mercredi 8 février 2012

Babysitting

Nos amis sont en plein préparatif de leur voyage et parmi les stress, la question des passeports. Actuellement à l'ambassade de Chine, ils attendent non seulement des visas mais surtout de récupérer leurs papiers avant leur départ pour New Dehli. Sans passeport, ce n'est pas seulement la Chine qu'ils louperaient… mais le départ d'Australie. Ils pourraient tenter le diable et passer les chercher juste avant d'aller prendre l'avion mais le créneau horaire est mince (3h) et la marge nulle. On comprend donc qu'ils préfèrent faire l'aller-retour depuis Yallingup pour se rassurer et revenir avec leur précieux sésame.

Nous leur proposons donc de faire les babysitters pour la journée et leur permettre de rouler les 6h sans les enfants.

La classe d'école est donc bien pleine aujourd'hui avec 6 élèves multi-niveaux de 3 à 17ans. L'ambiance est bonne et le travail se fait! Autour, la forêt de Nick ne manque pas de distraction et on passe une bonne partie de la journée à tourner autour des tentes. En milieu d'après-midi, on se déplace tous les 8 à la plage dans la Land Cruiser.

Yallingup est une petite ville connue pour sa qualité de vie et sa plage est une des premières pour la pratique du surf. C'est amusant comme le surf fait partie de la culture et du patrimoine comme pour palier justement le manque de culture. Sur la plage une grande statue d'un surfeur en bronze fait face à la mer. Le site est qualifié de "Réserve nationale de surf"??? J'avoue que le concept m'échappe une peu. N'empêche! Cela permet de donner une certaine dimension aux infrastructures pour les visiteurs, et tout est fait pour que l'endroit ne soit pas abîmer par les touristes: douches, toilettes, jeux pour enfants, explication sur le reef, la dune, les vagues… De fait, les vagues sont présentes mais un peu "plates" aujourd'hui ne permettant qu'un départ avec des longboards. Il n'y a donc que deux surfers à l'eau en longboard qui se régalent! En sortant l'un d'eux a un bon accent de chez nous et vient de… la Riponne! On sympathise donc rapidement avec son amie et lui qui sont là pour une année, profitant du camping car prêté par sa mère qui a choisi d'arrêter sa vie de voyageuse en Australie, après avoir bourlinguer autour du monde. On échange rapidement nos adresses et  parions qu'on va se recroiser car leur itinéraire est proche du notre.

Nous passons deux heures à nous amuser dans un shorebreak d'une rare puissance… La vague finale fait parfois un bon mètre cinquante et casse sur le sable même! On se laisse donc pousser en longue glissade à regretter de ne pas avoir de t-shirt… L'eau repartant a un tel pouvoir de succion que je me fais happer alors que je n'avais de l'eau que jusqu'au-dessous des genoux! Heureusement, pas de "rip current" ici et retour sur le sable avec la prochaine vague. Le courant de plage (rip current) est une sorte de fleuve coulant vers la mer à la surface de l'eau d'une plage, en raison de l'équilibration des hauteurs d'eau entre certaines zones de la plage, par ex des retenues d'eau derrière un banc de sable, et la pleine eau. Ces courants sont souvent furtifs mais ils peuvent durer des heures et sont LA cause numéro un de noyade dans le monde! On se méfie donc!

A quatre heures, une ribambelle d'ado débarquent avec leur surf, et longent la plage à la recherche d'une vague. Même si il n'y a rien à surfer, c'est l'occupation numéro un après l'école! Autant cela que d'aller zoner au McDo à la place de la gare!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire