui borde notre campement.

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Josh est un ex-bushman et il a passé des années à marcher pieds nus dans l'outback avant de s'assagir avec l'âge. Il n'en reste pas moins un connaisseur de plein de petites choses qu'il nous aide à observer. Les enfants passent quelques heures à chasser des sortes d'écrevisses dans une eau malheureusement très rouge, teintée pas les pollens des arbres avoisinants. On se baigne néanmoins avec délices, n'étant pas à une "rougeur" près!

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De retour au campement, on mange chacun de son côté avant de repartir cette fois vers l'aval de la rivière en direction de l'embouchure sur l'océan.

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On espère secrètement pouvoir observer les dauphins que Nick a pu voir, mais on ne prend pas rendez-vous avec les animaux sauvages, sauf dans les zoos… C'est donc un serpent-tigre que nous croisons entre les blocs de granit. En fait Jolan a bien failli marcher dessus! C'est amusant, c'est toujours lui qui tombe sur les serpents! A St-Loup en grimpant, je l'assieds sur une vire en-dessus de ma tête à côté d'une vipère, et le petit Jo qui me dit du haut de ses 2 ans… "Papa, un se'pent!". Evidemment je ne le crois pas… grimpe à mon tour et me retrouve la tête face à la bête…!!  Et le seul autre serpent que j'aie vue en Europe a aussi été vu d'abord par Jolan, alors que nous nagions (!!!), lui sur mon dos avec ses manchons oranges, dans un lac de montagne… Là aussi, je ne l'ai pas cru, jusqu'à ce que je me retourne et voie passer un serpent qui nageait juste derrière nous!! Là encore… quelques sueurs froides! Eh bien en Australie, c'est encore Jo qui voit le premier un serpent! Et pas des moindres… un tigre! LE plus dangereux du continent, très agressif en période de nidification, et très venimeux! On observe donc avec respect et distance et le regardons se cacher sous les rochers! Plus tard un ranger nous rassurera en nous disant que c'était un python… N'empêche… combien de rochers, de buissons, de bout de bois cachent-ils encore des serpents ici! Nous sommes là depuis 24h et entre les copains et nous, nous en avons déjà vu 4 fois…: 3 pitons et 1 tigre…! Si on ajoute les dizaines de lézards et le ou les varans qui tournent sans arrêt autour de notre tente, on est vraiment au pays des reptiles! Heureusement pour nous, pas de crocos à ces latitudes et c'est clairement quelque chose à laquelle il faudra faire extrêmement attention quand on ira au nord. Dans l'eau il y a les requins… et sur terre il y aura les crocos: ce sont les seuls animaux qui attaquent. Les autres ne font que se défendre et à moins de leur marcher dessus, on ne risque rien… Il "suffit" donc de faire beaucoup de bruit en marchant, de taper des pieds, et de bien regarder où on marche… Reste que dans les hautes herbes et les buissons, ce n'est pas toujours facile!

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Nous poursuivons notre balade en escaladant d'énormes blocs de granit! Les enfants de nos amis sont débrouillent et les deux grands, Ela, 9ans et Tal, 7ans, grimpent comme des cabris. Josh porte la petite Michèle, mais je finis la marche seul avec les enfants, jusqu'au bord de la mer qui est en plein jour de lessive! L'océan est démonté par le vent et les vagues viennent frapper la côte avec violence, faisant d'incroyables remous d'écumes entre les roches.

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Nous observons tout cela d'en-dessus, assis sur un bord de rocher, bien conscient que l'erreur n'est pas permise.

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De retour on se met tous à préparer le BBQ à l'australienne chez nos voisins, et nous pique-niquons sur la plage à la tombée de la nuit. On passe vraiment de bons moments avec ces gens, qui ont une vie simple et très saine, et sont dans le même état d'esprit que nous, en partance pour une année de voyage autour du monde. Ex-babas, ex-fêtards aussi pour Josh, ils ne sont pas avares de détails croustillants sur leur vie, surtout celle de Josh qui a une famille très très originale… Josh, sorte de géant roux, a suffisamment bu et fumé pour une vie jusqu'à 30ans, et fait désormais d'autres choses de son temps libre ce qui lui donne pas mal de recul et de maturité! C'est un peu l'homme des bois, très respectueux des autres et de la nature malgré sa rudesse.

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Kitty est quand à elle une grande bavarde et on a droit à tous les détails de toutes leurs aventures. Nous causons donc jusqu'assez tard en regardant le ciel!

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Fitzgerald Parc

Malgré l'absence de soleil pour nous réveiller, nous sommes debout à 6h… Notre coin de forêt abritent des centaines de kakatoès gris au poitrail rose et de grande perruches à collier, qui caquètent très bruyamment en dessus de nos têtes. On a vraiment l'impression d'être dans une volière!!

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"Chasser le naturel il revient au galop! ". Nous continuons l'optimisation de la voiture et tapissons le coffre de plastique pour éviter que notre plancher en bois ne se détériore trop vite.

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Nous voilà donc à jouer les tapissiers, comme à la maison!!

Après quelques heures de route nous atteignons la portion ouest du parc, qui est comme on peut l'imaginer, gigantesque: 3300km2! L'impression d'immensité est encore renforcée par le fait que nous avons vraiment l'impression d'être complétement seuls et que, hormis la route principale qui longe le parc sur sa frontière nord, toutes les routes sont non goudronnées. Nous enchaînons donc plusieurs heures de piste, avec une tôle ondulée qui passe de très fine à très rugueuse, rendant la conduite un peu difficile. Quand on est à 90 pour survoler la tôle, qui devient alors imperceptible, et qu'elle grossit d'un coup pour faire des bosses de 20cm tout les mètres… alors on a vraiment l'impression que tout va casser dans la voiture qui se met à vibrer comme si elle allait se disloquer… Evidement entre temps on avait ralenti, mais même au pas on se fait secouer! La portion rugueuse terminée, on accélère timidement jusqu'au prochain avertissement! C'est un peu pénible! L'autre aspect particulier de ces tronçons, c'est la solitude… et le fait que nous n'avons pas de cartes très détaillées. Difficile donc d'être sûr d'être sur le bon chemin, et quand ça dure une heure… on a quelques inquiétude!

A côté de cela, il y a la nature… Et Fitzgerald est juste une pièce unique! Les plantes semblent sorties de l'imagination d'un dessinateur et nous surprennent les unes après les autres. Je l'ai déjà dit, mais l'Australie est un écrin où se sont développer des centaines d'espèces endémiques, mais à Fitzgerald bien des espèces sont endémiques au parc! On ne peut donc que s'étonner de rencontres en observations de la richesse de la nature.

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Avant de venir on connaissait bien sûr les principales stars de ce pays: kangourous et koalas. On en croise de plus en plus, y compris en grand groupe, jusqu'à plus de 30 individus. Mais les autres sont tout autant incroyables… et inhabituels: varans, serpents, araignées géantes, opossums, perroquets, kakatoès etc… Sous l'eau c'est le même étonnement et la flore n'est pas en reste. En fait que ce soit au niveau de la faune terrestre, des oiseaux, de la faune aquatique ou encore de la flore, chacune est endémique entre 85 et 95% ce qui montre à quel point on peut être surpris ici!

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Une habitante des lieux... sous notre tente...

Nous mangeons à Point Ann, point bordant une baie connue pour être une maternité pour baleine à la haute saison, mais nous sommes 3 mois trop tard. Le coin est néanmoins magnifique et sauvage, mais équipé à l'australienne: une table et une barbecue. Pour éviter les feux sauvages et les risques d'incendie, chaque arrêt dans les parcs nationaux est équipé d'un barbecue au gaz avec une grande plaque à griller et deux brûleurs à gaz... gaz fourni! Génial et gratuit! On est donc souvent en manque d'eau mais jamais de plan de cuisson, du moins dans les parcs nationaux!

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La petite pause repas est aussi l'occasion de faire un brin d'école, et pour Julie encore un peu de conduite: au menu, parkings et démarrage en côte! Le retour à la conduite à gauche va être difficile! Mais quelle conductrice! qui aura appris à conduire sur un camping-car de 7m et une conduite à droite 4WD de 4 tonnes et 4.5 litres!!

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Nous arrivons au bout du parc en bord de mer dans une section où le 4x4 est indispensable en raison de sable mou sur la plage mais nous ne nous attendions pas en plus à devoir traverser une rivière. Je pars ausculter le fond et j'ai de l'eau jusqu'au dessus du genou avec un sol qui a l'air dur mais avec quelques zones où je m'enfonce un peu.

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On est très tenté d'essayer car la ville est toute proche de l'autre côté, et rebrousser chemin représenterait un nouveau gros détour par une piste défoncée. A l'embouchure, le niveau est trop profond et l'eau salée ne me dit rien qui vaille. Nous partons tester un autre gué, plus amont, et dérangeons un groupe d'énormes pélicans.

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La portion à traverser est très longue, plus de 200m, moins profonde mais également avec des zones où je m'enfonce à pied à travers une "croûte" de sable dur.

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Là encore nous hésitons et préférons remettre à plus tard notre première "vraie" bêtise! Ce nouveau revers nous fait à nouveau perdre passablement de temps et nous obligera à arriver de nuit à notre prochain but.

Sur le trajet nous nous arrêtons à la seule station essence, qui est souvent un passage obligé tant les distances sont grandes. On y trouve outre du carburant, du matériel de pêche, une librairie, des films à louer, de la glace, des outils divers et variés. Côté alimentation c'est comme souvent la déception, avec surtout des chips et d'autres junk food avec de la bière en abondance; pas étonnant que l'obésité soit un des problèmes majeurs de santé publique en Australie!

Nous profitons de la douche publique et de l'eau à disposition après et avant nos quelques jours de camp en plein bush. L'hygiène est certainement l'élément dans notre année de voyage qui demande le plus de "souplesse"… Entre le Népal où tout était limite mais où nous trouvions toujours de l'eau et le bush australien où nous n'avions rien, pas même de l'eau, mais une voiture pour trimbaler l'essentiel, il faut être assez détendu. La vaisselle doit être faite correctement en raison des quantités astronomiques de fourmis qui habitent le sol, PARTOUT! Les plus grosses, les inch-aunts (= fourmis d'un pouce) font comme leur nom l'indique la taille d'un pouce et pincent si fort qu'il vaut vraiment mieux éviter de se faire toucher par une seule.

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On s'arrange donc pour ne rien laisser trainer en matière de nourriture, sans compter que les restes attirent aussi les souris qui elles attirent les serpents. Nous sommes donc "intraitables" sur la propreté de la cuisine. Côté lessive, chacun s'occupe de ses affaires et y va de sa méthode perso. Jolan, pour ce qui le concerne, économise beaucoup l'eau… et de mon côté je tâche de me doucher habillé quand c'est possible pour savonner mes habits sur l'homme le plus souvent, faisant d'une pierre deux coups. La tente est quand à elle toujours un prolongement du bush, et on a beau faire attention, tout est toujours plein de poussière et de sable. De toute façon on en a partout… même dans la voiture, la poussière étant si fine qu'elle entre à travers les joints des portes et du coffre pendant qu'on roule sur les pistes et nous tournons donc au "rouge" petit à petit.

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Chap dépoussière sa brosse à dent...

Nous arrivons de nuit à Waychinicup, tout petit parc national, proche d'Albany, qui nous a été recommandé par Nick, rencontré à Lucky Bay et qui nous a promis un très joli coin dans le quel il a pu observer une grande troupe de dauphins. C'est également l'occasion de retrouver Kyttie, Josh et leurs enfants qui sont arrivés un jour plus tôt.

Le camp est très sauvage, sans eau, mais à côté d'une rivière qui se jette dans la mer après de nombreux méandres entre de grands blocs de granit. Les emplacements de tente (une dizaine au total) sont très espacés et il est même impossible de voir ses voisins.

Dès notre arrivée nous allons dire bonjour à la tente d'à côté, à une cinquantaine de mètre, et les gars présents profitent pour nous montrer le python qu'ils viennent de trouver à côté… Joli petit serpent d'un mètre, très fin et magnifiquement dessiné… Python? Pas python?? On en sait trop rien! Josh résume ainsi avec son accent incroyable: "Si c'est long et que ça n'a pas de pattes et que ça a l'air méchant… ça s'appelle un serpent! Et les serpents, tu les laisses tranquilles! ". De retour à notre tente nous sommes accueillis par un opossum qui nous regarde, à moins de deux mètres, de ses grands yeux ronds juste en dessus de la table à manger où Titouan prépare le repas. On a vite fait de baptiser notre nouveau voisin "Roxy", et vu son peu de timidité, on s'attend à le revoir!

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"Roxy" passe la soirée à tourner autour de la tente, à grimper dans notre linge, et à nous dévisager pendant le repas.

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dimanche 22 janvier 2012

Départ sous la bruine

Eh oui, comme pour nous aider dans notre difficile décision, la pluie fait son apparition aujourd'hui. Rien de catastrophique, juste une très fine bruine sous un brouillard épais. On déjeune quand-même dehors puis plions le plus rapidement possible, ce qui nous prend quand-même 1 bonne heure de plus que nos voisins et leurs trois jeunes enfants. Eux partent au plus vite, leur petite équipe encore en pyjama, pour éviter de se faire rincer. De notre côté, le chargement est toujours aussi compliqué, surtout que là, en 8 jours, nous avons eu le temps de tout sortir: matos de snorkeling, surf, kite… il n'y a guère que les raquettes de bad qui restent sagement au fond du coffre en attendant qu'on les casse sans faire exprès! Quand je pense qu'on s'attendait à continuer à jouer: deux fois en 6 mois!!! Mais notre vie est si dense qu'on en parle même pas! Ce qui manque c'est encore une fois les copains et la famille, et il est vrai qu'on a beaucoup d'ami à travers le badminton!

Nous reprenons une dernière fois le raccourci de la plage de Cape Le Grand et re-faisons le plein de course à Esperance avant d'entamer la route du bord de mer, la "Great Ocean Drive", le long de baies superbes et de grandes dunes de sable blanc. Nous nous arrêtons pour manger à Twilight Bay, qui est une des belles plages du coin avec de gros blocs granitiques à quelques dizaines de mètres au large, et une belle vagues de surf qui se forme entre les rochers. Mais sous la bruine, cela a moins de charme et nous reprenons la route rapidement jusqu'à croiser deux deltistes qui s'apprêtent à décoller du sommet d'une falaise dominant la mer sur plusieurs kilomètre. Bien des souvenirs me reviennent notamment de vols à Lanzarote où, avec Thierry, nous avions pu longer sur 25km la falaise de La Caleta de Famara, jusqu'à la pointe de l'île: grands moments. Les deux types sont sympas comme des Australiens, se présentent spontanément, et entament la causette. Quand je leur dis que je suis un ex et futur parapentiste, ils me traitent de Jelly Fish en riant, comme quoi ici aussi la petite rivalité deltiste-parapentiste existe aussi. Nous les aidons ensuite à traverser le bush et à se positionner dans le vent fort pour décoller en un pas dans la pente et prendre rapidement plusieurs dizaines de mètres d'altitude: bon vol et happy landing! J'ai hâte de m'y remettre, surtout qu'en Suisse, l'équipe des ex- comme moi (Steve, Thierry, Patrick, avec Jef qui s'y met) promettent de belles aventures et échangent des mails qui me mettent l'eau à la bouche!

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Nous avons prévu de visiter le parc national de Fitzgerald, un parc côtier à la particularité de posséder d'innombrables espèces uniques surtout en matière de flores. Cela a beau ne pas être notre centre d'intérêt principal, nous faisons le détour. Malheureusement après une cinquantaine de kilomètre de route, nous tombons sur une entrée fermée! En raison des inondations des jours passés (comme quoi nous avons VRAIMENT passé entre les gouttes à 100 kilomètres de là!!), le parc est fermé dans sa portion EST, pour éviter la propagation de maladies touchant la flore, par les pneus et les châssis des véhicules!! Je n'aurais jamais imaginé un tel protectionnisme! Il semble pourtant que le jeu en vaille la chandelle et qu'il porte ses fruits pour l'instant. Nous rebroussons donc chemin à la tombée du jour. Outre le détour, nous nous retrouvons privé du camping prévu et nous retrouvons obligé de faire autrement, mais grâce à notre guide des bons plans, nous trouvons 100km plus loin, un site gratuit où passer la nuit! Et comme la route est belle et que le pays aussi, on roule avec plaisir sur ces routes qui semblent infinies...

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Les moustiques aidant, nous montons le campement en un temps record… Et après 30min nous sommes déjà à l'abri de la tente entrain de manger!! On progresse mieux quand on est motivé!!!

samedi 21 janvier 2012

Dernier Jour à Lucky Bay

Le ranger nous le confirme au matin, nous avons passé entre les gouttes car juste au nord du parc, l'orage a fait des ravages la veille! Notre décision se prend facilement donc, avec du matériel sec… nous partirons le lendemain.

Nous passons la journée entre balade, snorkeling (décevant, surtout quand on pense à tous les plan stress qu'on s'est fait en naviguant ou en surfant et qu'on voit ensuite un site de sable avec des forêts d'algues et pas UN poisson!!!) et une jolie session de surf que je fais seul à seul avec Jolan: vagues magnifiques complétement translucides, à tel point que parfois on se voit mutuellement à travers comme à travers une vitre à peine cabossée, et toujours ces contrastes de turquoises, de blanc et de bleu! Notre niveau progresse un peu et je commence à pouvoir me lever plus facilement et plus tôt dans la vague et plus seulement dans la mousse. Reste que je suis bien loin de pouvoir exploiter les vagues et tourner et retourner comme il faudrait. Ce sport est décidemment très très exigeant!

Après la session surf, je ne peux résister à Jolan qui voudrait conduire, et le fait est qu'il se débrouille très bien, même dans le sable mou, étant déjà capable de bien rétrograder et de ne pas nous planter, le 4x4 aidant, bien sûr! Il est aux anges…! Qu'elle belle vie nous nous offrons décidemment!

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On a beau savoir que l'on va trouver d'autres coins enchanteurs, on a de la peine à quitter ce coin de paradis, mais ce pays est tellement vaste, et on nous donne tellement d'incontournables à visiter, qu'on se demande si on aura assez de temps, même en faisant l'impasse sur le sud et en prévoyant de descendre assez vite la côte est qui nous plaira probablement moins que le côté sauvage de l'ouest.

vendredi 20 janvier 2012

Dernier jour à Lucky Bay?: mais comment peut-on en arriver à décider de partir???

D'après nos plans, nous avions décidé de quitter le parc aujourd'hui… Mais il est difficile de se décider à partir tant le coin nous paraît parfait. On a du mal à imaginer mieux… Camping idéal, proche de la mer, calme, avec le minimum d'ombre, équipé (mangue juste l'électricité) et plein mais sans en avoir l'air, car il n'y a pas vraiment d'emplacement pour les tentes, juste une grande place réservée où tout le monde trouve son coin;

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chacun cherche son coin d'ombre

côté nature on ne peut pas rêver mieux, entourer d'animaux originaux mais sans les mouches et sans les moustiques, au milieu de la verdure et à 50m d'une des plus belles baies qu'il m'ait été donné de voir, qui de surcroît est un spot de kite juste parfait dans le quel on navigue seul! So, What else, Georges?

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La famille sur la plage... C'est magique

La suite se prépare en regardant la météo qui prévoit un gros week-end d'orages précédant une vague de chaleur avec plus de 40° en Western Australia. Dans notre coin où on a plutôt un peu frais par moment (il faisait 19 hier soir), on accepterait volontiers 5° de plus, mais repartir au nord pour avoir 43° sans vent dans le bush, on est un peu réticent! D'autre part la pluie va certainement nous gêner un peu, mais autant la subir dans un coin où l'on est déjà installé confortablement, plutôt que de se retrouver coincé dans un camping désagréable où on ne pensait rester qu'une nuit, bloqué par du matériel trempé et des inondations; ou pire, bloqués dans notre voiture et repoussés à l'hôtel, comme c'est le cas plus au nord où la tempête a provoqué de telle inondations que les campings ont été fermés! Et finalement notre but de scolariser les enfants le plus tôt possible est atteint puisque les voilà entourés d'autres enfants à parler anglais des heures durant tout les soirs! Evidemment cette situation n'est possible que grâce au fait qu'on est en pleines vacances d'été! Voilà donc pourquoi nous allons finalement rester ici plus longtemps que prévu. Nous sommes juste limité par les règles du parc… 28 jours maximum! On a de la marge!

Nous avons sympathisé avec un couple formé d'un polonais et d'une française, tous deux très sympathiques, et échangeons plein de petites astuces de voyageurs australiens, surtout dans un sens d'ailleurs car ils sont là depuis bien plus longtemps que nous et font route vers la Tasmanie! Ils sont également débutants en kite et Lydie me demande quelques conseils qui se transforment en une matinée de cours dans la baie de Lucky Beach. Difficile d'imaginer des conditions plus parfaites, sinon le petit inconfort de quelques petits rouleaux qui viennent jusqu'à la plage, rendant l'apprentissage plus difficile, et du fond de l'air qui est finalement trop froid pour la saison. Finalement en fuyant la chaleur torride du nord, nous avons atteint une bulle d'air froid qui est assez inhabituel ici. Du coup nos nuits sont agréables mais les soirées sont fraîches et nos 4-5 heures dans l'eau sans bonne combi se terminent avec quelques frissons.

Pendant ce temps les kids sont à l'école, mais ne tardent pas à nous rejoindre pour notre session en famille. Julie est un peu stressée par la taille des vagues qui petit à petit ont pris une belle hauteur (jusqu'à 2m?) et par le vent franchement de plus en plus fort. Nous sommes bien surtoilés avec Titouan et nos sauts se transforment en vols de plus en plus long et nos gamelles de plus en plus grosses… Jolan, quand à lui, semble sans peur, et envoie n'importe quoi finissant en vrac un bon nombre de fois et avec une belle amplitude parfois!

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Premières vagues, premiers impacts... Ici Jolan à la correction...

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Il fait même ses premières rotations arrières (back flip) qu'ils posent d'ailleurs du premier coup… Véronique fait une courte sortie, malheureusement handicapée par une mauvaise chute au petit déjeuner, alors qu'elle s'est assise … à côté de sa chaise… Toujours très amusant sur le moment pour le public, mais un caillou mal placé pourrait bien lui avoir cassé le coccyx! M… !!! Pourvu que ce ne soit qu'un mauvais coup sinon, ce sera quelques mois de grimaces! C'est le deuxième mauvais pas de Chap qui, la veille, a réussi l'exploit de finir sur le dos sur la plage en glissant comme sur de la glace alors qu'elle essayait de smasher une guêpe avec un linge. Résultat: le livre qu'elle tenait à la main a fini à la flotte, l'iphone-dictionnaire a failli y rester et la guêpe se marre encore! J'aurais donné pas mal pour avoir filmer cette scène! Mais le coup du coccyx risque d'avoir plus de conséquences! Zut!

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Sur la plage de Cape Arid, Chap profite d'un moment de ... tranquillité avant l'arrivée de la "bête"

Nous finissons la journée à jouer aux cartes et aux échecs avec nos voisins australiens, qui voyagent pour une année aussi, d'abord chez eux puis en Asie et en Europe avec leurs trois enfants de 4, 7 et 9 ans. Bien des points communs donc avec ces ex-babas, tous deux enseignants. Excellent apprentissage aussi en anglais pour les enfants et pour nous, Katie, d'origine hollandaise étant prof d'anglais et ne rechignant pas sur une ou deux corrections et Josh ayant un accent australien juste extrême, me poussant dans mes derniers retranchements en matière de concentration pour le suivre… Sa belle-mère, totalement bilingue en anglais, ne le comprend d'ailleurs pas depuis 10 ans… Je me rassure et me dis que si j'y arrive, je pourrais engager la conversation avec n'importe quel bushman!!!

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Le soir une petite discussion avec un local me permet de tirer l'affaire de notre 4x4 au clair… Contrairement à ce que je pensais, le bouton "Lock-Free" sur nos roues avant ne sont pas un blocage du différenciel, mais un moyen de libérer la roue de l'engrenage pour économiser du carburant, si bien que même en configuration 4x4, nous ne faisions jusqu'alors que du 2x2… Et nous avons labouré les plages depuis des jours, en 2x2 comme des touristes niais… Cela dit ce n'était pas évident de le savoir et cela nous a quand-même permis de nous sortir pas si mal de nos plages de sable mou…!!!

Plus tard nous avons droit à une de ces petites scènes de la vie de camping quand l'"événement" attire tout le monde comme si nous étions une petite communauté. A chaque fois des barrières cèdent et des liens se tissent. Il y a 3 jours, un couple de jeunes Parisiens dormant dans leur voiture se sont retrouvés enfermés dehors juste au moment de se coucher, avec les clés dans la voiture. Seuls, la nuit à la belle étoile et sans couverture était garantie, mais avec l'aide de tout le monde et les idées qui foisonnent on a fini par ouvrir la voiture. Non sans avoir essayé des trucs à la Mc Gyver, genre de pulser de l'air comprimé par une balle de tennis trouée à travers la serrure… En voyant cela je ne pouvais pas m'empêcher de sourire un peu! De mon côté nous avons travaillé au fil de fer et réussi à ouvrir un loquet mais pas la porte, et finalement l'équipe d'en face à gagné et réussi, également au fil de fer, à crocheter la serrure le long de la vitre. Le jour d'après c'est un Goana, varan d'un bon mètre qui a tenu la vedette. Il erre régulièrement dans le camping de sa démarche pataude, en se faisant attaquer, on ne sait pas trop pourquoi, par les oiseaux qui le chargent agressivement.

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Scène de vie à 5m de notre tente...

Là, il a été vu grimpant dans un arbre pour aller finalement manger le contenu d'un nid qui s'y trouvait! Et voilà pourquoi les passereaux tentaient de le distraire et de l'éloigner de leur nid!!! Et ce soir c'est un serpent (python??) d'un bon mètre cinquante qui a été trouvé à côté de la cuisine ouverte, à 3 m de la table commune, rampant le long du mûr. Un des courageux sur place l'a pris avec deux bâtons et reconduit plus loin dans la forêt, sous les flash des photographes! A chaque occasion, nous rencontrons des gens et partageons, par bribes, nos expériences.