Kite en famille à Augusta

Une petite video faites sur quelques jours de nav' à Augusta, avec un ou deux invités surprise!!!

Du pain, du vin ... du cinéma?

Samedi après-midi, nous profitons d'une accalmie pour faire une petite balade au cap Mentelle, qui borde la baie de Prevelly au nord, mais en l'abordant par en-haut après une bonne piste de 4x4.

La mer est démontée et magnifique et la côte déchirée s'étend à perte de vue en baies successives.

Après une petite marche, nous tombons sur notre ami Bob (je joueur de bad à la double chaussure) qui pêche avec son épouse; ils sortent un Herring toutes les minutes ou presque!! C'est la pêche miraculeuse!

On repart avec 2 poissons que Marlyse se fera au souper pendant que nous serons tous en vadrouille, au froid.

Par chance la dépression qui nous a copieusement rincé en début de journée, nous épargne pour l'après-midi et surtout pour la soirée a priori, laissant les enfants profiter de leur soirée tant attendue...

Parmi les activités culturelles à Margaret River, le cinéma tient une petite place… Très petite salle (il n'y en a qu'une), offre super minimaliste (un film à la fois), et horaires d'émission de radio… (une séance le mercredi soir, et une le dimanche après-midi). Par contre, il y a une originalité, c'est une projection "open air" dans une des fermes vigneronnes. La séance commence vers 20h et le public prend place à sa guise sur le gazon au milieu des arbres. Le magasin de la ferme et une échoppe permettent de patienter en se faisant un pic-nic ou un bac de pop-corn, et 4 terrains de pétanques sont mis à dispositions avec les boules!

Emmitouflés dans des sacs de couchages, assis dans l'herbe, sur des poufs des chaises de camping ou des couvertures amenés pour l'occasion, un publique parsemé assiste donc sous les étoiles (qui ont remplacé au pied levé les nuages de pluie!!) à la projection de "The Artist", le film français, muet et noir/blanc qui a fait sensation en 2011 avec une moisson de prix et une reconnaissance internationale. L'ensemble de ce film d'un autre temps, dans ce jardin, sous ce ciel étoilé et blottis dans un duvet a quelques chose de magique et nous apprécions ces derniers moments en société…

De retour nous retrouvons nos ados et une copine, qui se font une séance album-photo/nostalgie sur l'ordinateur, montrant une partie de notre périple et une ou deux scènes filmées de notre vie à Romanel. Une des séquences laisse filtrer quelques notes de piano et font remonter un flot de souvenirs et "un peu d'humidité", pendant que je prépare le pain pour le lendemain. C'est une nouvelle tradition maintenant, Titouan et moi faisons le pain quotidien et tout les soirs c'est farine et pétrissage, avant d'emplir la maison de cette merveilleuse odeur de pain frais. Un moyen sympa de manger du bon pain, infiniment meilleur que le pain tranché "emplastifié" que l'on trouve en grande surface, de faire de belles économies et de lutter contre ce manque général pendant notre voyage: le pain! Tresses, pains au chocolat, pains tessinois, pains multi-céréales et même pains aux figues ou aux abricots, on a tout essayé, et ma foi, pas mal réussi!

Bientôt l'hiver...

Chaque fois que nous parlons de notre séjour à Margaret River, les gens nous disent à quel point nous avons bien visé notre créneau, la saison à venir n'étant pas agréable du tout. Au dire de chacun, la transition se fait après l'équinoxe, mot que tout le monde a en bouche, ce qui montre s'il le fallait qu'il y a bien quelque chose qui tourne autour de ce 21 mars… Pâques semble être définitivement la bonne période pour quitter le coin… On a bien du mal à s'en convaincre même si tous les indices sont à l'arrivée de l'hiver: après les vendanges, les rues se sont un peu vidées, les magasins sont entrés en soldes, bradent tous les accessoires de plages… et commencent à exposer les pulls et les bonnets. De manière assez étonnante, nous perdons un degrés par-ci, par-là et commençons à trouver les matins friquets! La région est connue pour ses nuits fraîches et même en été les soirées sont "habillées", mais là on sent vraiment arriver le froid. Le soleil est toujours au rendez-vous, mais nous avons maintenant aussi des pluies matinales de plus en plus soutenues et un air qui se rafraîchît aussi pendant la journée! Marlyse arrive donc en pleine transition et peine à croire qu'elle nous amène notre 4^ème jour de pluie depuis notre arrivée en Australie, il y a déjà 3 mois! La voilà donc à cheval entre deux saisons, avec de la peine à se caler sur ce nouveau climat, ayant trop chaud la moitié du temps, et un peu froid l'autre moitié!

Nous profitons donc des derniers jours de beau pour faire visiter à Marlyse quelques-uns des coins qui font notre bonheur depuis 2 mois, même si on ne cherche pas à savoir si tel moment est plus beau ou plus intense que tel autre. J'éprouverais d'ailleurs bien de la peine à dire si Å dans les Lofotens est plus beau que Lhò au pied du Manaslu ou que le surf des dauphins dans Lucky Bay à quelques heures au sud. Nous avons vu beaucoup de choses pendant cette année et j'aurais du mal à faire des comparaisons: ce qui restera plus que les images, ce sera l'impression d'un tout et le souvenir des moments vécus ensemble. A ce titre, les heures de communion familiale, vécues blottis les uns contre les autres dans nos duvets sur un parking à Flakstadt, subjugués par une aurore boréale. On se réjouit donc de ces moments à venir, sans chercher à épater nos hôtes (il y aura aussi bientôt Valérie, pour laquelle on espère du beau ET du vent...), au risque de nous décevoir.

Mardi, nous invitons Marlyse au "social badminton" puis nous partons pour Hamelin Bay dans l'espoir de montrer les raies à Marlyse mais nous sommes accueillis par des trombes d'eau et pas de raies… Nous faisons demi-tour et profitons quand-même de la beauté des forêts que nous traversons.

Marlyse avec Max

Le lendemain, la météo semblant plus favorable, nous retournons au sud pour montrer Augusta à Marlyse, la poussant à faire la balade jusqu'à l'embouchure de la rivière pendant que nous kitons à côté d'elle. Le site est enchanteur et la magie du kite sur eau lisse au milieu des oiseaux, l'aile au vent et le corps à l'abri de la dune, alors que les dauphins nous disputent les eaux calmes, font mouche: "je comprends votre bonheur…" nous dit-elle depuis la berge, avant de prendre un bain dans la "piscine" puis un bain de soleil à 1 mètre de notre spot de vitesse!

Ce mercredi pourrait bien avoir été le dernier soubresaut de l'été, car dès le lendemain, nous sommes réveillés par pluie pendant trois jours de suite, et même tout les après-midi sont ensoleillés ont sent bien que quelque chose s'est cassé dans la belle mécanique du ciel! Et ce ne sont pas les prévisions météo qui disent le contraire… Une dépression pointe le bout de son nez avec vent ET vagues et lundi pourrait bien "The big Monday": la taille des vagues est annoncée à 7.5m! Ce sera sûrement le record pour notre passage ici et un sacré spectacle!

Premier jour Australien

Marlyse débarque donc pour la première fois sur ce continent, après une vie de voyage aux quatre coins de la terre! On est en fait plutôt inquiet de l'avoir avec nous. D'abord le voyage est long, et par bonheur il s'est bien passé, ensuite nous sommes heureux ici, parce que cette vie pour deux mois nous convient, mais ce n'est ni "notre" paradis, ni LE paradis sur terre pour quelqu'un qui aime les voyages et a peut-être déjà "tout" vu! On sait que pour elle, l'essentiel est de retrouver sa famille et de profiter peut-être une dernière fois avant leur envol, de ses petits-enfants. L'inconfort du voyage en avion étant derrière, il reste le programme de bush-camping et de 4x4 dans la poussière et le sable pour un mois. On espère donc vivement que tout se passera bien, en terme de confort, de santé et d'équilibre général, en plus de lui apporter "quand-même" un peu de ce dépaysement qui nous enchante!

Avant le déjeuner, j'emmène donc Marlyse pour sa première vue sur la plage et la baie de Prevelly. Il fait déjà chaud, surtout pour quelqu'un qui vient de Suisse… et elle est contente de retrouver l'ombre de la maison! De mon côté je sais que là où nous allons, il fait encore 15° de plus actuellement! Mais l'hiver arrive et nous allons quitter une saison froide qui s'installe, pour monter progressivement vers une saison chaude qui se termine! Un des challenges du timing de notre tour était de bien viser cette période!

Journée calme et repos pour Marlyse, badminton et surf pour le reste de la famille.

Julie qui est devenue "notre" oenologue, commence d'entrée les dégustations avec sa grand-mère...

Semaine de compèt' et arrivée de Marlyse

Dans le monde du surf, les épreuves de l'ASP (association des surfeurs pro) sont les plus cotées, et celles la TelstraDrugAwarePro de Margaret River, est l'épreuve reine de toute la côte ouest. A 10min à pied de la maison, autant dire qu'on était aux premières loges et nous avons donc passé toute la semaine à faire des allers-retours sur le site. L'occasion aussi, de voir en chair et en os, Kelly Slater, 11x champion du monde à 40 ans, dominant la planète surf depuis 1992! Un monstre! Et un sportif dont la renommée dépasse largement le petit monde du du surf!

Un des aspects sympa c'est que "notre" fournisseur d'accès téléphone/internet,  Telstra (pour ainsi dire le seul à couvrir un peu des régions reculées), était présent avec un gigantesque camion-stand, à deux étages. Le "rez-de-chaussée" servant de magasin, et le haut de loge V-I-P, avec écran géant, canapé et pouf, et grande terrasse pour 30 personnes avec jumelles et vue imprenable!! On profite donc à fond de cette opportunité et on essaie d'oublier ainsi les nombreux manques de qualité de cette compagnie de téléphone: coupures, site internet en panne, heureS d'attente au téléphone (je rêve la nuit avec la petite musique d'ascenseur qui est sensée nous faire patienter).. Mais tout est presque pardonné grâce à Bluey, le camion-stand bleu!

On a donc vu "le King", Ke11y Slater, même si il a été éliminé par un Australien lors d'un heat mythique!

Mais c'est aussi le point d'orgue de notre séjour, arrivant, à la fin de nos deux mois, pour célébré le surf qui a bercé notre aventure dans le sud-ouest australien. Et c'est aussi un passage, puisque Marlyse, la maman de Chap, arrive à la fin de la semaine pour 6 semaines de voyages avec nous. Une nouvelle fois, notre rythme va changer avec le retour à la vie de "bush campers"!

La saison avançant, on perd régulièrement un ou deux degrés, et les matins sont frisquets lors des premiers "heat" (=sessions) de la compétition. Le vent a été off-shore toute la semaine et parfois assez fort si bien que de 7h à 9h l'organisation distribuait des bonnets… et que peu après ils changeaient la catégorie et passaient aux casquettes et à la distribution d'eau pour éviter les coups de chaleur et les déshydratations. Nous arrivions en polaire et pantalons, et repartions en short et t-shirt!

Pour les enfants le timing était un peu plus serré… et ils nous quittaient vers 8h pour aller prendre leur bus. Mercredi toutefois nous avons pris congé pour eux, pour leur permettre de mieux vivre la journée de compétition surtout que les conditions de vagues étaient excellentes et que Kelly Slater était sur l'eau. La matinée a été magnifique et les démonstrations époustouflantes! Et l'après-midi nous avons "migré" à Augusta pour une session kite sur la rivière, dans des conditions parfaites pour les enfants qui renouent un peu avec le kite.

Il faut dire que depuis notre arrivée à Margaret River, le kite est un peu réservé aux parents…, le plan d'eau local étant trop dangereux en tout cas pour Jolan et Julie. Titouan a fait une ou deux sorties, mais préfère se concentrer sur le surf, où ils partagent de bons moments avec ses copains.

L'après-midi de congé à Augusta s'est terminée en beauté avec le passage de nos "amis" les dauphins, que Julie et Jolan ont pu suivre! C'est presque devenu une habitude, surtout que Titouan a surfé avec, près de chez nous un des soirs avant, et que Jolan a eu une vision de rêve au coucher du soleil, un dauphin sautant hors de l'eau à quelques mètres de lui, derrière la vague et devant le soleil rougeoyant!

Le reste de semaine de compét s'est déroulée au rythme des manches avec un final exceptionnel samedi, les organisateurs ayant pris la décision assez louable, de sacrifier le dimanche, pourtant le plus rentable, pour s'assurer de la qualité des vagues du samedi. Quand la qualité passe avant les bénéfices… on se dit que ces gens doivent aimer leur sport!

Samedi, nous partons pourtant avant la finale, pour une noble cause, aller chercher Marlyse à l'aéroport! A 76ans, après 24 h, plus ou moins, d'avion, avec en plus un gros sac de matos de kite pour nous, nous nous sommes dit qu'un petit taxi lui ferait du bien. En effet en arrivant à 17h30, elle loupait de toute façon le bus et le train pour Margaret River, et se serait vue obligée d'attendre le lendemain soir avant de repartir pour 4-5h de trajet! En voiture, le voyage est plus rapide, et l'aller-retour ne nous a pris "que" 6h!

C'est donc les retrouvailles à l'aéroport, presque comme si on ne s'était pas quittés, mais à l'autre bout du monde. Et on ne peut pas s'empêcher de trouver cela bizarre!! On mettra d'ailleurs quelques jours à s'habituer à sa présence!

La famille en course d'école...

Mercredi on a craqué et pris congé pour les enfants à l'école! Pas question de louper la compèt' et l'opportunité de voir Kelly Slater en personne dans les vagues qui ont bercé notre séjour à Prevelly!

Plus sur... www.testradrugawarepro.com

La photo kitch sur l'affiche de l'événement offert par Telstra.. on pouvait pas y couper!! ;-)

La compét à côté de chez nous en LIVE chez vous!

Hello!

on vous l'a dit, l'événement de la semaine c'est une épreuve du Tour Pro mondial de surf à côté de chez nous!

La TelstraDrugAwarePro 2012!!

La compét' accueille notamment le top 10 mondial et entre autre, Kelly Slater!!! 40 ans, et 11 fois champion du monde, surnommé, et c'est assez classe...  Ke11y!

Eh ben vous pouvez... DEVEZ allez voir ça sur vos ordis et vos patrons n'ont qu'à être d'accord!Aujourd'hui et demain les vagues feront dans les 4 mètres, pas question de louper ça!!

Rendez-vous sur: http://www.telstradrugawarepro.com/live/watch

Compét en continu de 7h30 à 16h heure locale, donc pour vous, à regarder jusque vers 11h en suisse. Ne manquez pas ça!

Un "heat" = manche, dure 25min, 4 surfeurs à l'eau, avec un t-shirt de couleur (bleu, rouge, jaune, blanc). Chaque surfer peut en principe "prendre" 10 vagues max, (chaque démarrage compte, même si c'est un raté), et les deux meilleures comptent. Le speaker annonce régulièrement les points engrangés, et ce qu'il faudrait comme note pour remonté à la première place.

Have fun!

A+

T

Une semaine de kite à Augusta

L'après-midi de navigation à Augusta a été si fantastique que nous n'hésitons pas à y retourner les jours suivants. L'eau plate et calme, le fond sablonneux, la direction du vent, la beauté du site, et… les dauphins, nous font largement accepter la demi heure de voiture pour y aller.

Véronique retrouve énormément de plaisir à naviguer après les frayeurs et la concentration nécessaire à Margaret River. "Notre" coin n'est clairement pas une destination pour kiteur lambda: c'est un ensemble de spots de vagues pour surfeur confirmé et idem si on veut tenter le coup avec un kite. A l'opposé, Augusta est LE spot tranquille par excellence si on accepte qu'il ne faut pas se laisser dériver sous peine de finir dans la "barrière" d'arbre qui la rive gauche de la rivière.

Nous profitons des bonnes conditions pour faire quelques films et photos. Chap essaye même quelques nouveautés, comme une mise à l'eau "sautée" depuis le bord et elle multiplie les figures sans le moindre stress!

On a vite fait d'arriver en bout de batterie de l'appareil et je le laisse sur le bord de l'eau en attendant de rentrer…

Mais une idée me turlupine. Un appareil de photo tout seul abandonné, avec des accus à plat, est-ce vraiment intelligent?? Ni une ni deux, je le reprend, et fait l'aller-retour à la voiture pour changer l'accu!! Et… au retour, Chap m'accueille à grands cris!!! "Ils sont là!!!"

Et nous voilà pour la deuxième fois consécutive à naviguer autour des dauphins! Cette fois la séance dure une bonne heure, à tel point que Chap finit par avoir froid et abandonne le jeu. C'est évidemment un peu difficile de naviguer, et d'avoir toujours l'appareil de photo prêt à déclencher, d'autant que les apparitions sont très furtives, un aileron, un bout de dos, une queue et c'est le plongeon. La prochaine respiration se fait ailleurs.. mais où? Et le temps de me déplacer, de les suivre, de faire demi-tour, et de repréparer mon appareil, je les ai en général perdu, tout en naviguant à une main! Le petit jeu est néanmoins génial. Je suis loin toute fois d'avoir LA photo du dauphin qui saute à côté d'un kite… D'ailleurs il aurait fallu pour ça au moins que nos visiteurs sautent un peu, ce qui n'était pas au programme. N'empêche, avoir un dauphin qui nage juste à côté de soi alors qu'on navigue à pleine vitesse les pieds "sur l'eau" en kite, qu'on pourrait se laisser tomber dans l'eau à ses côté, le regarder passer de part et d'autre de notre planche à quelques centimètre sous nous, tout cela a quelque chose d'unique et d'émouvant.

Je vous mets juste pour le fun, deux trois images extraites d'une petite video (à suivre?). Les photos sont nulles, mais c'est l'ambiance qui compte!

Pour les observateurs, en bas de l'image c'est ma planche...

A un mètre à droite...

Et en plongeant l'appareil sous l'eau...

Nous finissons la semaine de navigation par ces images, et nous nous préparons un WE sans vent, à récupérer un peu de nos courbatures. La semaine prochaine sera orientée surf, avec la compétition qui commence lundi et des prévisions de vagues astronomiques… 5.5m prévus mercredi!!! Probablement suffisamment pour ne pas pouvoir lancer les manches!!! N'empêche on aura le spectacle et on se réjouit comme des gamins!!

Le jour des Dauphins

Les prévisions météos pour la fin de la semaine indiquent une orientation de vent qui tend à être de plus en plus "off shore", le vent nous poussant au large, et donc irrégulier et plus dangereux surtout quand on sait où sont les prochaines côtes à l'ouest de Margaret River (ça doit être l'Afrique!).

Mais le vent offshore est aussi celui qui "lèche" la vague, la lisse, et coiffe ses embruns comme une belle chevelure… Le soleil aide à accentuer le spectacle venant jouer avec l'eau dans notre dos, sans nous éblouir. Notre balade matinale à Surfer's Point nous offre donc un spectacle magnifique. Derrière nous, les préparatifs pour la prochaine compétition de surf vont bon train, et on sent que le WE prochain débutera un très gros événement: cantines, bars, barrières, estrades, etc, sont montées avec des grues et des dizaines de camionnettes… On se réjouit par avance et regardant probablement déjà quelques pros qui commencent à faire connaissance avec la vague.

Tout à coup on voit fuser l'eau derrière un groupe d'un dizaine de surfers, et alors que l'un d'eux s'élance, un dauphin commence à faire la course avec lui dans la vague… puis un deuxième dans la vague suivante et un troisième, avec un Body Board dans la dernière!! Magique!! Leur vitesse est ahurissante et on imagine la surprise du surfer qui voit pour la première fois un dauphin lui partager sa vague!

Nous changeons donc de spot pour la journée en raison de l'orientation du vent et partons pour Augusta et sa rivière plate, protégée de la mer par une barrière de dunes plates. A une demi-heure de route de Margaret River, on a donc un spot d'eau lisse idéal pour se remettre à une navigation moins tendue… Naviguer sur eau plate est toujours sympa, mais sur une eau absolument lisse, à 1 mètre du sable, est quelque chose d'unique, surtout si on le fait dans l'axe d'une rivière bordée par des arbres secs et blanc, et des dunes de sable.

Vous avez dit "eau lisse"??

On joue ainsi pendant près de 2 heures quand Chap décide d'arrêter frigorifiée. Il faut dire que parfois la température commence à ne plus grimper si haut (on est en automne, et il fait 20°) et que nous sommes toujours avec nos combis d'été. Peu après son départ (et c'est un peu triste) je me retrouve d'un coup nez à nez avec 4 dauphins… !!!!!! Le rêve TOTAL, naviguer avec des dauphins… Je ralentis, fait demi-tour et me retrouve au milieu d'eux, 2 adultes presque noirs et deux plus jeunes, assez petits et très clairs. A force de passer et repasser à côté et par-dessus eux, les jeunes s'aventurent à m'accompagner et virevoltent sous ma planche juste à 20cm sous l'eau. Passant d'un côté à l'autre, j'aurais pu les toucher en tendant le bras!!! Pas de saut et de cabriole ni de leur côté, ni du mien, j'avais bien trop peur de les blesser en posant! On est 3 kiteurs à bénéficier du spectacle et à se "disputer" les premières places!! Le petit jeu dure 10 minutes et le temps d'aller essayer sans succès de rattraper Chap qui était déjà sous la douche, les dauphins étaient partis pour jouer ailleurs! C'est un vieux rêve qui se réalise, et je reste béat, comme un peu suspendu, pour le reste de la journée!

Belles vagues à The Bombie

Les conditions météo sont toujours aussi favorable et le temps aidant nous (re-)commençons à être plus à l'aise dans les vagues.

Pendant que les enfants "triment" à l'école, les parents jouent..., au badminton, à se balader, à kiter, et même à faire du yoga (qui l'eut cru…).

Après le "social bad" nous partons pour une séance de vagues. The Bombie, hormis le fait d'être un site dangereux (!!) car les vagues y sont facilement 1 à 2 mètres plus grosses que sur les vagues voisines et le reef à fleur d'eau, crée un barrage, sous son vent, où l'eau est assez lisse et permet de bon surf des vagues résiduelles. On peut aussi se rapprocher de la vague principale avec une échappatoire sous son vent, et une sécurité accrue, avec quand on se retourne des monstres qui se cassent dans notre dos. C'est très impressionnant, sans être trop risqué. The Bombie est un de ces exemples de vagues isolées sur un petit reef, avec à droite et à gauche une eau assez plate. On pourrait s'y installer sur un radeau en toute sécurité pour regarder cette puissance casser sur le reef tout proche. C'est un peu ce qu'on fait en se rapprochant parfois très (trop?) près!

Chap a enfin du plaisir à naviguer en surf, et commence à réaliser l'avantage par rapport à nos planches bidirectionnelles habituelles. C'est un processus assez long, surtout qu'elle a un peu peur, mais qui en vaut la chandelle et je suis rassuré de sentir que le feeling et le contrôle vient petit à petit!

Chap en 8m devant le bouillon (ici à Boat Ramp en fait)

Kindle et envie de voler...

J'ai donc craqué pour un Kindle… j'ai plutôt la réputation d'être un peu geek et évidemment ce dernier achat m'enfonce un peu plus aux yeux de ma famille qui ricane beaucoup.

N'empêche. Depuis le début de notre voyage je me suis mis à lire, certes assez peu par rapport à beaucoup de gens, mais infiniment plus qu'avant. Je trimbale donc toujours un bouquin avec moi et je les laisse derrière moi dans les hôtels ou les auberges de jeunesse. La plupart de backpackers fond de même et prennent en échange un autre livre. Mais le choix est misérable et je n'ai pas assez lu dans ma vie pour qu'il ne me reste plus que les nazzeries à disposition dans les caisses poussiéreuses. Je m'étais donc lancé il y a quelques mois dans les livres électroniques, que je lisais sur mon iPhone ou l'iPad de Véronique. Il faut bien avoué que ni l'un, trop petit, ni l'autre trop lourd, ne sont les formats parfaits, mais surtout ils ne permettent pas de lire au soleil à moins de se griller les yeux à essayer de passer entre les reflets de l'écran. En plus l'autonomie de la batterie est proprement misérable. Lire à la plage revient à condamner son téléphone, à moins de passer son temps à le recharger, et je ne vais pas déployer un panneau solaire pour ça!!!

Me voilà donc depuis une semaine l'heureux propriétaire d'un Kindle et pour l'instant je trouve cela assez dingue! L'écran est incroyable, il faut juste arrêter de s'imaginer qu'on peut augmenter le retro-éclairage et donc dès qu'il fait sombre, il faut allumer "une autre source" lumineuse. A force d'être scotché devant des écrans, on a tendance à ne pas comprendre pourquoi cet écran-là n'est pas éclairé! Mais alors, quel confort de lecture et quel plaisir pour les yeux!

Le grand avantage pour moi, c'est que j'ai une vraie bibliothèque sous la main. J'ai en fait souvent envie de lire, mais un peu par flemme, un peu par manque d'organisation, il y a dans ma vie toujours quelque chose qui vient se mettre entre mon premier élan vers le livre, et le moment où je l'ai dans les mains, ce pour autant que j'ai accès au dit bouquin! Avec les livres électroniques, la bibliothèque est infinie, et toujours sous la main!

Evidemment… ce n'est pas du papier, et on ne peut pas triturer, corner, plier, annoter (quoique) le livre comme j'adore le faire en vrai. Et surtout on ne peut pas survoler…

Ce n'est donc en rien comparable à un livre qu'on aime, qu'on fait vivre et qu'on collectionne, mais cela permet de voyager quand même! En une semaine je viens de me "refaire" les classiques de St-Ex, dans l'ordre pour un fois, "Courrier Sud", "Vol de Nuit" et "Terre des Hommes", et c'est un bonheur. Je pense que le fait que je me sois mis à écrire presqu'au quotidien n'est pas étranger à mon plaisir de lire, mais je me délecte à lire et à relire certains passages tant ils sont beaux! C'est assez nouveau pour moi qui ai plutôt tendance à aller vite!!!

Et puis dans le cas de St-Ex, il y a le côté pilote. Quelle chance nous avons d'avoir eu un pionnier de l'aviation qui soit un tel poète et de pouvoir revivre ces grands moments de la conquête de l'air qu'on été les années de l'"Aéropostale". A un moment où nous parlons beaucoup avec les copains (par e-mail... on est loin des sacs de lettres acheminés à travers le Sahara ou les Andes) de nous remettre à voler en parapente, les descriptifs de Saint-Exupéry sont un pur régal. Et par exemple, on se rappelle tous un long vol vers l'inconnu, et le sentiment que l'on a une fois retrouvé le plancher des vaches, a s'étirer un peu dans notre champ et à reprendre contact avec le monde d'en-bas.

"Deux minutes plus tard, debout sur l’herbe, j’étais jeune, comme posé dans quelque étoile où la vie recommence. Dans ce climat neuf. Je me sentais dans ce sol, dans ce ciel, comme un jeune arbre. Et je m’étirais du voyage avec cette adorable faim. Je faisais des pas allongés, flexibles, pour me délasser du pilotage et je riais d’avoir rejoint mon ombre : l’atterrissage." Extrait de Courrier-Sud

Vie Sociale

On l'a dit maintes fois les Aussie sont très accueillants et facile d'accès. On ne sait pas trop ce que ça signifie en profondeur, mais chez nous c'est pas forcément évident non plus de savoir jusqu'où une relation va.

On a fait connaissance depuis quelques temps avec la famille d'un copain de classe de Jolan, et par un autre biais de la nouvelle copine de son père que nous avons croisé le plus simplement du monde à la journée d'accueil du collège. Nous étions un peu les derniers sur place et en croisant une dame, nous avons échangé quelques mots et de fil en aiguille et a proposé à Chap de faire quelques séances "thé-sur-la-plage" histoire d'entraîner un peu son anglais. Bingo! Il s'est vite avéré quelques atomes crochus entre Chap et Emma, et on a eu les mêmes avec Tim, le père de Hodson un copain de classe de Jolan. Pour simplifier le tout, il s'avère qu'ils sont tous deux en couple! Famille recomposée donc, et comme Tim vient de perdre tout ses biens et sa maison dans l'incendie de novembre, ils sont éparpillés dans 5 maisons… une pour la mère de Hodson, qu'on ne connaît pas vraiment, une pour Tim, une ruine, une pour Emma et une en phase de fin de construction pour le couple recomposé. Tout ça à 1km de chez nous dans le quartier de Gnarabup.

Aujourd'hui nous recevons Tim et Emma et leurs 4 enfants respectifs pour bruncher! On passe un bien bon moment, Tim étant très drôle avec un humour au 2^ème degrés que j'apprécie beaucoup. Ingénieur, il a beaucoup travaillé sur des plates-formes pétrolières et dans les gisement à terre et se consacre maintenant à des expertises sur des constructions de routes. Nous poursuivons la journée au jardin = à la plage, à faire quelques brasses.

L'après-midi nous partons pour Boogie, la plage tout au sud de notre coin, à 3km environ, pour aller regarder une compétition de surf junior! Sacré niveau et on attend encore mieux pour demain avec les finales!

Le soir c'est nous qui sommes invité pour un BBQ chez les parents d'une copine (Maddy) de Julie à Margaret River.

Couple très sympa aussi et nous passons la soirée à refaire le monde, notamment avec le père, qui est un fan d'énergie écolo et avec lequel je débats sur le réchauffement climatique.

Sur la terrasse avec les lampions solaires

Depuis quelques années déjà je m'intéresse à la problématique de l'énergie verte et de notre tendance à sur-polluer la planète. Voitures électriques et les problématiques associées, panneaux solaires et moteur électrique pour notre bateau, réflexion sur notre façon de chauffer et sur les pistes de remplacement de notre chaudière qui arrive en fin de vie…

Bref! Le film d'Al Gore ("Une vérité qui dérange") m'avait soufflé, par son message mais surtout par le niveau de la présentation et le brio d'Al Gore qui a été l'ex-futur président des Etats-Unis avant la très brillante (!!!!!) élection de Bush. Un des messages-clé était bien sûr le risque de la surproduction de CO2 par l'homme et ses conséquences.

Or nous avons vu un reportage récent très bien étayé qui remet complétement en question le rôle de l'homme dans le réchauffement climatique… et ce reportage m'a pas mal ébranlé! ("La grande arnaque du réchauffement climatique"). Il est clair que le climat se réchauffe, il est aussi clair que nous utilisons trop de pétrole et qu'il y en aura bientôt plus. Mais la cause à effet est clairement fausse et il est prouvé que l'élévation de CO2 ne provoque pas le réchauffement climatique mais le suit!

En interprétant les courbes CO2-température issues des carottages de Vostok, les partisans du CO2 comme responsable du réchauffement climatique sont allés un peu vite.

Les courbes CO2 et température sont donc bien parallèles mais ce serait le réchauffement climatique qui provoquerait l'élévation du CO2 et non l'inverse… avec un décalage de 800 ans. Pour résumer la source de réchauffement serait … le soleil et la raison de l'élévation du CO2, son relargage par le plus grand réservoir existant… l'eau des mers et des océans, qui se réchauffent. L'importance de l'élévation du CO2 dans l'effet de serre est un autre sujet et son effet sur le changement climatique encore un autre! L'homme serait un producteur très marginal de CO2 et le combat écologique se tromperait de cible. Evidemment les nombreux scientifiques qui partagent se point de vue ont un peu du mal à faire passer le message, d'autant que la mouvance verte est si forte qu'un tel discours mettrait en péril leur fond de commerce et leur budget!

Bref, un débat bien intéressant dans le contexte écolo-terroriste qu'on vit actuellement...

C'est reparti!!

Après 2 semaines d'arrêt forcé suite à une grosse gamelle dans le bouillon et une coupure qui peine un peu à cicatriser... on a enfin pu rechausser les straps... avec un bandage "étanche" histoire de pas péter les plombs!

Session un peu sur la défensive mais ça fait du bien de s'y remettre et de reconstruire la confiance. Le truc c'est que pour reconstruire la confiance ici, faut être soit sourd ET aveugle, soit très gonflé...  Après, un petit coup d'oeil aux copains à Surfers Point histoire de vérifier si ce que j'avais ressenti était justifié...

Oui.. c'était gros...

Allez, pour chez vous, un indice...: cherchez le mât, bien au milieu! Un mât c'est ... 4m!

Kiteur et planchiste sur la même vague... ça fuse!

Un dimanche à la campagne

Hello,

ce we prolongé a été favorable à la détente et au farniente local... Ici le surf est roi alors on vous fait visiter le jardin!!!

En vacances... de surf!

La semaine se déroule sans grandes aventures, et ma blessure au pied me retient à la maison. Je continue donc à lire passablement, finis la biographie fascinante de Steve Jobs et dévore un des livres que Titouan est censé lire pour l'école en Suisse, "le Vieux qui lisait des romans d'amour" de Luis Sepulveda. J'adore ce style, cet humour et l'authenticité de ses personnages. Et le fond, plein de vécu, et le rapport respectueux de l'homme et de la nature. Un bien beau voyage en Amazonie, grâce à la magie des mots et à la liberté de notre imaginaire.

Le format de livre électronique a cela de génial c'est qu'on peut se promener avec une grosse bibliothèque partout, la transporter sur un portable, une liseuse électronique ou un téléphone portable, et se replonger dans la lecture pour quelques minutes où qu'on soit. Le seul point sombre c'est que la bibliothèque a beau être infinie, il faut un lecteur par personne, et que nos ordinateur/téléphones sont déjà passablement squattés par tout le monde. L'iPad est en principe l'ordinateur principal de Chap, mais Jolan y a ses Sherlock Holmes, notre portable est bien mis à contribution pour les mails, le blog, les sessions skype, les montages video etc etc, et les téléphones sont un peu petit pour lire longtemps. Bref, je me suis laissé tenté par l'expérience de la liseuse à ancre numérique et j'ai commandé un Kindle d'Amazon… on verra si c'est la révélation, mais je sens déjà poindre les problèmes de format, de synchronisation et je me vois déjà avec une nouvelle casquette de gentil organisateur de bibliothèque sur la tête.

Chaque jour j'accompagne les garçons à Grunters, la plage de surf qui se trouve à 2km au sud de Prevelly.

Ils y retrouvent leurs copains d'école et passent des heures dans l'eau à se faire rincer par les vagues assez copieuses de ce spot réputé pour les experts, mais qui offre au bord de jolies vagues de reforme largement suffisantes pour progresser. Je suis là jaloux, assis sur la plage à faire le taxi et le photographe en essayant de lire un peu sur mon iPhone.

Grunters est LE spot local pour tous, de 7 à 77 ans, et quand je dis 7 c'est parfois largement compté!

En fin de semaine nous accueillons pour le WE Andy et Sophie rencontrés sur la plage de Yallingup il y a quelques semaines… Voyant un surfer sortir de l'eau devant nous, je lui demande comment c'était, et de fil en aiguille, on fait connaissance avec ce couple qui vient de la Riponne. Après un voyage à Bali, ils reviennent poursuivre leur tour d'Australie en camping-car, rejoignant les parents d'Andy qui voyagent aussi en camping-car. Nous leur offrons donc bien volontiers une place de parc et un accès à notre salle de bain, vu qu'on sait ce que signifie la vie en roulotte.

Andy étant un surfeur passionné et avancé, on passe donc passablement de temps sur les spots, soit à regarder, soit à surfer (pour les enfants). La météo étant assez idéale le matin, avec un vent offshore, une marée montante en début de phase, et de bonnes vagues de 2-2.5m au max, faisant une reforme d'1.5m au bord. Titouan et Jolan progressent bien et commencent à pouvoir faire une ébauche de virage, tout en surfant la vague dans la pente et pas seulement poussés par le rouleau comme moi.

A Surfer's Point c'est le royaume des très bons et on a droit à de belles démo.

Et juste à côté, comme pour me narguer, les meilleurs partent à l'assaut de The Bombie... toujours encore plus grosse...

On commence à comprendre quelques choses aux vagues, sans cesse différentes, mais influencées par le swell (houle) d'origine, sa direction, la période des vagues (= fréquence entre les vagues, plus c'est long, plus il y a d'eau dans la vague donc plus elle est puissante à l'arrivée), et la direction du vent, qui creuse ou aplatit l'eau. Mais le clou de ces 2 mois à Margaret River sera certainement du 19-25 mars pour la TelstraDrugAwarePro, compétition de niveau mondial où les grands noms du surf seront présents, notamment et surtout le légendaire Kelly Slater, 11x champion du monde de surf entre 1992 et 2011, et monument dans le monde du sport en général.