mercredi 29 février 2012

Backpackers

Depuis notre arrivée en OZ nous croisons régulièrement des backpackers, voyageurs sac-au-dos. Que ce soit au camping, dans les parcs nationaux parfois, dans les auberges de jeunesse. Ici à Margaret River, leur quantité est impressionnante car l'endroit est assez alternatif tout en étant entouré de grands vignobles baignant dans le soleil et dans l'argent. La perspective d'un petit boulot attire donc les jeunes, européens, américains, asiatiques comme les guêpes sur une tranche de jambon. Le plan "petit job pour voyager" en séduit beaucoup et a priori nous trouvions le concept sympa. Les enfants sont encore tout imprégnés de l'idée: je prends un billet pas cher et là-bas je bosse juste assez pour vivre simplement, surfer et visiter le pays…

Oui… MAIS!

Depuis que nous les croisons, notre image du bon plan "jeune" est entrain de se craqueler comme une peinture bon marché… luisante et belle au premier coup d'œil, mais devenant vite terne et abîmée. Nos premiers voisins backpackers, un couple de français, Amandine et Pierre, avaient évolués petit à petit, passant de l'esclavage pur - à creuser une piscine à la main…-,  à un job fixe et décemment payé – dans un carwash-, mais il leur avait fallu faire le point dans leur poche pendant plusieurs mois. A peine nourris, logés parfois comme des animaux, payés au lance-pierre, quand ce n'est pas simplement par un peu de nourriture, il leur a en effet été difficile de s'en sortir et de partir ne serait-ce qu'ailleurs, à la recherche d'un plan moins glauque.

Ici le "fruits picking" – ramassage des fruits- va bon train et la période de vendange a attiré une masse de gens. Véronique, débrouille et proactive comme toujours, a eu l'occasion de faire connaissance avec une jeune canadienne de 24 ans, Martina, qui a répondu à son annonce à la recherche d'une prof d'anglais. C'est ainsi que plusieurs fois par semaine elle a des séances café-conversation en guise de cours d'anglais. L'occasion pour Chap de mieux comprendre la problématique de ces "ex-pats" et leur difficulté de vie. Le fruit-picking se fait sur appel, en général pour le lendemain. Le tarif est fonction du poids de fruit ramassé et une grosse journée peut rapporter 70$. Mais la plupart du temps, Martina doit se contenter de 20-40$ par jour, récoltés en général sur quelques heures le matin. Toutefois, l'opportunité de gagner ces quelques sous ne lui est pas servie tous les jours, loin s'en faut! Il en reste une situation bien précaire, à la limite de la "survie" dans un environnement riche où tout coûte excessivement cher! Ces backpackers plein d'idéaux se retrouvent donc souvent enterrés dans leur trou, complétement bloqués, à la merci du premier mauvais plan! Cette jeune canadienne, venue à la base retrouver son Jules, se retrouve seule, maintenant qu'ils se sont séparés, mais partageant la même tente, forcément, sans le moindre argent pour décamper. Elle n'a par exemple jamais eu l'occasion de venir voir la mer, depuis tout le temps qu'elle est à Margaret River. Pas de transports publics locaux, pas de moyen de transport privé, et pas assez d'argent pour louer un vélo! Reste qu'elle a eu l'intelligence de partir du Canada avec un billet aller-retour, ce qui n'est pas le cas de tous ces voyageurs, qui finissent par se retrouver en bout de visa, sans le sous pour repartir, et très vite illégaux. La situation n'est évidemment pas favorisée par l'offre de la loi et de la demande, largement à leur défaveur! Depuis des années on parle de possibilités fantastiques en Australie, de woofing (travail en échange d'un hébergement), de visa vacances-travail (working holidays), mais le concept est largement victime de son succès!

Leur situation est connue des autorités bien sûr et la presse se fait l'écho de leur désarroi. La région du Cape Leeuwin au Cape Naturaliste, ces 100km de côtes de part et d'autre de Margaret River, ne comporte AUCUNE zone de camping "budget" ou gratuit, comme partout ailleurs en Australie. Ceux d'entre ces voyageurs qui comptaient sur leur bus ou leur voiture pour leur servir de lit bon marché comme n'importe où ailleurs, se retrouvent donc déboutés et amendés régulièrement par les rangers qui les pourchassent: 150$ d'amende par personne en cas d'interpellation pour camping sauvage! Dissuasif quand on ne gagne pas ça en une semaine de travail! Mais assez peu honnête tout de même sachant que la région profite largement de cette main d'œuvre bon marché pour faire fonctionner son agriculture et sa viticulture si renommée. Le débat est donc vif, notamment en ce moment, et l'expérience une fois de plus intéressante pour nos ados, qui réfléchissent déjà à leur futur passeport australien et à leurs plans pour revenir dans ce coin de paradis!!! Pensez-vous… l'école qui ressemble à une colonie de vacances et le spot de surf accessible à pied depuis la maison, des copains d'autant plus sympa que nos 3 enfants amènent un peu d'exotisme à l'école, un climat enchanteur (on est là à la meilleure période possible, ni trop chaud, ni trop froid ou humide et venté) et le porte-monnaie des parents avec ce bout de plastique qui a l'air de pouvoir tout payer! Les rencontres avec les ramasseurs de fruits désabusés arrivent à point nommé comme contre poids à leurs fantasmes…

vendredi 24 février 2012

WE gris

Pour une fois la météo est maussade, et on a même droit à une vraie averse, première du nom de puis notre arrivée en Australie. La journée se passe donc plutôt à lire et à jouer aux cartes. Dehors les vagues sont toujours assez grosses, mais personnes n'est à l'eau; tous semblent refroidis par le ciel bas, et l'aspect tempétueux du spot.

De notre côté, personne n'est assez en manque de navigation pour partir et une journée "casa" n'est pas mal venue. Après 2 semaines de navigation, nous sommes passablement courbatus, avec les quelques plaies habituelles à soigner, plus de mon côté, une coupure (avec les lignes du kite) qu'il va falloir surveiller un peu.

Titouan et Julie continuent à persévérer au jass et on ne désespère pas les voir progresser, mais pour l'instant leur équipe (ils veulent continuer à essayer de battre les parents) peine un peu! On rit beaucoup et c'est un bon médicament!

De son côté Jolan s'est pris de passion pour les avions en papier, et la maison est couverte d'essais plus ou moins réussis et plus ou moins efficaces.

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"Joli coeur" non??

Ça me rappelle mon adolescence et des sessions-avion au gymnase de Montbenon où nous montions au dernier étage de l'immeuble (notre gymnase provisoire était dans l'immeuble du parking de Montbenon) pour lancer nos derniers prototypes construit à l'aide de catalogue Herz que nous extorquions au loueur du rez de chaussée. Evidemment on ne s'est pas fait que des amis car l'origine des avions était assez vite découverte… ce qui nous a valu quelques passages mémorables chez le doyen. Le deuxième souvenir que cela m'évoque sont des séries de concours avec Thierry P, où le sommet a été d'aller exprès sur le pont surplombant les gorges du Dailley sur la route de Salvan au-dessus de Martigny. Equipé de catalogue de chaîne stéréo sur papier glacé, on s'était fait un concours de grande classe (pas très très écolo) au-dessus des gorges… Thierry avait remporté l'épreuve de durée avec une sorte de feuille volante improbable… et moi celui de distance avec le seul avion que j'ai jamais su faire!

Le WE sera peut-être aussi l'occasion de mon premier travail de coiffeur. J'ai un modèle (demandeur...!!!), des ciseaux, un chablon... ça doit pas être si difficile!

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jeudi 23 février 2012

Grosses vagues à The Bombie

Nous partons peu après le départ des kids à l'école, avec Chap et Jolan resté à la maison en raison d'une bronchite, pour admirer les vagues à Surfers Point. Aujourd'hui les prévisions sont astronomiques et les vagues vont atteindre les 4.5m avec 5 mètres de houle. On passe donc un moment à regarder les kiters et à s'imaginer à leur place dans le bouillon.

Deux heures plus tard, c'est à notre tour d'entrer dans l'arène. Jolan nous prend en photo, main dans la main… tout est parfait.

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La session du jour sera orientée "test", Chap ayant un surf "Delta" à tester. De toute façon les vagues sont énormes et il est clair que nous surfons pas franchement: faire un tour dehors, regarder ces monstres d'assez près, c'est déjà bien assez impressionnant. Le bruit, la hauteur des murs ( jusqu'à 5 bons mètres…), la masse des rouleaux, le champs de mine avant le spot généré par le courant, tout cela nous rend bien petits.

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Un des locaux sur le spot principal devant un bon 3m...

Je profite de l'occasion pour tester la planche moi aussi et il s'avère que c'est un tout bon numéro… je suis presque jaloux!!

Une bonne frayeur plus tard (on est vraiment peu de chose), je rentre au bord, et nous passerons le reste de la journée à regarder… Il faut dire que "The Bombie", le spot dans notre jardin, c'est un spot d'adulte.

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"Goes without saying that its for experts / the clinically insane"... : 100% d'accord!

Au retour des kids nous partons à Surfer's Point, le spot principal (un peu moins gros que devant chez nous mais plus adapté au surf car la vague est bien plus organisée) où quelques intrépides (5 au lieu des 30 habituels) jouent à essayer de prendre LA vague!

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"C'est toujours assez difficile d'imaginer les vagues quand on a pas ni le bruit ni le volume... Mais c'est gros!

En rentrant à la maison nous passons prendre le gratuit local du vendredi "The Times" (celui du mercredi est le "Mail") car il y a un nouveau compte rendu de la cérémonie d'inauguration de l'expo d'art à la mémoire des incendies de novembre. Et sur ce compte rendu, on fait désormais partie des locaux!!!!

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En haut, Maddy est une copine de classe de Julie, à droite en-haut, Pat et Kasia sont nos voisins... et nous voilà intégrés!!

lundi 20 février 2012

Bad-social

Mardi c'est le jour du bad-social et nous passons un bon moment avec nos "vieux". C'est amusant mais les deux meilleurs sont les plus âgés: Bob 71 ans a de bon restes, et en dépit de sa jambe plus courte et de ses doubles foyers, il garde un bon sens du jeu; Max quand à elle, du haut de ses 88 ans, ne bouge pas du tout, mais si elle touche le volant, elle fait mouche grâce à une remarquable précision!

Ce qui est sympa pour nous c'est qu'en dehors de passer pour les petits jeunes, on remarque qu'il y a encore de bonnes années à s'amuser sur les terrains, pas nécessairement au même rythme que nos stars, mais avec une dimension humaine qui est largement suffisante!

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Très flou mais très chou... Max, 88 ans en double contre Chap

La suite de la journée et de la semaine se passe sur l'eau, avec de magnifiques conditions de vagues et un plaisir croissant avec mon surf.

samedi 18 février 2012

"Quand tes voisins sont tes amis…"

Réveil en peu plus matinal que d'hab… le kookabura était trop près pour que je puisse dormir. Depuis quelques semaines on a fait connaissance avec de drôle de martin pêcheur géant, et surtout de son cri ou de son rire à la limite inquiétant (cliquez pour comprendre!!!). Au début en pleine forêt, on a cru avoir droit à une colonie de singe, et je ne savais pas qu'il y en avait en Australie… Puis on a fait plus amples connaissances et découvert ce drôle de volatile! Je n'ai jamais entendu un oiseau si bruyant… c'est monstrueux!

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Un peu plus tard c'est les kakatoès qui s'y mettent et les perruches, puis les corbeaux et leurs cris de "chat en-grenouillé", et enfin les pies miaulantes. Bref, notre quartier est calme très calme, mais ses habitants sont des lèves-tôt!!!

Kite à Boogie

Nous profitons du WE en famille pour aller kiter à quatre kilomètres de chez nous sur la baie de Boogie, grande plage et baie de sable, à quelques centaines de mètres à pied d'un parking. Quelques kiters sont déjà là, mais la plage est déserte, trop loin des parkings. On s'installe donc pour une belle session tous un peu surtoilé. Véronique fait ses premiers bords avec notre nouveau surf, et on apprécie le plan d'eau moins démonté que devant Prevelly

Soirée Pique-nique????

Nos voisins sont venus nous avertir le matin, qu'un pique-nique de communauté était organisé sur la place proche de la plage, au pied de la dune, pour le soir-même. Nous nous rendons donc à pied (on est sûrement les seuls!) à l'aire de pique-nique avec notre souper. La place ovale, est déjà bien remplie et les gens arrivent encore, donnant l'impression d'un grand rassemblement de village. On remarque dans un bord plusieurs "œuvres" d'art construites avec des objets récupérés dans les ruines des maisons incendiées. Un des endroits marquant est un patio rond, clôturé, d'une dizaine de mètres de diamètre au milieu du quel se dresse des piquets avec les numéros et noms des maisons détruites, fabriqués à l'aide d'objets rescapés, à l'image des croix d'un cimetière. Les gens vont et viennent, rajoutant un bout d'objet brûlé, au pied des restes de leur maison, comme des gerbes de fleurs sur une tombe. On les sent plein d'émotion, avec la force d'en plaisanter en sortant.

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A un moment donné, un type monte sur un le pont d'un petit camion, prend le micro et commence à explique le pourquoi de la cérémonie. "Depuis 2 mois, on se croise, on se regarde, on s'aide, on pleure et on reconstruit! Il est temps de marquer cette tragédie par un petit moment de retrouvaille et par l'inauguration de ce parc de sculptures qui resteront un monument à la mémoire de nos maisons disparues!". Beaucoup d'émotions, beaucoup d'hommages aux pompiers, pas mal d'aigreur face à la monumentale bourde qu'a fait le DEC (Department of Environment and Reconstruction), mais une envie de pardonner parce que finalement personne n'y a laissé sa peau. Lui-même artiste, il a tout perdu dans les flammes, deux maisons, son atelier et toutes ses œuvres. Mais il pleure pour la nature, les animaux, les oiseaux et les 'possums qui y sont resté.

Suivent quelques beaux textes, écrits et lus par leurs auteurs qui ont voulu marquer le coup, parfois présentés par d'autres par manque de force. Un vieil homme prend la parole et décrit son retour de vacance en hâte à l'information que Prevelly brûlait, et sa tristesse en voyant la nature et les lieux, si magnifiques avant, complétement dévastés.

Nous avons donc participé un peu sans le savoir, à un moment fort de la vie de ce village, et comprenons mieux son vécu.

Plus tard, Tim, le père d'un copain de Jolan, m'explique son envie d'avoir pris la parole, mais la difficulté insurmontable de parler de ce traumatisme, lui qui y a aussi laissé sa maison. En rentrant du travail, il n'y avait plus que des cendres fumantes. Il n'a pu ensuite récupérer qu'une théière en fonte. Mais dès le lendemain, la solidarité a été incroyable, et il recevait déjà des sacs d'habits, des draps et même des lits pour toute sa famille, de gens qu'il ne connaissait pas! "Voir sa maison détruite c'est terrible, mais si il faut que ça arrive, autant cela ce passe à Prevelly, c'était juste incroyable…".

Je dois dire que j'ai été passablement touché par ces gens et leur paix…

"Si tu as des amis, tu es un homme chanceux, mais si ces amis sont tes voisins, alors tu es un homme béni…!" - Proverbe bouddhiste.

J'ai beau être loin de ma maison, je sais que je suis béni…

Jolan

Journée anniversaire, Jolan fête ses 13 ans… Mon Dieu que le temps passe vite, et on dirait qu'il a choisi cette année loin de la maison pour pousser 2x plus vite. C'est notre petit dernier et je dois dire que cela reste étrange de le voir grandir… comme si celui-là au-moins devait rester bébé…

Par hasard il est invité à une journée anniversaire d'un de ses copains de classe et il est invité avec une dizaine d'autre à une matinée "paint ball". Un peu trop guerrier à mon goût mais finalement c'est une version moderne de nos jeux d'enfance et le plan "cow-boy et indiens" était certainement tout aussi aggressif. Qui plus est c'est un vieux rêve auquel nous ne cédons pas… donc le voilà gâté!

Du côté des "adultes", nous allons tester le bad version famille et cela va être tout à fait satisfaisant pour nous maintenir.

L'après-midi, Titouan a un rendez-vous galant camouflé en session surf avec Rose, un jolie locale de sa classe; Julie et Chap se reposent et quand à moi je pars me promener sur le spot de Boat Ramp, où une bonne houle commence à rentrer pour finir par une grosse session de vague! La meilleure sortie "vagues" de ma vie, avec des monstres qui ne faisaient pas loin de la taille du mât des planchistes présents (4m??) tout en étant assez sécurisantes, le côté sous le vent étant moins raide et permettant toujours une sortie en sécurité. Reste que le reef est proche et qu'il faut apprendre à l'éviter; un chenal sous le vent est bien ouvert donc on peut se laisser descendre et le contourner tout en surfant: c'est juste parfait! Quel bonheur de se laisser glisser avec ces monstres qui poussent à quelques mètres au vent, tout en sachant que la porte de sortie est toujours libre sous le vent!!!

Le lendemain, alors que les enfants sont à l'école, Chap m'accompagne et tombe sur des vagues un peu plus petites mais c'est la révélation pour elle! Elle est ivre de bonheur est veut déjà, elle aussi, se doter d'un surf pour mieux profiter de l'endroit! On va être accros dans pas longtemps!!!

Pour l'occasion je prend mon app de photo, mais naviguer en surf et filmer ne font pas bon ménage et je ne ramène que des plans râtés… Ah si je n'avais pas couler ma GoPro… quel âne!!

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Chap dans les vagues avec à gauche un mât de planche devant la vague: ça donne une idée...

On se réjouit déjà de jeudi car un puissant swell devrait balayer la côte!! 5 mètres??? C'est possible!

 

jeudi 16 février 2012

Semaine casanière à Prevelly

En dépit du "manque" d'occupation, la semaine passe très vite. Nous sommes installés mais il y a encore une foule de petites choses à régler, et nous passons notre temps entre Margaret River et Prevelly. Enchanté d'être si près de la mer et pas en ville, même si l'éloignement et source de trajets. N'empêche: plusieurs fois par jour, nous faisons un petit aller-retour vers la plage, histoire de piquer une tête, de se balader un peu ou simplement de regarder la mer… c'est tellement beau!

Le vent se lève en général vers midi et après le repas nous profitons pour naviguer quelques heures. Pas systématiquement comme des forcenés mais comme un moment de détente. C'est en fait la première fois que je ressens cela dans ma vie, le sentiment de pouvoir ne pas naviguer sans pour autant louper quelque chose… sachant que nous aurons le temps, largement le temps, de beaucoup naviguer. C'est aussi un peu moins malsain, car je sais bien pour l'avoir expérimenté, que 5 heures de navigation 15 jours de suite laisse des traces! Nous nous contentons donc de moins, et faisons aussi un peu d'autres sports ce qui n'est pas plus mal.

La question de l'occupation est importante pour Chap qui aimerait tant améliorer son anglais et se voit frustrée par l'absence de cours, contrairement à ce qu'on attendait! Elle cherche donc tous azimut, et elle est même prête à boxer!!! En voulant l'aider j'ai d'ailleurs passer pour un original l'autre jour: alors que je faisais un jogging, je suis tombé sur une bande de "décorés" avec des gilets jaune marqué "Repay WA" sur la dune. J'ai pensé à une sorte de travaux de réhabilitation de la dune après les incendies, et je me suis approché de l'un d'eux pour lui demander si il était possible de les rejoindre comme volontaire. Il me répond " En fait, pas vraiment… quoi que…". Le quoique était souligné d'un sourire en coin et j'ai compris quand il m'a expliqué qu'ils étaient des prisonniers assignés à des tâches d'intérêt public!! Donc c'est juste on "pourrait" se faire engager… faudrait juste faire assez de bêtises!!!

De mon côté, je bataille un peu moins pour m'occuper car j'ai déjà à peine le temps de tourner avec mes hobbys habituels, et un peu de lecture. La biographie de Steve Jobs me passionne en ce moment, et c'est ma façon à moi de travailler mon anglais. Le bouquin est bien écrit par Walter Isaacson, un peu à la façon d'un reportage car il a voulu avoir plusieurs angles d'observation du personnage, qui est certainement passionnant! On peu raisonnablement se demander si notre vie quotidienne d'utilisateur de PC serait la même sans lui. Probablement pas! Et c'est aussi valable pour le cinéma d'animation, l'industrie de la musique, sans parler du pensionnaire de toutes nos poches, le téléphone. Non qu'il ait été l'inventeur de génie derrière tout ça mais il a réussi à convaincre le monde qu'on en avait besoin… "les gens ne savent pas ce qu'ils veulent, jusqu'à ce qu'on leur ait montré…" et qu'il fallait penser différemment… "Think different!". Absolument génial! Et fou! Les deux ensembles ça donne son cri du cœur favoris… "Insanely great!"

mardi 14 février 2012

Grubb it!

Session dentiste le matin, histoire de réparer ma dent cassée! Très pros, très soigneux et "doux", je repars plus léger au niveau du porte-monnaie, et plus lourd de quelques microgrammes de résine!

Les nouvelles des copains visiteurs potentiels se précisent et je passe un peu de temps à concocter programme, horaire de bus, de train, recherche d'auberge etc etc… quelques heures à faire l'agent de voyage local histoire de s'occuper. C'est amusant de voir que malgré le fait qu'on se soit arrêté, je continue à manquer de temps… pour lire, pour faire le montage video (long, très long) de notre trek au Népal, pour trier les photos, remplir notre blog, assurer un minimum de technique pour les autres… etc etc…

A midi deuxième rendez-vous de la journée… (c'est la folie, mon agenda est overbooké!), je pars rendre visite à un shaper local qui fait des surfs mais aussi des planches de kite (version surf)… J'ai vite constaté qu'il m'est impossible de contrôler ma planche twintips (classique en kite) dans les vagues de Margaret River… : trop grosses, trop rapides même si je les trouve pas trop "lourdes" quand on s'y fait prendre. Pour tout ceux qui ont déjà surfer en kite, ce sont des évidences, mais mon expérience en navigation dans de vraies vagues en kite est en fait réduite, et là je dois me rendre à l'évidence! Pas de contrôle, pas ou peu de plaisir! Et deux mois ici à rester frustré de ne pas avoir pris ma "Bamboo 6.0" =planche Fone de surf pour le kite), n'est pas mon genre. Après avoir évalué un éventuel envoi depuis la Suisse, je me suis dit qu'une planche "locale" me ferait aussi un bon souvenir! "Grubb" est un shaper 100% local puisqu'il habite à Prevelly même (en fait Gnarabup), à 1km de chez nous. Mon petit tour chez lui me laisse repartir avec une jolie planche d'occasion, un peu extrême, à tester!

On part donc avec Chap à pied depuis la maison, pour une session de test. Véronique découvre le spot et comme moi la veille, passe de la grosse déception (clapot, gros remous, reef proche de la surface) à la découverte d'un sacré terrain de jeu. De mon côté, cette deuxième sortie est la révélation: il me faut un surf!!! Courbe serrée contrôle infiniment meilleur, je peux enfin jouer et surfer presque comme si je n'avais pas de voile! Le bonheur! En plus je me sens plus à l'aise qu'avec ma Bamboo, et je passe déjà la majorité de mes jibes, ce qui n'était pas encore le cas avant. Me voilà convaincu et prêt à passer commande! Il n'est d'ailleurs pas exclu qu'il nous faille un deuxième surf car Chap réalise aussi la difficulté à gérer les vagues avec sa planche habituelle! Je ramène donc la planche après 3h de navigation, un peu amorti!, mais heureux! Et moi qui pensais qu'il me fallait trouver d'autres occupations…!

Grubb Recto Verso

Ma nouvelle planche...: recto et verso (offert par Photoshop)

St-Valentin – Retour au bad ??

Aujourd'hui nous vivons notre premier jour vraiment en "célibataires". Les enfants sont casés à l'école et nous commençons à organiser notre vie de retraités. Première activité, nous allons tester le badminton local: pas grand choix, la seule session de la semaine pour le seul club du coin, est le mardi matin de 9h30 à 11h30… On part donc sans grandes illusions!

En sortant de la maison on est tout de suite frappés par une odeur de feu, plus marquée qu'à l'ordinaire (puisqu'une bonne partie des collines avoisinantes a été brûlées!!), et par un soleil franchement voilé! Petite inquiétude, regards croisés, on scrute l'horizon sans trouver quoi que ce soit de notable. On apprendra aux nouvelles du soir qu'un bushfire fait rage à 200km au sud dans la région de Nordcliffe où nous étions il y a 15 jours… En cherchant des renseignements sur le net je tombe sur un site de surveillance des bushfires australiens, et j'en reste bouche-bée!! Il y a des centaines d'incendies en cours sur le territoire! Une partie sont accidentels et une partie contrôlée. C'est vraiment un des aspect de la vie ici: le bush est asséché la moitié du temps et les températures de four qui règnent pendant l'été rendent la moindre étincelle catastrophique.

Bref, nous nous rendons à notre entraînement de retraité et c'est le problème n°1 avec les retraités… en général ils sont à la retraite… Parmi les 10 personnes présentes, notre partenaire la plus retraitée… s'appelle Loanna et a 88 ans!!! Un de ceux qui a le meilleur niveau, Bob, a quand à lui 70 ans, et suite à une opération de la hanche, il a une jambe 2cm plus courte que l'autre: qu'à cela ne tienne, il joue avec deux chaussures l'une dans l'autre d'un côté! Bref, on va bien s'amuser mais dans une nouvelle catégorie! Pour fêter la St-Valentin, le groupe a décidé de faire un tournoi de mixte, en changeant de partenaire à chaque tour: chacun devait amener un petit chocolat et le mettre en jeux à chaque match, le gagnant emportant la mise! On a donc joué avec chacun des 10 locaux, passant littéralement pour des professionnels… Avec autant d'effort… je suis même arrivé à me casser une dent… Mince! Bonne ambiance néanmoins, mais il va quand-même nous falloir essayer de jouer à un autre moment dans la semaine, histoire de ne pas trop régresser!

Nous poursuivons par une recherche d'activités, visite du reste du centre sportif, puis du centre culturel, puis du bureau du comté de Margaret River: sans grand succès. Il nous faudra encore chercher une ou deux activités pour socialiser surtout. Véronique veut absolument progresser en anglais et malheureusement l'école de langue que nous avions repérée, vient de déménager et n'est plus dans le coin!

Il y a encore le club de golf à 2km de chez nous, avec un prix dérisoire, mais comme partout, pas de cours de groupe, pas d'entraînement et pas de prof de disponible en ce moment. L'impression qui domine de partout ici, c'est que les gens veulent s'amuser! Pas faire de compétition… Ils acceptent donc tout les niveaux quelques soit le leur et jouent à tout en restant mélangé, alors que chez nous la moindre activité sépare d'entrée les débutants des avancés et des "compétitions"! Un autre état d'esprit assurément, et même si nous trouvons que c'est très intéressant, nous sommes tout de même "formatés" différemment et avons tendance presque naturellement à nous "entraîner", à chercher à progresser. Ici, bien sûr les gens progressent, mais sans forcément chercher à le faire. Un autre aspect et l'absence d'échauffement… On n'est pas là pour s'échauffer, mais pour jouer! On retrouve l'état d'esprit en surf, au bad (là c'était pépère, donc normal…), mais aussi au volley et à la boxe-danse… Et si on parle du risque de blessure, la réponse est "no worries, il suffit de commencer doucement"! C'est vraiment un autre monde avec un autre esprit!

De retour, je pars pour ma première session découverte du spot de kite. Comme souvent je suis un peu inquiet; je suis seul, les vagues ont l'air copieuses et plusieurs reefs sont à apprivoiser. Je navigue donc une bonne heure à la découverte. Au final, le coin a l'air bien: mise à l'eau faisable seul, même si la plage est étroite et un peu pentue, reefs peu profonds mais localisés donc il suffit d'apprendre à les connaître, et spot au vent avec de belles vagues pas méchantes, c-à-d déferlant lentement et ne "tubant" pas; en cas de chute ou de galère, on est pousser hors du reef, ce qui est rassurant. Reste que c'est une spot d'"adulte", que la vague est très très rapide et que je n'ai pour l'instant encore aucun contrôle! Il faudra en outre se déplacer pour naviguer avec les enfants, le week-end, ce qui n'est pas un problème!

Le soir on fait une x-ième partie de jass avec les grands, qui adorent ça! Cela nous donne une occupation pour nos longues soirées et vu leur niveau ils vont progresser c'est sûr!!!

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lundi 13 février 2012

Byebye Kitty & Josh – Welcome school...

Grand départ pour tout le monde… Les kids que nous accompagnerons à l'école pour leur premier jour, et les Farnbath pour New Dehli, via Perth!

Adieu donc, Kitty, Josh, Ela, Tal et Michèle et belles aventures en Inde, en Chine et en Europe! Heureusement Michèle ne comprend pas bien qu'elle ne reverra plus Julie, car la moindre séparation était devenue difficile les derniers jours!

A l'école, nous retrouvons le directeur, toujours aussi accueillant, modifions un peu le programme de Jolan, puis nous apprêtons à allez boire notre premier café en célibataire depuis plus de 6 mois! Et c'est là que le téléphone sonne…

"Hello, it's Kitty… car won't start!!!"

C'est le gag, le remake de notre départ de Romanel fin juillet quand notre camping-car refusait de partir. Nous rentrons donc dare-dare et retrouvons la famille assise devant la maison, un peu dépitée… mais souriante! Nous leur re-racontons notre épisode de départ en panne à Romanel et nous apprêtons à les remorquer pour tenter de faire démarrer leur Nissan Patrol. En riant je re-dis à Josh que notre camper avait démarré sans autre une fois prêt à être remorqué… il tourne la clé du contact et…. vrrouummm la Patrol démarre!

Eclat de rire général et constat indiscutable: les voitures sont capables de caprices!

Allez, bye bye guys! Et pas question d'arrêter le moteur avant d'être parqué dans le dépôt à Perth!

On boit donc notre café "à la maison", et faisons les à-fonds avant le retour des enfants. A peine le temps d'aller courir un peu et les voilà de retour, ivres d'histoires à nous raconter, que vous lirez sur le blog de Chap!

samedi 11 février 2012

Balade à Contos

Les enfants sont aux anges d'être installés et en équipe! On pourrait donc sans autre passer la journée à ne rien faire et à regarder la vie couler depuis un canapé confortable, mais on se pousse quand-même à sortir un peu. Nous partons à 15 min au sud dans une région du parc national du coin (en fait toute la région est parsemée de bout de parc entre le Cape Naturaliste au nord et le Cape Leewin au sud), la région de Contos Beach.

Au bout d'une piste on arrive sur une magnifique plage avec toute une zone qui rappelle les Seychelles. Bataille de sable (plus facile à accepter quand on sait qu'on a beaucoup d'eau à disposition en rentrant à la "base"), observation de millions de crabes avec des formes et des couleurs splendides, et découverte d'un animal étrange. Déjà vu la veille on a d'abord cru à un cornet plastique noir, puis il a fallu se rendre à l'évidence que c'était entrain de mourir sur la plage, et que ça avait l'air d'avoir une bouche. Sur la plage de Contos on a revu ces bizzareries, sorte de Nudibranche géant et en se baladant entre les rochers on trouve une piscine intérieure où l'un d'eux nage… Là c'est l'émerveillement devant tant de grâce dans la nage-dauphin avec de grandes "ailes" de petites cornes à l'avant. On l'appelle en français "limace de mer" ou plus poétiquement mais de manière nettement moins réaliste, "lièvre de mer". La ressemblance avec la famille des Nudibranches est normale puisque ce sont des animaux du même embranchement (Mollusque) et de la même classe (Gastéropodes) et sous-classe (opistobranche) mais seulement d'un autre ordre. Bref, nous passons une bonne heure à le/la regarder depuis un rocher et depuis sous l'eau avec nos masques. L'occasion aussi de se faire téter par de jolis petits poissons multicolores et des sortes d'empereurs juvéniles. De toute façon, il y a peu de poissons ici que l'on a déjà vu ailleurs… tout est si différent!

Nous rentrons à la tombée de la nuit sans avoir le temps de nous arrêter aux grottes "Mammot" qui faisaient partie du programme et passons une dernière soirée avec les Farnbath! On aura vraiment eu bien du plaisir à les côtoyer et notre entente était même inespérée à ce point.

vendredi 10 février 2012

Grande lessive pour les copains et playa

On s'installe à dix dans notre nouvelle demeure et je passe un peu de temps isolé à terminer le montage de notre video d'emménagement. Pour ce genre de "clins d'œil" il faut que ce la soit réactif, sinon cela perd de son charme, mais le point noir, c'est que je passe pour un autiste!

Sinon la journée passe tranquillement et nos invités profitent de la plage, de l'eau douce et de l'espace sans poussière pour décrasser et ranger leurs affaires de camping avant leur départ pour Perth puis l'Inde.

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Souper en famille puis soirée cinéma avec une projection "maison" des Stroumpfs (Smurfs en anglais) avec un volume sonore qui nous pourrit la soirée, mais que ne ferait-on pour le bonheur de nos petits chérubins…

 

jeudi 9 février 2012

Et voici une video "Evénement": notre déménagement à Prevelly

Matin un peu étrange, où on se réveille en plein bush une fois encore mais en sachant qu'on retrouvera le luxe et le confort dès l'après-midi.

Nous avons proposé à nos amis les Farnbath d'emménager avec nous pour mieux pouvoir préparer leur départ en Inde dans quelques jours. Un WE avec une machine à laver et un lieu propre pour tout plier avant de partir prendre l'avion sera certainement bienvenu!

Je passe les 2 premières heures de la journée au téléphone avec Air NewZealand pour organiser notre changement d'itinéraire à la fin de notre trip, histoire de pouvoir rejoindre les Tinguely à Papeete en annulant notre portion de voyage en Nouvelle Zélande, trop hivernale pour nous à cette époque. Nous y retournerons.

La petite pause toilette dans l'endroit préparé pour la semaine par mon côté le plus scout, me donne l'occasion d'une jolie scène que je relate volontiers malgré le côté incongru de la situation. Alors que j'étais tranquillement assis sur ma branche derrière le plastique masquant un peu la vue depuis le campement, je me suis soudain senti observé… En levant les yeux je me suis retrouvé nez-à-nez avec deux kangourous, une mère et son petit qui debout, me dévisageait à moins de 10 mètres. Une façon assez originale de dire au-revoir à cet endroit sauvage.

Après le déjeuner, c'est le grand rangement habituel pour les deux familles, avec nos deux heures d'école et la célèbre dictée, cette fois-ci en anglais, dictée par Josh… ce qui vaut franchement le détour, car même en forçant son accent le plus british, il est inénarrable! Le choix est porté sur 1984 d'Orwell! Fantastique. Josh, sous son côté bushman, cache un être très cultivé qui lit plusieurs livres par semaine et adore littérature… définitivement un type à connaître!

Et puis c'est le déménagement et l'emménagement dans notre nouveau palace… pour 2 mois, après 200 jours de voyage. Un événement que l'on résume par une video!

mercredi 8 février 2012

Babysitting

Nos amis sont en plein préparatif de leur voyage et parmi les stress, la question des passeports. Actuellement à l'ambassade de Chine, ils attendent non seulement des visas mais surtout de récupérer leurs papiers avant leur départ pour New Dehli. Sans passeport, ce n'est pas seulement la Chine qu'ils louperaient… mais le départ d'Australie. Ils pourraient tenter le diable et passer les chercher juste avant d'aller prendre l'avion mais le créneau horaire est mince (3h) et la marge nulle. On comprend donc qu'ils préfèrent faire l'aller-retour depuis Yallingup pour se rassurer et revenir avec leur précieux sésame.

Nous leur proposons donc de faire les babysitters pour la journée et leur permettre de rouler les 6h sans les enfants.

La classe d'école est donc bien pleine aujourd'hui avec 6 élèves multi-niveaux de 3 à 17ans. L'ambiance est bonne et le travail se fait! Autour, la forêt de Nick ne manque pas de distraction et on passe une bonne partie de la journée à tourner autour des tentes. En milieu d'après-midi, on se déplace tous les 8 à la plage dans la Land Cruiser.

Yallingup est une petite ville connue pour sa qualité de vie et sa plage est une des premières pour la pratique du surf. C'est amusant comme le surf fait partie de la culture et du patrimoine comme pour palier justement le manque de culture. Sur la plage une grande statue d'un surfeur en bronze fait face à la mer. Le site est qualifié de "Réserve nationale de surf"??? J'avoue que le concept m'échappe une peu. N'empêche! Cela permet de donner une certaine dimension aux infrastructures pour les visiteurs, et tout est fait pour que l'endroit ne soit pas abîmer par les touristes: douches, toilettes, jeux pour enfants, explication sur le reef, la dune, les vagues… De fait, les vagues sont présentes mais un peu "plates" aujourd'hui ne permettant qu'un départ avec des longboards. Il n'y a donc que deux surfers à l'eau en longboard qui se régalent! En sortant l'un d'eux a un bon accent de chez nous et vient de… la Riponne! On sympathise donc rapidement avec son amie et lui qui sont là pour une année, profitant du camping car prêté par sa mère qui a choisi d'arrêter sa vie de voyageuse en Australie, après avoir bourlinguer autour du monde. On échange rapidement nos adresses et  parions qu'on va se recroiser car leur itinéraire est proche du notre.

Nous passons deux heures à nous amuser dans un shorebreak d'une rare puissance… La vague finale fait parfois un bon mètre cinquante et casse sur le sable même! On se laisse donc pousser en longue glissade à regretter de ne pas avoir de t-shirt… L'eau repartant a un tel pouvoir de succion que je me fais happer alors que je n'avais de l'eau que jusqu'au-dessous des genoux! Heureusement, pas de "rip current" ici et retour sur le sable avec la prochaine vague. Le courant de plage (rip current) est une sorte de fleuve coulant vers la mer à la surface de l'eau d'une plage, en raison de l'équilibration des hauteurs d'eau entre certaines zones de la plage, par ex des retenues d'eau derrière un banc de sable, et la pleine eau. Ces courants sont souvent furtifs mais ils peuvent durer des heures et sont LA cause numéro un de noyade dans le monde! On se méfie donc!

A quatre heures, une ribambelle d'ado débarquent avec leur surf, et longent la plage à la recherche d'une vague. Même si il n'y a rien à surfer, c'est l'occupation numéro un après l'école! Autant cela que d'aller zoner au McDo à la place de la gare!

mardi 7 février 2012

Visite de l'école

Rendez-vous à 9h30 à l'école pour l'inscription et le passage chez les directeurs des différentes années ainsi que la visite de l'école. Les enfants sont tout excités, voir un peu stressés pour Jolan qui réalise que les choses sérieuses vont commencer avec un grand saut dans l'anglais qu'il n'apprend que depuis quelques mois. Je suis confiant de mon côté, car son niveau d'anglais est tout simplement incroyable en si peu de temps!

Nous voilà donc reçu par deux directeurs, une pour Jolan et un pour les deux grands, faisons le tour de l'école et des ateliers, trouvons des habits, et croisons même une connaissance, un garçon du camping de Scarborough que les enfants aimaient bien. Les voilà complétement rassurés et enchantés de leur situation. Je ne les ai jamais vu pareillement excités à l'idée d'aller à l'école!!!

Au programme:

Julie

Titouan

Jolan

Viticulture

Cuisine

Informatique

Photographie

Informatique

Ferme

Arts

Atelier bois

Atelier bois

Anglais

Anglais

Anglais

Mathématique

Mathématique

Mathématique

Economie

Economie

Indonésien

Sports

Sports

Sports

Nous passons l'après-midi à Albany profitant d'un des derniers jours avant l'école pour essayer de kiter dans l'embouchure de la rivière connue comme étant un must, tant l'eau est lisse et le coin magique, entouré d'arbres secs, tout blanc et de dunes de sable séparant le cour d'eau de la mer. Le vent est terriblement fort et irrégulier, et malgré ma bonne volonté, j'abandonne très vite, malmené par les puissantes rafales de vent. Tant pis, la vue et belle et nous faisons connaissance avec un couple de suisses allemands de Zürich qui font un peu le même tour que nous, mais reviennent d'Exmouth où les 55°C ont eu raison de leurs nerfs!

 

lundi 6 février 2012

Premiers contacts avec l'école

Avant de nous décider pour le coin de Margaret River, nous partons avec Chap visiter une villa au nord, à Busselton, plus proche de Perth, à 1h de voiture. On est rapidement fixé, la villa est pas si mal mais le coin est beaucoup moins charmant que Prevelly, au bord d'une grande route, derrière une station essence.

Nous faisons donc demi-tour pour chercher une école à Margaret River. La première est l'école publique, la senior High school, et après 10 min d'attente, nous avons, sans rendez-vous, notre premier entretien avec de directeur. Sympa, pas compliqué, ouvert à tout… En gros il suffit qu'on paye et on est les bienvenus. En plus d'être une école réputée (pour une école publique) elle accueillerait nos 3 enfants répartis aux extrêmes de leur enclassement. Le prix est moins élevé qu'attendu, l'uniforme est prêté ainsi que les livres, le programme ultra sexy: presque plus proche de la colonie de vacances que de l'école. Trois branches obligatoires: anglais, maths et une autre (Jolan aura l'Indonésien!!) en plus du sport, puis une foule d'ateliers à disposition: atelier bois, métal, informatique, photo, peinture, arts dramatiques, ferme (s'occuper des animaux), chant, cuisine, économie, histoire, géographie, littérature, viticulture etc etc

Pour terminer, ici le surf n'est pas à l'affiche comme sport mais comme culture!!! C'est donc non pas une option, mais une obligation et l'école a même une Académie de surf qui forme des futurs professionnels!! On est vraiment dans un autre monde.

Reste à vérifier que tout cela soit possible, que le gouvernement accepte et qu'on connaisse le prix. Le directeur nous propose une réponse dans la journée… On est scotché par l'efficacité et la simplicité.

Visite de Ngilgi Cave's

Nous profitons d'être tout près pour aller faire un tour à la grotte Ngilgi. Découverte comme toujours par hasard par un promeneur, cette immense grotte de calcaire est superbement conservée et je dois avouer n'avoir jamais vu de stalactites si fines et délicates, formant parfois des voiles, comme des drapés de tissus.

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Plusieurs pièces se succèdent et sont accessibles par un sentier éclairé, mettant en lumière les points les plus marquants. Le point de départ des stalactites sont toujours une paille (de la taille d'une paille à boire standard) en calcaire qui pousse à raison de 1cm par 100 ans en goûtant par le trou intérieur et finit immanquablement par être bouchée par un grain de sable comme un tuyau qui se calcifie. Ensuite elle bourgeonne et continue de grandir.

Parfois le point faible de la "paille" n'est pas dessous, si bien que la paille "part" dans toutes les directions au fur et à mesure que ses points faibles apparaissent!

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Ailleurs le bourgeonnement est multidirectionnel...

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Le clou du spectacle est une activité proposée par le "guide", se coucher au milieu de la grande salle, fermer les yeux 2 minutes, puis les ouvrir: l'impression de survoler une forêt de pics est saisissante!

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A 17h, dès notre sortie, nous recevons la réponse favorable, le prix définitif acceptable de 1500.- par enfant! Le bus est organisé et passerait prendre les enfants tout près de la maison… On a rendez-vous le lendemain pour l'inscription définitive et la visite de l'école avec les enfants. Nous sommes aux anges, et à vrai dire un peu jaloux!

dimanche 5 février 2012

Hamelin's Rays

Réveil très matinal pour moi qui suit plus ou moins congelé… Mon sac de couchage acheté 10$ sur Gumtree montre ses limites: d'abord c'est un vieux sac en coton pas très épais mais il est un peu trop court pour moi, donc en mode couverture il va très bien, mais dès que je le ferme, je suis à l'air avec les épaules, et je déteste ça surtout quand il fait 13°C! Mais on est pas là pour avoir froid, que diable, on a déjà eu tout ce qu'on pouvait espérer dans l'hémisphère nord, alors ici on mérite du chaud! Cela dit, la bonne surprise du jour, c'est le ciel qui est limpide et le soleil déjà bien haut dans le ciel à 6h30, illumine la cime des arbres gigantesques qui nous entoure et donne une lumière magnifique aux sous-bois dans les quels nous dormons. La rivière, toute proche, est tellement lisse, que je dérange la surface par de petites vagues de mes seuls pas le long de la berge. L'image que renvoie la surface de l'eau rend encore plus impressionnante la taille des arbres qui s'élève au-dessus de moi, dans un silence total. Comme hier je suis étonné d'entendre le bruit des insectes, probablement des abeilles, qui bourdonnent 30-40 mètres plus haut, déjà à l'œuvre en plein soleil, comme si plusieurs essaims étaient tout proches, presque menaçants.

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Nous partons vers 10h sans faire d'école et profitons du trajet sur des pistes assez bonnes pour faire quelques heures de discussion sur des sujets divers mais instructifs pour les enfants: droit du bail, publicité, impôts, entrecoupé de séances de livret et de calcul oral. Un ou deux problèmes de baignoire ou de vitesse plus tard, nous arrivons dans la baie d'Hamelin, où l'on nous avait dit qu'on pouvait voir des raies venir jouer presque sur le sable!

Bingo… Dès notre arrivée sur la plage juste à côté d'une rampe de mise à l'eau de bateau, on aperçoit un petit attroupement de personnes. Pas difficile de deviner pourquoi! Et on ne tarde pas à voir des "ailes" sortir de l'eau, et finalement des raies entières qui viennent tout au bord de l'eau par jeu ou par curiosité, regarder les pieds des touristes médusés… Ce sont pour la plupart des Sting Rays (connues pour leur dar extrêmement dangereux) énormes et quelques Eagle Rays magnifiques. La plus grosse fait probablement 1.5m de large… mais toutes les autres font au moins 1m…

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Autant dire que nous n'avons jamais rien vu d'aussi gros dans l'eau et c'est réellement incroyable de pouvoir caresser de tels animaux. Leur masse est impressionnante et c'est presque inquiétant de se faire pousser par ces grosses bêtes à la peau toute douce. On passe évidemment presque une heure à jouer avec et à attendre qu'elles patrouillent et repassent par le bord. C'est toujours le même bal, elles viennent, "reniflent" nos pieds à la recherche de nourriture et repartent, sûrement déçues pour revenir quelques minutes plus tard. Il semble que les pêcheurs du coin ont l'habitude de jeter à la mer leurs déchets et que c'est ce qu'elles attendent. Ainsi apprivoisées, il y a peu de risques à les toucher surtout qu'elles semblent apprécier.

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Evidemment on est prudent avec la queue et on fait bien attention de ne les toucher que très délicatement. Plus tard en retournant les voir en snorkeling, malgré la mauvaise visibilité, on remarquera qu'elles ont un comportement très différent par rapport aux plongeurs et qu'elles se montrent en fait bien plus farouches et fuyantes en pleine eau qu'au bord où elles choisissent délibérément de se laisser toucher. Nous mangeons une morse sur la plage et repartons, tout ébranlés par ce moment magique.

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A quelques kilomètre de là, nous passons par Augusta, pointe extrême sud-ouest de l'Australie où l'on nous avait recommandé l'embouchure de la rivière comme un endroit magnifique et idéal pour le kite: spot d'eau plate de classe mondiale. L'endroit est superbe, la rivière serpentant entre les arbres jusqu'à un ban de sable qu'elle contourne par un long bras d'eau parfaitement plate. Comme souvent les contrastes de couleurs sont saisissants et augmentés par la présence d'arbres morts tout blancs sur les berges, qui servent de perchoirs à de grands pélicans. Cela doit effectivement être magique de naviguer là et une dizaine de kiteurs nous en font la démonstration. Mais nous ne nous attardons pas car nous avons une visite importante à faire à Margaret River….

A la recherche d'un appartement pour nous poser quelques temps, Véronique a envoyé quelques demandes et répondu à des annonces parues sur Gumtree. Rapidement on s'était rendu compte que les tarifs "vacances" étaient hors budget, fleuretant avec les 200$ par jour. Nous pensions nous tourner plutôt vers des échanges avec des gens qui louent leur maison pour quelques semaines, mais nous n'avions rien trouvé. Véronique a eu alors la bonne idée de faire des offres spontanées à des agences en proposant non pas une location à la journée ou à la semaine pour un appartement meublé, mais carrément pour deux mois, en annonçant directement le prix que nous étions prêts à mettre. Et étonnamment, la technique a porté ses fruits et nous voilà sur le point d'aller visiter une maison de "luxe", proche de la plage, dans un quartier résidentiel, à 6000$ par mois. A ce prix là, ça peut être pas mal… surtout si on l'a pour 2500… grâce à notre courtière privée….!!

La maison s'annonce en fait rapidement parfaite… Grand flat d'un étage, avec 4 chambres à coucher et huit lits, un grand open space, salon - salle à manger – cuisine avec un poêle à bois, ça semble déplacé! Equipement complet avec des télé dans toutes les chambres (!), une cuisine agencée, un "jardin" qui fait le tour de la maison avec un BBQ, une douche extérieure pour se rafraîchir, des arbres partout pour protéger du soleil et du vent etc etc… Le mieux, c'est le quartier, un coin résidentiel à 150m du parking de la plage de Prevelly, juste derrière la dune. Le spot de vague de Margaret River (la ville est en fait à 10km), Surfer's Point est à 800m, celui pour débutant un peu plus loin… Tout cela a l'air parfait sinon l'état de destruction des environs, quelques mois après le bushfire qui a tout dévasté le 23 novembre. L'état procédait à un feu d'entretien du bush et un fort vent du nord a tout fait s'embraser, détruisant 3400 hectares de forêt et des dizaines de maisons notamment presque tout Prevelly. Notre maison fait partie des exceptions.

Il nous reste à trouver une école et ensuite ce sera décidé!

samedi 4 février 2012

La piste Fish Creek

Le seul manque de confort est parfois l'absence de douche, mais notre réservoir à bord de la voiture et notre pompe qui traverse le moteur, nous permet de compenser facilement. Pour économiser l'eau on tâche le plus souvent de se trouver un brin de rivière où un lac et profitons de ce luxe tant qu'il n'y a pas à craindre des crocodiles qui sont plus au nord…

Bain familial donc dans les eaux rouges de la Fernhook River. Les arbres de la région sont très tanniques et c'est une des raisons de la teinte rouge de toutes les routes en terre (également rouge), de tous les sentiers, de tous les sous-bois… Les rivières et petits lacs sont donc plein de ces tanins et on a vraiment l'impression se baigner dans une tasse de Lipton noir. L'eau est parfaitement propre et limpide, mais on ne voit par à vingt centimètres: on dit souvent qu'on ne se voit pas les mains, c'est le cas ici sauf qu'on ne se voit pas les coudes!! Et que la couleur de l'eau est bordeaux! Très étrange!

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Nous poursuivons la route par un itinéraire franchement 4x4 en direction de Fish Creek et débarquons dans une espèce de cabane très pourrie, manifestement une sorte de Sam-Suffit pour quelques pêcheurs de bush.

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Sur la porte on nous souhaite la bienvenue au paradis, mais l'intérieur sans le très vieux, très sale, et les lits et matelas répartis partout ne donnent pas envie de dérouler nos sacs de couchage, fussent-ils tout aussi sales! Le coin est posé au sommet d'une superbe crique de roche de craie s'effritant dans l'eau turquoise.

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On se croirait Chris McCandless perdu dans le bus "Into the Wild", dans cette magnifique solitude décrite par Jon Krakhauer. Comme lui on comprend petit à petit que "le bonheur n'est réél que quand il est partagé". On partage donc ces moments magiques en famille, parfois ivres de bonheur, parfois un peu nostalgique et en manque de nos proches.

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Assis dans l'herbe au côté de la cabane on partage notre traditionnelle salade de midi à plusieurs heures de piste de la grand-route. Bizarrement, un gros bloc de glace fond à côté de nous… ajoutant au mystère du lieu.

Nous reprenons la route dans le parc de D'Entrecasteaux et nous arrêtons au pied d'une dune géante. Après la montée très raide sur la dune on se retrouve sur un plateau immense faisant penser à un glacier glissant lentement vers la forêt.

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On piste d'étranges traces jusqu'à ce que les garçons aperçoivent des émeus fuyant dans le sable. Nous voilà encore une fois bien dépaysés. En rentrant à la voiture la descente de la dune est l'occasion d'une attaque en règle de leur père par les garçons et je me fais "laver" dans le sable par ces deux fourbes, hilares d'avoir réussi à me coincer avec une clé de bras, la tête en bas, dans la descente, à me remplir de sable au fur et à mesure qu'ils me poussaient! Les gredins!!

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Le prochain arrêt est dans le parc Warren avec la visite du Gloucester Bicentennial Tree, un arbre géant de 60 mètres dépassant les autres et dominant la forêt. Equipé de marches en fer à béton, il permettait aux anciens de grimper sur une plateforme au sommet et d'observer l'horizon à la recherche de fumée, signes d'incendie de bush. L'alarme pouvait ainsi être donnée aux villes avoisinantes assez tôt pour éviter des morts. Les incendies, on le découvre de plus en plus, sont une crainte ancestrale bien plus concrète et menaçante que les requins pour les Australiens, qui voient régulièrement leurs villages dévastés par les feux qui prennent facilement dans les fournaises de l'outback!

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Véronique m'accompagne jusqu'au premier arrêt à 20 mètres, les enfants étant terrifiés de voir leurs parents monter, et je fais les 40m suivants seul, en me poussant un peu tant l'impression de vide est saisissante, sans assurage sur les pachons de métal. On s'étonne d'ailleurs que le coin soit ouvert au public, mais les gens qu'on croise s'arrêtent en général assez naturellement avant le sommet! La vue est bien sûr à couper le souffle, d'ailleurs déjà un peu entamé par la grimpette!

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Nous passons la nuit à Drafty's Camp dans le Warren National Park, au milieu d'immenses arbres et du chants étonnant d'oiseaux mystérieux qui sonnent plutôt comme des singes criards que comme des volatiles.

vendredi 3 février 2012

Départ pour Yallingup

Nous quittons Albany en début de matinée, mais les différents achats à faire avant d'aller se cacher plusieurs jours dans de petits parcs nationaux nous amènent vite en début d'après-midi. Notre but est maintenant de rejoindre en 3-4 jours nos amis les Farnbath qui sont redescendus de Perth et se sont installés à Yallingup, au Nord de la région de Margareth River sur un petit lot de terrain appartenant à Nick, un campeur rencontré à Lucky Bay, et qu'il nous permet de squatter. Le coin est idéalement situé pour rayonner dans la région où nous souhaitons habiter quelques semaines. Si on trouvait un coin à se loger, une école, un centre de bad, un spot de kite et de surf, un terrain de tennis etc etc… on s'installerait pour peut-être deux mois et on aurait alors tout loisir de visiter à nouveau la côte entre le cap Leeuwin au sud près d'Agusta et le cap Naturaliste au nord.

Nous faisons notre premier arrêt à Denmark et cherchons naturellement le bord de mer pour pique-niquer. Par hasard, on tombe sur un spot de surf bien connu où se trouve notamment une école de surf. Quand on dit école, c'est même une maternelle! La plus jeune surfeuse à TENIR DEBOUT à certainement au maximum trois ans!!! Et les ados sur les plus grosses vagues un peu plus au large ont déjà un sacré niveau, garçons et filles confondus!

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3 ans plus ou moins... ça vous étonne...

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à 10-12 ans ça donne ça...

On mange donc notre salade de riz traditionnelle (vite fait, "fit" et facile à manger sans devoir s'installer) sur un coin d'herbe à jalouser ces gamins qui apprennent trop facilement ce qu'on (="je", au minimum) arrivera jamais à faire…

Nous reprenons la route pour nous arrêter un peu plus loin à Green Pool dans la William Bay, un parc national qui préserve une portion de la côte où d'énormes blocs de granit protègent la plage en formant une barrière, créant d'immenses piscines d'eau verte-turquoise qui s'imbriquent et se vident les unes dans les autres sous l'effet des énormes vagues.

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Ici, tout est bon pour créer un parc national: chaque petit coin, chaque curiosité est le prétexte à parcnationaliser… Le but est simple: protéger la nature en contraignant un minimum les promeneurs. Sentiers aménagés, barrières, parkings, toilettes, poubelles, panneaux explicatifs, permettent à la nature de rester propre et aux dunes de rester vivantes (en marchant n'importe où dans la fragile végétation, on la tue, désertifiant petit à petit du même coup, permettant ainsi au sable de progresser et de détruire les sites). Mais d'autres parcs sont juste immenses et possèdent de nombreux campings: le parc de D'Entrecasteaux qui sera sur notre prochain "point" de passage s'étend sur 120km de côte si on le prend seul, mais il se poursuit par d'autres parcs en direction de l'est pour une largeur totale de plus de 200km!!! Inutile de dire qu'on est loin de visiter ces parcs quand on les traverse!!

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Nous poursuivons notre route en entrant dans le parc de D'Entrecasteaux et allons nous installer à Fernhook Falls pour la nuit. Petit camp sans confort mais au milieu de la forêt, sous de grands arbres majestueux et au bord d'une petite rivière. Comme souvent dans ces forêts, on est totalement seul et on choisit notre emplacement parmi les 10-15 sites préparés, qui de toute façon sont à distance les uns des autres. Le tarif pour la nuit est toujours le même, 7$ par adultes et 2 par enfants. En général à ce prix là, il y a gaz et toilettes, parfois de l'eau de pluie pour la cuisine. Largement suffisant donc pour nos besoins! Pour l'électricité nous avons pris l'habitude de transformer notre voiture en une centrale de charge dès que nous roulons et notre lampe-néon à accus nous suffit pour la soirée qui de toute façon ne dure pas très longtemps. Debout vers 7h, on est en général au lit vers 21h au grand maximum!

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jeudi 2 février 2012

Voiture en salle d'opération

Je pousse la voiture à 8h au garage, et nous voilà plantés dans notre camping sans moyen de transport mais avec tous nos jouets… Malheureusement c'est encore une journée d'hiver et on se réveille sous la pluie et le vent. On bricole vite une sorte d'auvent pour permettre de garder la porte de la tente ouverte et éviter que tout soit trempé, et on rentre à nouveau la grande table dans la tente pour nous préparer à une journée d'intérieur dans nos 10m2…

Le soir, nous sommes invités chez Anne-Marie, la marraine de Kim (le parrain de Jolan) qui habite à Albany, à un jet de pierre de notre spot d'eau plate favori.

Accueil chaleureux, par David et elle, dans leur charmante villa au milieu des arbres. Nous passons une soirée géniale, incroyablement simple dans la relation avec des gens inconnus que nous ne reverrons peut-être pas! L'Australie et son contact! Fantastique. Nous jouons une bonne partie de la soirée à un jeu de devinettes de mots à définir en anglais pour nous, en français pour eux et cela fait longtemps que nous n'avions pas ri d'aussi bon cœur, en famille, Jolan arrivant d'ailleurs très bien à se débrouiller en anglais!

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Outre leur accueil fantastique, ils nous proposent une maison, des pistons pour l'école, un contact avec un club de bad etc etc et si la météo du coin ne nous rebutait pas un peu, on craquerait presque!!!

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Photo étonnante... non???

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Solidarité dans le froid ??

Aujourd'hui c'est carrément la solidarité avec la Suisse et l'Europe… Alors que l'on apprend que chez nous la température descend allégrement sous les -10, nous avons froid ici à Albany avec 17°C et de la pluie… Le camping comme ça c'est pas génial, mais heureusement le notre, un Big4, est luxueux, avec billard, ping-pong, spa, piscine chauffée (pas assez!!) et salle de bain familiale avec une baignoire géante! On ne se prive donc pas!

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Ecole au froid, Titouan est même emmitouflé dans son sac de couchage

La voiture sera mise au garage demain, si bien que la journée est une journée d'attente sous un ciel gris et froid. Nous nous occupons, forcés d'être dehors plus ou moins à la pluie: footing sur la plage, école, surf, billard et séance video nous aide à patienter.

En fin de journée, un gros grain se déclenche et je pars seul pour une petite navigation dans les vagues de surf de Mindleton. C'est assez sympa de partir en combi de la tente avec son matos sous le bras, même si pour l'occasion, ça se fait sous la pluie (faut être motivé quand-même). Je reviens à 19h, de nuit, congelé et pars me réchauffer pour la Xème fois de la journée sous la douche.

Nous passons la soirée devant l'écran du mac à regarder un film en video… Assez idéal, même si ce serait plus agréable dans un bon canapé avec un duvet, que sur des chaises PLIA à 4$, sans dossier!