Après une nuit sur le parking "visiteur", nous avons la bonne surprise de nous lever avec un soleil radieux qui nous apporte lumière et chaleur..
On se dépêche d'aller se promener à l'arrière du village, en tenue d'été!!! Tout en ayant pris soin de faire sécher ce qui reste d'humide dans le coffre. Tant pis pour l'école aujourd'hui, on fera cela ce soir, mais on ne va pas rater ce soleil tout de même!
De retour par le village, on s'arrête au musée de la morue (ou du cabillaud si l'animal est adulte), tenu par un vieux pêcheur passionné polyglotte! Il nous accueille en nous jaugeant d'abord (le musée est fermé depuis hier…) et nous ouvre évidemment, en français, les portes de "son" musée. Génial!!! Très bien fait il nous permet de mieux nous rendre compte à quel point la vie ici est centrée sur la morue et sur les 3 mois de pêche de l'année. Nous avons même droit à un reportage hyper bien fait et réaliste selon notre hôte, de Thalassa. Parfait pour mieux comprendre l'effervescence générale des trois premiers mois de l'année, dans la pénombre et la neige, autour de l'arrivée de cette migration de millions de tonnes de morue depuis la mer de Bareng en direction du sud pour la saison de la ponte. Evidemment, par 20°, en plein soleil, il est difficile de s'imaginer que c'est cette vie là, qui est la raison d'être de la population entière, des enfants aux vieillards, qui tous, ne vivent "que" pour ces trois mois de folies.
Même Chap, malgré son aversion pour les poissons est forcée de se laisser imprégner…
L'après-midi nous faisons une nouvelle balade au bord du lac en arrière du village et profitons d'étrenner notre canne à pêche. On s'y met tous et Jolan fait le prof pour Julie et Chap! Que du bonheur d'être là les cinq, bêtement autour d'une canne à pêche…
Le coin est vraiment magique… La beauté du paysage est saisissante, le calme est omniprésent. Il n'y a que trois (3) bruits… le vent (faible), l'eau d'une ou l'autre cascade lointaine ou d'un rivage proche, et les mouettes…
Nous abandonnons sans la moindre inquiétude les enfants pour retourner au camping car pour un petit footing en attendant le souper. Pas grand choix sur l'itinéraire… il n'y a que la route! Le moindre écart sur les minuscules sentiers qui la borde parfois est invariablement soldé par le sentiment de courir sur une éponge… Même la terre suinte, et on est tout de suite mouillé… Le seul salut est de courir et de sauter d'un rocher à un caillou en passant par les touffes de mousses les plus épaisses… en se faisant le plus léger possible sinon c'est le jus... ! On s'arrête près d'un phare… au bout du bout …
C'est marrant mais on a vraiment le sentiment d'être au bout des terres habitées. Evidemment c'est totalement faux, mais c'est le sentiment qui nous remplit… coincé entre la mer, la montagne trop abrupte pour être accessible et le bout de la route ET des chemins. Notre route à nous continuera au nord et à l'est mais là… au bout des Lofoten c'est vraiment le bout de tout!
Å… c'est donc à la fois comme la fin d'un voyage ou le début d'un autre. Peut-être aussi parce que les Lofoten étaient un des buts! Bref …on est bien ici!
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