dimanche 22 juillet 2012

Un P'tit RE-tour au Paradis????

Et nous voilà à la veille de rentrer, de boucler notre tour et de finir cette aventure extraordinaire! Nous allons donc bientôt reprendre l'ordinaire, le travail et les petits tracas de la vie de tous les jours, entourés des gens qu'on aime...

On a fait le tour de la terre...bien trop vite, bien trop vite (oui c'est bien ça, nous n'aurons pas changé!), et finalement on l'aura presque fait deux fois...: on aura volé 29'000 miles et roulé à peu près 50'000 kilomètres.

On aura vu les poussières du soleil dans les aurores boréales des Lofoten, des poussières de rubis et de diamants dans les palais des miles et une nuits, foulé quelques sentiers aux portes du Tibet, roulé sur le sable blanc du sud de l'Australie et mangé la terre rouge d'un continent de rouille sous les poussières d'étoiles, glissé sur les sables roses de Rangiroa pour finir sur les sables noirs des plages de Tahiti.

Et puis au bout du compte, on va retrouver "nos murs de poussière" (pour ceux qui aiment, Cabrel-e le chant-e si bien-g!) et on se réjouit du fond du coeur.

Comme ce tour, ce blog doit trouver une fin... C'est un peu dur, j'y ai mis du mien mais il faut que j'en garde un peu si on veut pouvoir raconter quelque chose en rentrant!

Alors voilà je m'arrête là, merci à ceux qui m'y ont encouragé, ça m'a aidé!

Et puis s'il fallait un message pour conclure, je dirai que la Terre, notre grain de poussière, est belle et qu'il vaut vraiment la peine de se donner la chance d'en faire, un peu, le tour... On y voit d'autres terres, d'autres hommes qui les cultivent, d'autres sociétés, d'autres enfants et d'autres sourires et on mesure alors (même si on s'en doutait très fort) à quel point la liberté sur notre bout de terre en paix au milieu de l'Europe, la vie dans notre petit bout de jardin entourés des gens qu'on aime est finalement notre paradis...

;-)

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Et il y aura toujours en moi un bout de "The Bombie" pour me rappeler que la vie n'a pas de prix...

vendredi 20 juillet 2012

Un Ptit Tour au Paradis?

Comment résumer les deux dernières semaines...???

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Difficile et peut-être aussi un peu "trop"... On vient de se faire 15 jours de pur bonheur dans un environnement tout simplement paradisiaque. Nous avons passé 10 jours en croisière sur un catamaran de 44 pied avec un skipper extraordinaire, Turo, un molosse polynésien pure souche, très expérimenté en voile (2ème au tour de France à la voile et partenaire de De Kersauson) mais surtout amoureux de son pays et de son mode de vie.

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Avec nous aussi, Rodo, organisateur de génie, ami des Tintins pour l'avoir déjà côtoyer lors d'un précédant voyage et qui a passé deux semaines à se fendre en quatre pour nous faire découvrir le meilleur de tout ces petits endroits perdus. Ancien grand champion de wake (juste champion du monde) et grand sportif en général, très fin cuisiner alliant cuisine asiatique, européenne et tahitienne, plein d'humour et surtout d'une gentillesse sans borne, il nous a transformé complètement ces vacances nous garantissant le meilleur partout et s'adaptant à nos désirs et à nos besoins! Merci Rodo!

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Le mot d'ordre ici? C'est le "fiu"... "Fiu" c'est tranquillité, détente, absence de soucis, un poil de paresse aussi! On a vite le "fiu" par ici, à attendre que les fruits exotiques nous tombe dans le cocktail pendant qu'on traîne un fil qui nous ramènera sans effort une dorade ou un thon!

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Le "trou" du milieu, c'est la flèche de Titouan!!

Nous sommes partit pour un tour dans les îles Tuamotou, collier d'atolls au nord-est de Tahiti: départ de Fakarawa et navigation dans le lagon, plongée au milieu des requins puis sortie par la passe sud au milieu des dauphins. De là une jolie nav' de nuit pour arriver à l'atoll d'Apataki avec visite d'une ferme perlière et vie tranquille au rythme de ses habitants au charme incroyable. La Polynésie qui s'étend sur 116 îles des Marquises aux Australes, soit la surface de l'Europe, compte 260'000 habitants dont 220'000 à Tahiti. C'est donc un immense bassin pour une population minuscule et quand on est sur un atoll c'est bien souvent des dizaines de motus (îlots) avec quelques habitants et un village principal un tout petit peu plus grand... 100 habitants?

Après Apataki nous avons eu à prendre une décision tactique en raison de la météo assez défavorable (vent fort et houle) et nous sommes partis plus vite que prévu nous réfugier au vent dans l'atoll de Rangiroa. L'endroit, les "sables roses" est une pure merveille perdue au bout du lagon qui fait quand-même 50km de long, où nous avions prévu de kiter un peu. Nous sommes rester à l'abri 4 jours pour éviter des mouillages trop difficile pour nos estomacs et grand bien nous en a pris car nous avons eu là les meilleurs sessions de kite et pour rentrer un bord downwind d'anthologie!

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Au bilan, plongée, kite, navigation, poisson frais à tout les repas, wake, snorkeling, bonne musique au soleil et dans une ambiance extraordinaire. Un peu le rêve, quoi!

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En rendant le bateau on apprend que la plupart des bateaux de la même compagnie ont été mis en quarantaine météo à la marina principale à Raitera en raison de la météo pourrie, alors que nous avons slalomé entre les averses et bénéficié d'un super vent quand on en avait besoin... C'était chanceux et parfait!

Ont suivis quatre jours de balade à Rangiroa puis à Tikehau où nous avons encore plongé un peu, puis Rodo nous a accueillis deux jours chez lui dans sa nouvelle maison sur les hauts de Papeete où nous faisons les fiu entre la piscine, le marché et le jacuzzi!

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samedi 7 juillet 2012

Ia Orana

Bonjour à tous...

ça y est on est sur le point de partir...

On va pas insister sur le côté paradisiaque... c'est le cas...!!

Alors juste de quoi mettre l'eau à la bouche: on embarque dans un quart d'heure sur le Orema

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Le blog s'arrête donc pour au moins 15 jours!

On vous embrasse tous!

Les Lanlans...T

mercredi 4 juillet 2012

Catcha later OZ!

ça y est cette fois c'est fini… 6 mois de voyage, de route, de nature, d'expériences en tout genre et de bonheur en famille. 6 mois de rêve, au-delà de nos rêves d'ailleurs! On repassera souvent l'album de ce voyage, mais on aura toujours du mal à réaliser. Ce pays nous aura donné l'impression de vivre plusieurs mois en liberté absolue, en communion avec une nature vivante et multiple, immense et flamboyante au milieu de gens authentiques et accueillants!

Mais il est l'heure de quitter notre petite maison. Nous finissons de faire nos bagages, faisons un grand carton que nous offrirons à notre sympathique voisin avec une bonne bouteille, pour le remercier de nous avoir prêter une planche de surf pendant les deux semaines. C'est un peu le panier garni du loto, mais il est heureux et reconnaissant… une rallonge électrique, deux chauffages, divers produits frais, des bricoles de connectiques, et notre "vieux" surf qu'il pourra donner à un copain! Cela nous évite accessoirement de tout jeter, ce que nous détestons par-dessus tout!

Le départ est un peu pénible…

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On a beau avoir passer deux semaines à nous débarrasser du superflu, pas facile de nous mettre sur le dos nos 6 derniers mois de voyage et notre matériel de kite! Huit valises dont deux board bags, soit deux cents kilos de bagages à nous trimbaler en ville et dans le bus. Moyennant 800 mètres à pied et une bonne montée, on arrive à prendre un seul bus jusqu'à l'aéroport, ce qui est bien pratique, même si le chauffeur nous regarde monter à bord d'un air un peu étonné… On est vraiment chargé!

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Nous arrivons bien en avance à l'aéroport, c'est toujours mieux évidemment… et bien sûr on est directement dans l'ambiance quand nos deux fois 23kg de bagages par personnes tel que prévu sur notre premier billet nous sont refusés… On se voit mal payer les 15$ de supplément par kilo pour les 100kg excédentaires. Mais je m'y attendais et j'avais la ceinture, les bretelles et les mains dans les poches. Je demande donc directement le responsable et après quelques recherches, notre droit à 2x23kg/pers est honoré. Il va juste falloir qu'on repasse par tous ces petits tracas à chaque vol, mais cela devrait nous permettre d'arriver aux US. Là, pour le dernier tronçon, on payera le supplément. Esta la vista!

Après les tracasseries de poids, il faut encore nous occuper du transfert de notre argent australien sur notre compte suisse, car c'est le genre de transaction qu'on préfère avoir derrière nous, et le fait d'être encore "sur place" nous paraît plus sûr. Il nous faut aussi terminer notre abonnement de téléphone, et c'est heureusement plus facile qu'avec CableCom!!! Finalement on a beau avoir pris toutes les précautions et nous être présentés des heures à l'avance, on finit quand même par courir pour arriver à l'heure au portail d'embarquement. C'est un peu nous, ça!

L'avion pour Auckland est un Airbus A320 flambant neuf… Jamais vu un tel confort! Sièges noirs en simili ultra-classe et uns véritable centrale de divertissement dans chaque siège. Parmi les détails qui font la différence, les écouteurs sont déjà distribués si bien que la la musique, les films et les jeux sont accessibles dès qu'on est assis, plutôt que de devoir attendre la fin de la procédure de décollage, comme souvent. L'écran tactile donne accès à toute une série d'option tel que cartes géographiques, images satellites, données de vols et infos sur la Nouvelle Zélande, multiples jeux et films… bref de quoi faire passer le temps!

Après un claquement de doigt, et un vol incroyablement laminaire, on arrive à Auckland. Navette gratuite jusqu'à l'hôtel, piscine, SPA, wifi-gratuit, bref tout le confort… Sauf que l'hôtel est un boui-boui immonde, que la piscine est sale et froide que les chaises autour sont cassées, que le SPA est froid et mort, que les couloirs puent, qu'une limace et des cafards habitent déjà la salle de bain, que le téléphone ne marche pas, et que le WiFi non plus? Reste plus qu'à rire...;-) et à attendre Tahiti en espérant qu'on ait pas signé pour deux semaines de remise en forme dans une galère à l'étage des rameurs!

mardi 3 juillet 2012

4 juillet... la Class America

4 juillet… fourth of July, la fête nationale américaine… par hasard…

C'est aussi ce jour que j'ai choisi pour me faire une petite spéciale, un tour sur un class America! AUS21, Spirit, est le bateau utilisé par le team AUS pour la campagne pour l'America Cup 1992 à San Diego. Actuellement il sert de promène touriste dans la baie de Sydney pour une expérience unique à bord de ce monstre à voile… 26 tonnes, 23 mètres de long, un mât de 35 mètres (une cathédrale!!!), 350 mètres carré de voilure, un gennaker de 600 mètres carrés… Bref un class America!

Moyennant une inscription, on peut se payer ce petit tour et en l'occurrence ce mercredi, la participation à une vraie régate comme équipier à bord! Le championnat du monde du mercredi après-midi à Sydney, équivalent de notre Championnat du monde du mardi soir à Morges. Sauf que les bateaux sont plus gros, beaucoup plus gros!

Rendez-vous sur le quai à 12h45, j'arrive un peu en avance et le vois arriver tranquillement avec 4 hommes à bord. C'est le seul voilier au milieu des autres bateaux de Darling Harbour, et à côté d'un destroyer et d'un sous-marin à quai juste en face au musée de la marine, il fait presque petit! Mais quand on prend la mesure du mât on ne peut qu'être impressionné!

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Nous sommes dix à être inscrits pour la session: 3 femmes et un type (qui resteront observateurs), 6 autres gars qui seront engagés. Donc 10 à bord pour faire la manœuvre au lieu des 17, sauf erreur, en course. Mais sans gennaker car le vent ne le permettra pas aujourd'hui et sans spi car le règlement de course ne le permet pas! Dommage, j'aurais bien aimé voir un gennaker de 600m carré!!

Bienvenue à bord de Spirit! On a droit à un speech minimum, un briefing de sécurité et pas trop d'explication sur ce qui va nous arriver, en l'occurrence une régate. J'essaye de soutirer quelques infos sur le timing, le parcours etc, mais c'est un peu difficile. D'abord les types ont peu de temps à nous consacrer au-début en tout cas et ensuite j'ai beaucoup de mal à comprendre leur langue… L'anglais avec l'accent australien commence à me paraître compréhensible, mais l'anglais de voile c'est encore une autre paire de manche! Les types parlent souvent en regardant ailleurs, le vent et le bruit rendent la compréhension pénible! Bref… j'essaie d'être attentif et de faire mon boulot! En l'occurrence, faire tourner les moulins à café! La grand-voile prend une éternité à monter… 35 mètres et 220 mètres carré… c'est sacrément physique! Mais l'apparition du logo me donne des frissons dans le dos!

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Le ton est vite donné! Il y a 3 moulins à deux personnes chaque fois: 2 pour les drisses et les écoutes de génois, et un pour l'écoute de grand-voile et le cunningham. Des curseurs permettent de sélectionner les fonctions, et les moulins sont à 2 voire 3 vitesses, qui s'incrémentent automatiquement selon la résistance et le sens de rotation. On travaille donc face à face et globalement les équipiers moulinent ou se déplacent pour faire du poids!

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Une fois les voiles hissées, nous quittons la zone du port pour nous rendre dans la baie, passons sous le grand pont et longeons l'opéra, vent de travers avec un bon 25 nœuds.

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Trop pour le bateau qui est conçu pour 22 nœuds max (selon le règlement de l'America Cup)! Des conditions musclées donc, qui ne font pas peur à l'équipage mais qui ne mettent pas le bateau dans ses meilleures conditions qui seraient plutôt autour de 15 nœuds. Dès les premières risées l'accélération est impressionnante! Les 26 tonnes passent de 5 à 10 nœuds en quelques secondes et la force ressentie est phénoménale! Même si la vitesse maximale n'est que de 14 nœuds, le bateau ne planant pas et la vitesse limite étant définie par sa longueur et la vague qu'il crée, l'impression de rigidité, la sécheresse des à-coups, la puissance sont vraiment dingues! Le bateau a beau avoir 20 ans, s'être bien "ramolli", je trouve tout ça encore bien vif et le carbone n'est pas encore si mou que cela!

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L'air de rien le skipper me demande comme ça si je veux barrer… ?????... Et me voilà pour quelques minutes, à la barre d'un class America… c'est du délire! J'avais déjà un immense plaisir à retrouver un voilier, à ressentir le vent, la glisse, la gîte, et me voilà à la barre! J'essaye de trouver les sensations, mais les 25 mètres ne se laissent pas barrer comme un surprise et il faut un peu de force et pas mal d'anticipation. Une grosse risée arrive, et j'essaie d'abattre un peu pour le lancer, ça craque et ça tire…  on passe les 11 nœuds, mais très vite le skipper me demande de relâcher la pression et de re-loffer un peu pour ne pas trop tirer dans la barre: ce n'est pas un petit vélo! On a un peu de temps et chacun a l'occasion de toucher un peu une des deux barres à roue! Mythique!

La procédure de départ est un peu floue… J'ai du mal à comprendre la ligne, les équipiers réguliers ont loupé le canon donc on ne connaît pas le timing, et on fait un départ au vent arrière ce qui rend tout un peu moins fun… N'empêche! On est évidemment les plus gros, et il y a une dizaine d'autres grands voiliers genre Farr 40, plus une kyrielle d'autres monocoques, les plus petits de l'ordre de 8 mètres. Le vent a encore forcit et les claques montent maintenant à 30 nœuds… c'est du sérieux! Faufiler un classe America au milieu de tout ce monde est un sacré job, et le barreur s'en tire bien, amenant notre bateau tribord sur la ligne et nous permettant de barrer la route à tous les autres, et d'abattre au top, nous laissant un peu de marge puisqu'on a pas réussi à avoir un compte à rebours précis! "Notre" job est simplifié par le fait que personne ne vient chercher des noises à un bateau de cette taille! Les autres le connaissent et savent qu'un demi-tour ou quelque manœuvre que ce soit nous prendrait beaucoup plus d'aire qu'à eux, et nous laissent donc un peu tranquille… De plus inutile de dire qu'il est insensé d'espérer quoi que ce soit sous notre vent!

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Dès le départ un jeu amusant se passe à notre vent! Notre vague est telle que deux des gros poursuivants se battent pour se mettre juste à notre cul, et surfer notre vague, plus grosse donc plus rapide que la leur! On est ainsi suivi par un 40 pieds à moins de 2 mètres, ce dernier nous rattrapant et jouant au coup de frein en sortant de côté, puis se remettant au surf à notre poupe. Sympa!

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Nous descendons toute la baie jusqu'à la sortie sur l'océan où nous recevons une bonne houle de travers arrière, pas de quoi nous chahuter mais certains des autres poursuivants passent un mauvais moment et nous assistons à quelques empannages involontaires autour de nous: assez dangereux avec des tailles de voiles pareilles!

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Nous sommes troisièmes, le bateau étant bien en dehors de son programme et largement trop gros et trop lourd pour partir au surf, ce que les autres arrivent à faire! Les empannages se font sans difficultés, nous avons juste à mouliner pour faire passer les voiles et le foc auto-vireur fait le reste.

La bouée sous le vent marque un changement brutal de sensation: le vent de dos nous protégeait évidemment du vent et des embruns, et le retour au près se fera dans une toute autre ambiance! Embruns, pont et cockpit trempé, bruit assourdissant rendant le "dialogue" et les ordres difficiles à suivre, le retour sera froid et plus technique. Les voiles me paraissent mal réglées… et je me permets un commentaire en forme de question… Le foc est mal drissé et baille le long de l'étai.

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Le type me répond avec un sourire masqué: "ce bateau est une "merde", hyper lourd avec son moteur, super mou à cause de son âge et inadapté à la navigation hors contexte de l'America des années 90… et puis.. c'est trop fort pour nous... Si on tire sur la drisse le bateau se plie en deux! Mais vas-y, essaie, de toute façon t'as raison!!" Je me retrouve donc avec la nouvelle mission d'essayer de régler ce foc, et à chaque virement j'essaie de drisser ce que je peux… C'est parfait ça m'occupe et me fait taire, à un poste bien en avant qui mouille un max! Je l'avais bien cherché! Tout se passe alors très bien jusqu'à ce que la drisse glisse d'un coup et qu'on se retrouve quasi sans foc, à se battre pour le re-drisser dans la baston… Pas facile! Ça me permet au moins de me rapprocher un peu de l'équipage et de me sentir plus engagé.

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Le bateau est agréable, la gîte bien contrôlée et avec notre longueur on ne tape pas dans la vague, les deux mètres de creux passant pour un petit clapot!! Superbes sensations et vue incroyable de cette ville de Sydney qui se détache sur fond de régate (les petits bateaux ont un parcours raccourcis et croisent devant nous!!). Le ciel s'est assombris, nous prenons quelques grains qui ajoutent à l'ambiance! J'adore!

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En remontant au vent, les claques sont moins sèches et on prend quelques minutes à relâcher un des deux ris, pour nous relancer un peu. Une manœuvre pas évidente, le bateau n'étant à la base pas conçu pour ça, les ris ont été rajoutés et un des équipiers doit se balader debout en bout de beaume (qui fait 5.5m!) pour défaire la prise de ris.

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Nous perdons 2-3 places, que nous reprenons sur les bords suivants. Une ou deux marques à passer, un tour autour d'une des petites îles de la baie et c'est déjà la fin, 2ème sur la ligne, mais loin derrière si on tenait compte de nos probablement 10 minutes de handicap!

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Sur le retour nous avons encore l'occasion de barrer un peu, je fais l'entrer dans la grande zone du port, le long de l'opéra… Je suis aux anges, et pas près d'oublier notre dernier jours en Australie!!

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Je me réjouissais comme un petit fou de cette expérience mais la vivre a été bien au-delà de mes espérances. Une année de "manque" de voile y a été pour quelque chose, et depuis quelques temps déjà je commençais à me réjouir de retrouver la régate! Le faire dans ces conditions était en dehors du rêve!!

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Nous passons la fin de l'après-midi à nous balader en amoureux, les kids étant repartis seul à la maison. La ville est belle, l'ambiance autour de la baie gaie et vivante, et la vie de la ville bien agréable, somme toute!

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dimanche 1 juillet 2012

Whale Watching

On ne pouvait pas regarder passer les baleines comme ça tous les jours depuis notre balcon, ou depuis les bords de l'océan sans se donner la chance d'aller les voir de plus près!!

Alors pesant le pour et le contre ($$), on craque pour un Whale Watching Cruise, rêvant tous d'avoir la chance de les voir sauter!

Météo favorable sinon un vent off-shore assez fort rendant la présence des jets de vapeur moins facile à observer, on embarque à Circular Quai, sur un gros bateau pour 3 heures de "chasse" à la baleine.

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Le début du voyage commence par une jolie balade dans la baie qui nous ravit comme lors de la visite du zoo...

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Le début du trip est assez long, nous rendant sur la route "normale" des cétacés qui croisent entre 1 et 2.5 miles au large. Par expérience, on sait qu'ils viennent aussi parfois se frotter contre les falaises mais on se concentre sur l'horizon à essayer de trouver un jet… Pas facile et manifestement peu de monde sur la "route". Un des observateurs volontaires (et plus habitué que les touristes) finit par mettre l'œil sur une baleine au loin et nous nous en approchons lentement pour ne pas l'effrayer.

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Suit une longue "nage" côte à côte, à l'observer nous montrer un bout de son dos et sa nageoire caudale toutes les minutes ou plus ou moins… et voilà!

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C'est gros et massif, même si la notre est une petite, de 15m de long, et nous sommes impressionnés et un peu en attente d'un truc un peu plus éclaboussant!! Mais elle passe tranquillement nous montrant une fois sa queue avant de plonger pour un moment, ressortant de l'autre côté du bateau. Nous passons en fait bien plus de temps à admirer les albatros jouer avec le vent à la surface de l'eau! Quelle majesté, quelle virtuosité! C'est vraiment les plus beaux voiliers!

Sur le retour nous avons deux explications qui permettent de mieux comprendre le peu de vie que nous avons vu aujourd'hui. La première est que nous sommes dans une fin de "poussée". Les baleines tendent à passer en longues processions espacées mais de temps à autres il y a de long trou. Nous vivons une fin de ces processions. L'autre raison arrivent par radio alors que les pilotes cherchent à savoir si d'autres baleines ont été vues par d'autres bateaux et la réponse les surprend plutôt… Des orques ont été vu les jours passés! Or les orques sons appelés Killer Whales en anglais pour une bonne raison: ce sont LE seul prédateur des baleines à part l'homme… Et leur aptitude à la chasse est ahurissante! Pour passer inaperçu, les baleines optent pour deux comportements: la discrétion (ne pas sauter, ne pas plonger, ne pas accélérer leur rythme cardiaque audible à 10km à la ronde par les orques), et le camouflage, en nageant près de côte et près des zones de déferlantes qui par le bruit et la présence de nombreuses bulles, masquent leur présence. On comprend mieux l'apparent calme du moment!

Nous rentrons bien rafraîchis en dépit de toutes les couches imaginables d'habits chauds, et un peu frustrés, même si on savait qu'on n'allait pas à Marine World!

Le retour par un autre port nous permet d'admirer de vieux gréements et la vie du port côté Darling Harbour.

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Et nous profitons du retour pour faire une balade de plus dans le magnifique centre ville!

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