Après le coup de vent de la nuit qui nous a fait craindre que des arbres ne nous tombent sur la tête nous nous extrayons de notre forêt et partons à la découverte du parc.
Le traditionnel point "I" est situé dans l'aile d'un manoir restauré et d'une richesse surprenante. Nous nous voyons offrir des guides et cartes en français, extrêmement bien fait si bien qu'on sait exactement où trouver quoi! Ça a l'air d'être un détail mais la vie de camping cariste exige au minimum… de l'eau! Et notre itinérance rend le web bien utile et connaître les "Hot Spots" à l'avance sans devoir passer du temps à les dénicher est bien pratique! En plus de la beauté architecturale de cet immense bureau de tourisme, nous sommes invité à un projection d'un petit film sur le parc dans un auditoire digne de nos salle de conférence moderne… en anglais ET sous-titré en français!! Par-fait!
Fort de ces connaissances et de cet aperçu nous partons nous balader sur un chemin de bois (pour préserver la nature fragile de la forêt humide, la plupart des sentiers sont sur des passerelles en bois) et marchons ainsi 2 heures au milieu de la forêt, des marais et des tourbières. Toujours pas d'élan en vue, malgré leur présence dans le parc. Pas de loup ni d'ours non plus, pas d'hibou, de polatouches, de grand-tétras…Sous la pluie et dans le vent, notre observation est difficile; le bruit du vent et de la pluie masquent tout les sons éventuels des animaux, nos parapluies bien souvent ouverts nous masquent la moitié du champ visuel et notre concentration est surtout centrée sur nos pas, car les planches lisses couvertes de feuilles et d'eau sont une véritable patinoire. Chacun son tour, nous manquons le grand écart de peu!
On ne trouve que des champignons! A vrai dire la forêt est couverte de champignon!! Mais notre piètre connaissance en la matière ne nous permettent pas de trouver bolet ou chanterelles qui sont les seuls que je me risquerais à cuisiner… Il faudra qu'on se trouve un guide.
Non celui-là on l'a pas fumé...
Sur le tour on croise le plus gros bloc erratique du coin ou du monde, je me rappelle plus! Mais avec 15m de long et 10 de haut, c'est une jolie boule! Ici les blocs sont décrits par rapport à leur volume et en comparaison avec une maison. Celui-ci correspond à la maison d'un homme riche. Les autres blocs rencontrés sont à comparer à la maison d'hommes pauvres. Outre la jolie simplicité de la comparaison, c'est assez dingue d'imaginer que ces blocs viennent de glaciers finlandais, à 100km de là!
Pour le soir, j'essaie de me diriger vers la pointe nord en me disant que la tempête en cour sera belle à regarder depuis une pointe sur la mer… Par chance la pointe de Juminda semble avoir une zone de camping gratuit ouvert (même si on a toujours campé "sauvage" c'est des fois plus rassurant de savoir qu'on a le droit de le faire..). Le chemin qui y mène est praticable en camping-car et nous trouvons un coin presque aménagé près de la pointe.
Au premier coup d'œil dans la pénombre on constate que la tempête fait bien rage et que les vagues sont au rendez-vous. On distingue aussi un mémorial fleuri face à la mer… En fait la pointe de Juminda face au golf de Finlande a été le théâtre de la bataille navale la plus meurtrière de tout les temps et en 1941 200 bateaux de la flotte russe de la mer baltique battant retraite vers Leningrad, on été pris dans un champ de barrière de mine (des milliers… donc) et poussés par l'aviation et les sous-marins ennemis, ils ont été 66 à couler dans le golf! Les Estoniens à bord, enrôlés dans l'armée rouge périrent par milliers à quelques kilomètres de leurs terres. C'est quand même toujours hallucinant de voir l'énergie qu'on met à se taper dessus… Et ça n'éveille toujours pas en moi de passion pour ce sujet qui m'attriste plutôt! C'est tout de même étonnant que l'homme vive une telle passion pour l'histoire militaire et qu'on ait pas de cours sur les relations d'amitié entre les peuples par ex…
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