Après une nuit très ventée et très bruyante à cause des vagues au raz de la mer, on se dépêche d'aller acheter nos places pour le bateau de midi à destination de Santorin… Malheureusement une grève des ferry est agendée pour le début de semaine et on est un peu inquiet pour notre timing, même si nous, nous n'avons pas un avion à prendre dans la semaine et avons une certaine marge. D'autres touristes sont plus à plaindre!
On fait donc une croix sur Santorin, même si c'est bien dommage et choisissons de partir dès le lendemain pour le Pyrée. On aurait pu vite faire l'aller-retour à Santorin mais pour 20h, cela paraissait déraisonnable!
On profite pour faire une x-ième balade dans les ruelles de Hora, la "capitale" de Naxos, et je finis presque par m'y retrouver. La visite d'une boutique de t-shirt nous donne l'occasion de babiller une heure avec le patron, un français immigrer il y a 22 ans et qui est un passionné de son boulot de créateur de t-shirt. On apprend plein de truc sur l'impression, la colle, l'écologie etc… et surtout sur le développement de l'île et de la Grèce et sur la crise en cours!
Malheureusement l'île subit une poussée de construction anarchique, sans cadastre, sans plan, les maisons non raccordée au pseudo-réseau se répandant partout et nuisant au cachet de l'île. En plus la crise actuelle pose un réel problème de tri des priorité et par ex. la gestion des déchets arrive loin en arrière et commence à être un grave problème!
Depuis notre départ nous avons traverser 15 pays de la CE et beaucoup de la zone Euro. En discutant avec les "petites gens" AUCUN ne trouve un quelconque bénéfice à l'Europe et tous ont perdu ET en pouvoir d'achat ET en qualité de vie… Il y a largement de quoi alimenter un certain scepticisme! La plupart des conversions monétaires n'ont fait que de "passer à l'Euro" sans changer les étiquettes !!!, dopant ainsi les prix à la consommation. Le prix du carburant continuellement à la hausse provoque un effet de levier de plus et les petits consommateurs sont saignés faisant chuter la consommation.
On parle également de tous ces expat' partis chercher le bonheur avec de plan pas très équilibrés au niveau financier et qui se retrouvent coincés dans leur misère, bloqués dans des pays finalement bien moins agréable à vivre et socialement bien moins sûr que leur pays d'origine… C'est l'arbre de Brassens… On est une fois de plus bien heureux de notre situation financière et de notre possibilité de voyager sans avoir tout vendu et tout abandonné!!!
Il nous reste donc un après-midi à occuper sur ces île grecques et pour une fois ce n'est pas moi qui pousse, mais les enfants, qui souhaitent rester tranquilles et kiter si possible. Après les kilomètres parcourus les nombreuses visites un peu rapide et surtout l'absence quasi complète de "farniente" on comprend assez leur désir!
Après midi kite en famille, une fois de plus, le seul problème étant que Jolan a besoin de trop grande surface et du coup il nous manque une aile! Mais on fait des chasser croisé de matos et tout le monde est aux anges! On profite pour continuer à faire de petites séquences video, les enfants ayant un projet de faire une version famille du film Addikt de Fone… ça promet!
Jolan s'est mis à sauter et commence à décoller! C'est encore très approximatif et les réceptions sont 100% gamelles, mais il est heu-reux!
Et que dire de Julie!
Au coucher du soleil Jolan est toujours sur l'eau et pleurniche pour un dernier saut… Je baste et le voilà qui envoie un backloop, involontaire mais posé!!! Grosse surprise et gamelle pour le coup avec une aile qui cravate et part à l'eau. La cravate (une ligne passe par-dessus l'aile), bloque l'aile en bord de fenêtre et le tire au large… Et une galère à l'horizon… avec le père qui fait de saut sur la plage et fonce à l'eau pour essayer de le rattraper à la nage en lui hurlant de larguer! Heureusement il m'entend, largue et je peux le rejoindre pour rentrer en auto-sauvetage! On était pas loin, la baie nous aurait sûrement arrêté, mais encore une fois on voit qu'il faut être très vigilent, et que mon stress et mes principes un peu rigides (personne ne va à l'eau tant que je n'ai pas une aile prête à sortir si jamais…) sont justifiés!
A la fin de la journée, Julie m'avoue qu'il y avait de l'eau dans le boîtier étanche de l'appareil de photo (le TOUT nouveau!!!) et en grande panique je pars à nouveau dans un super démontage (c'était de l'eau salée, je suis vert de peur!)! Heureusement je suis à l'aise avec cet appareil que j'ai démonté-remonté 5 fois entièrement en Norvège! L'essentiel est sauf, j'arrive à tout sécher et il fonctionne encore à part un voile sur l'écran LCD. Quelle naserie! Encore un truc qui me pend au nez, vu la corrosion garantie qui ne saurait tarder!!
Mais c'est que du matos, j'aime autant ça qu'une blessure!
Ouais parce que les réceptions c'est pas toujours soft...
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