Le lendemain nous nous levons de bonne heure pour notre footing dominical avec Chap.
En sortant du camping, nous sommes déjà arrêté par un arbre (un chêne!) couché en travers de la route.. La nuit ayant été calme (par rapport à notre tempête de Juminda, nous nous demandons l'origine du déracinement… Et bien en fait, c'est un castor qui s'est essayait d'arrêter de se ronger les ongles…! Le tronc faisant un bon 30cm de diamètre, on aurait certainement été bien coincé avec notre camping-car, même si j'ai emporté une hache!
Nous allons jusqu'au bout de la presqu'île voisine sur la quelle un magnifique manoir blanc est en cours de restauration dans un vaste parc. Devant la terrasse en plateaux, le lac et en face à quelques centaines de mètres, le château de Trakai. Véronique est sous le charme…
Le manoir vu du château
Au retour, nous profitons du soleil et du vent (en dépit d'une température assez fraîche, 7°) pour faire une mini lessive à la main et faire sécher notre linge. Suit un peu d'école et un téléphone skype avec nos voisins les Z' qui provoque l'émeute chez les enfants, qui retrouvent avec bonheur leurs copains!
Nous quittons le camping en début d'après-midi et partons nous balader autour du château de Trakai. Magnifique enceinte de briques rouges sur une île accessible par un ponton de bois. Le lac est couvert de petites îlots et de mini-ports pour de petits voiliers ou bateaux de pêche. Le château est donc une destination de balade idéale non seulement pour les piétons mais aussi pour toutes sortes d'embarcations… et même une stand-up paddle.
Ensuite c'est le départ en direction de la Pologne. Au cours de notre descente le long des pays baltes, nous sommes frappés par notre éloignement progressif de la zone "riche" de l'Europe, et en dépit d'un voyage qui reste pour l'instant dans les limites de l'Union, nous plongeons clairement dans les pays pauvres. Les routes sont de plus en plus mauvaises, avec des trous de plus en plus gênants, des revêtements fait d'un patch-work de plusieurs générations de goudron, et surtout des ornières incroyablement profondes. On a même parfois de la peine à en sortir sans vraiment forcer sur le volant! Pas très rassurant quand on roule aux limitations (à 90km/h) et qu'on se fait dépasser par les camions!!!!
Par ailleurs on croise aussi parfois des chargements étonnants et ici ou là, des charrettes tirées par des chevaux. Il nous est même arrivé d'en dépasser une sur une section de pseudo-autoroute!!
Pas de vraies autoroutes donc et néanmoins un trafic important de camion de toutes sortes et une circulation pas toujours paisible… Les routes les plus larges ont deux demi pistes d'arrêt d'urgence marquée par un trait-tillé dans les bords et les gens les utilisent comme piste d'évitement quand en face quelqu'un est entrain de dépasser… c'est donc régulièrement chaud!!!
Dans la nature, les cultures sont de plus en plus présentes et on a vraiment quitté les vastes forêts du nord. Parfois l'irrégularité des sillons et des plantation nous font sentir l'absence de machines agricoles. On ne tarde d'ailleurs pas à voir des enfants passer la charrue tirée par un cheval. Surprenant à seulement quelques dizaines de kilomètres du luxe des grandes villes. Ici le contraste entre richesses et précarité est encore plus marquant que chez nous et certains villages ont une majorité de maisons en bois et tôle. Notre passage est remarqué à chaque, fois même si on est loin de l'émeute que nous provoquerions en Inde ou en Afrique, mais ce qui ne choque pas en Afrique ne nous laisse pas forcément indifférents ici!
Les villages ont beau être sobre et plutôt paysans, les églises rivalisent d'originalité... Parfois dans le style et parfois dans la couleur... comme ici:
Le soir tombant nous nous trouvons une petite clairière pour la nuit, sur le principe "Pour vivre heureux, vivons cachés". Le coin est paisible, parterre de mousse et ambiance champignons! Les garçons partent chasser l'élan et nous les champignons, mais il s'avère vite qu'on est pas les premiers!!
1 commentaire:
T'as encore une hache pour tailler les troncs? Vends la mon gars! T'es parti pour apprendre de la nature et le castor vient de te donner un leçon: les troncs c'est avec les dents !!! Vous aviez fait un premier pas vers la régression originelle en bouffant des insectes. Maintenant 2e étape: vous transformer en insectes et bouffer du bois. Vive les termites !
Bon à part ça, j'adore l'église en sucre !
Enregistrer un commentaire